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L’annonce d’un fonds d’investissement pour le bassin industriel de Charleroi

16 avril 2013│ Interpellation d'A. TANZILLI au Ministre MARCOURT

Madame la Présidente,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

Il y a un peu plus d’un mois, le 7 mars, le Gouvernement annonçait la création d’un fonds d’investissement pour la redynamisation et le redéploiement du bassin industriel de Charleroi. Ce fonds devrait être doté de 50 millions d’euros, apportés d’une part par Sambrinvest et d’autre part par Duferco, à hauteur de 25 millions chacun. Dans le cas de Duferco, cette somme avait déjà été promise en mars 2012, lors de la fermeture de Carsid et n’est donc pas liée aux difficultés plus récentes qui ont conduit à l’annonce (le 27 mars) de la fermeture définitive de Duferco La Louvière (spécialisé dans les produits longs) et qui a mis de la sorte un terme aux dernières activités sidérurgiques du groupe en Wallonie.

Cette dernière mauvaise nouvelle pour l’industrie carolo et louvièroise s’ajoutait donc à la fermeture de Carsid en 2012 mais aussi à la restructuration annoncée chez Caterpillar le 28 février (et qui devrait quant à elle toucher directement entre 1400 et 1600 travailleurs). Cette succession de catastrophes sociales et économiques frappent en outre une région en difficulté structurelle depuis déjà trop longtemps… C’est donc dire à quel point un tel fonds d’investissement en faveur du redéploiement industriel était attendu à Charleroi !

Mais au-delà de cette annonce, il importe désormais de voir comment va se concrétiser la redynamisation et le redéploiement industriel qu’entend mettre en œuvre ce fonds. Comment doit-il s’opérationnaliser sur le terrain ? Quelle est la stratégie globale qui sera poursuivie et comment devra-t-elle s’articuler avec d’autres initiatives existantes, que ce soit le Plan Marshall 2.Vert au niveau wallon ou la future stratégie industrielle européenne ? Quels seront alors ses objectifs précis et quelle sera la méthode de travail et de suivi qui s’appliquera à l’ensemble de la démarche ?

Des projets concrets ont-ils déjà été ciblés ? Comment prévoit-on créer ainsi ces activités durables et ces emplois dont a tant besoin le bassin carolo ? On parle de « projets industriels innovants », « d’activités dans le domaine du développement durable et du recyclage » ou encore des « nouvelles technologies » : fort bien, mais est-il déjà prévu quelque chose au-delà de ces concepts porteurs ? Je l’ai déjà dit : que met-on exactement derrière les termes consensuels de « politique industrielle » ?

Bien sûr, je me réjouis véritablement de cette initiative : elle est plus que la bienvenue. Néanmoins, pour que celle-ci puisse être un véritable succès dans la durée et un levier pour l’ensemble de l’économie hennuyère, il convient de la mettre en œuvre de manière optimale, notamment en veillant à bien définir les buts à atteindre, à ne pas s’éparpiller et à concentrer les moyens et les efforts sur des missions clairement définies.

J’apprécie dès lors le choix de Sambrinvest comme partenaire sur le terrain. En effet, l’invest a fait ses preuves et surtout il connaît les réalités économiques et entrepreneuriales sur le terrain. Cependant, pouvez-vous m’indiquer plus précisément le rôle de chacun (Sambrinvest, Duferco, Région wallonne, éventuels autres entreprises privées, partenaires sociaux, etc.) dans la mise en œuvre de ce fonds d’investissement et dans la définition de ses missions ? Quel type de gouvernance s’appliquera à celui-ci ? Surtout, quel sera le rôle du Comité de développement stratégique Charleroi-Sud Hainaut (qui regroupe déjà l’ensemble des forces vives de la région) dans cette initiative ? À mon sens, s’il y a bien une structure qui devrait être au cœur d’un tel dispositif pour décider de ses grandes orientations et pour veiller à leur application dans l’intérêt du bassin carolo, de son économie et de ses travailleurs, c’est bel et bien ce Comité de développement stratégique ! Comment est-il prévu d’associer celui-ci à la mise en route de ce fonds d’investissement industriel ? Quelle est votre analyse à ce propos ?

D’autant plus que c’est ce même Comité qui a été désigné comme « task force » dans le dossier « Caterpillar ». Certes, le fonds d’investissement a commencé à être élaboré bien avant l’annonce de la restructuration du groupe américain. Et il est directement lié à la seule fermeture de Carsid par Duferco. Mais il me semble évident qu’on ne peut pas « saucissonner » tous ces dossiers. Si on veut travailler efficacement et intelligemment à la reconversion et au redéploiement du bassin industriel carolo, il va de soi qu’il faut travailler sur l’ensemble de ces fronts, que ce soit Carsid, Duferco La Louvière, ou Caterpillar (pour ne citer que les exemples les plus emblématiques). Par conséquent, puisqu’il est déjà opérationnel et qu’il traite déjà de tous ces dossiers, j’insiste une nouvelle fois sur l’importance de donner un rôle central au Comité de développement stratégique dans la définition des objectifs et la supervision du travail qui sera alors mené par le nouveau fonds d’investissement annoncé. Qu’en sera-t-il ? Partagez-vous ma vision des choses ?

Justement, sur ces autres dossiers majeurs que sont Duferco et Caterpillar, prévoit-on déjà un rôle pour ce fonds d’investissement ? Par exemple, pourra-t-il être amené à soutenir des alternatives à la restructuration annoncée chez Caterpillar ? Ou à mener à bien des projets de reconversion économique sur les sites de Duferco à La Louvière et à Charleroi ? Ces 50 millions d’euros et l’expertise de Sambrinvest sont-ils en mesure de changer un tant soit peu la donne dans ces deux dossiers ? J’en profite d’ailleurs pour vous interroger aussi sur l’état des lieux actuel sur ces questions, en particulier sur les discussions en cours chez Caterpillar ? Où en sommes-nous aujourd’hui ? Quelles sont encore les options envisageables ? Quels sont les moyens d’action que peut encore utiliser la Région wallonne et ses divers opérateurs économiques publics ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses et vos précisions.

 

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