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L’annonce, par ArcelorMittal, de l’arrêt de la phase à chaud liégeoise pour une "durée indéterminée"

24 avril 2009 │ Interpellation de M. Benoît LANGENDRIES à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

Je reconnais sans difficultés que le GW s’est dès le départ totalement investi dans cette matière. Malheureusement, on le voit, malgré tous nos efforts, nous sommes rattrapés par les difficultés tant conjoncturelles –dues à la crise–, que structurelles –dues aux problèmes spécifiques du bassin liégeois et de sa nécessaire reconversion.

Dans l’immédiat, se pose évidemment la question des travailleurs d’ArcelorMittal et de ses sous-traitants. Comment peut-on agir pour les aider à passer le cap de la crise économique actuelle qui touche de plein fouet la sidérurgie ? Quelles reconversions peut-on proposer et réaliser ? Quelle protection pour les droits et les acquis des ouvriers et employés ? Qu’est-il prévu en termes de prépension, de chômage temporaire, de dispositifs d’accompagnement ? Que peut-on faire aussi pour supporter de manière spécifique les nombreux sous-traitants qui sont évidemment bien davantage fragilisés par la récession que ne peut l’être ArcelorMittal ? Comment peut-on atténuer le choc pour l’ensemble du secteur ?

Pour ce faire, il nous faut nécessairement travailler tous (syndicats, direction, secteur, RW, Fédéral, Europe) en étroite collaboration afin de dégager des solutions optimales. Dans ce contexte, quelles sont les marges de manœuvre dont dispose la Région pour agir dans ce dossier ? Quelles actions pouvez-vous envisager ? Selon quelle coopération avec des mesures fédérales déjà initiées ou proposées par la Ministre de l’Emploi, telle la « table ronde » qu’elle souhaite organiser avec l’ensemble du secteur et des niveaux de pouvoir concernés ? Quelles ressources et quelles politiques européennes pourraient être utilisées afin d’aider le secteur et ses travailleurs ? (je pense notamment au Fonds d’ajustement à la mondialisation qui pourrait ici être mis à contribution)

Il faut également être vigilant et ne pas tout accepter d’ArcelorMittal sous prétexte que « c’est la crise ». Les efforts nécessaires ne doivent pas porter que sur les réductions d’effectifs. Au vu des derniers mois, on ne peut pas accorder une confiance aveugle à la direction d’ArcelorMittal et en ses promesses. Il faut exiger des actes et des contreparties concrètes. En effet, plusieurs considèrent que la crise sert justement ici de prétexte idéal à la direction de Mittal pour lui permettre de réaliser une restructuration massive sans le dire et en contradiction avec les engagements pris antérieurement que ce soit lors de la fusion-absorption d’Arcelor par Mittal ou quand il fut décidé de rallumer le HF6.

D’ailleurs, dès qu’il fut question de rallumer le HF6, nous avions été plusieurs au cdH à craindre que, ce faisant, on ne lâche la proie pour l’ombre et qu’on retarde d’autant les efforts essentiels de redéploiement économiques du bassin, tout en permettant à ArcelorMittal de bénéficier du support régional mais de se délier de plusieurs de ses engagements antérieurs (ou du moins de les oublier quelque peu)… (notamment les accords de 2003 qui étaient assez précis en termes d’emplois à recréer, de pérennisation du « froid », d’investissements dans la R&D, de soutien à la reconversion, de pénalité de 20 millions €, etc.)

Il semble clair que, dès le départ, Mittal avait certes réinvesti dans les outils et fait redémarrer le HF6 …mais cela suite à un strict calcul économique coûts/bénéfices fait au sommet du « boom » mondial des matières premières et en bénéficiant du support direct et indirect de la Région dans ses projets (entre autres en ce qui concerne toute la problématique de l’achat par la Région de quotas de CO2). Sans cela, le groupe n’aurait certainement pas réinvesti autant dans les hauts fourneaux liégeois. Mais avec la crise, on le voit hélas bien, la donne a changé. Et ArcelorMittal a remodifié sa politique à la première baisse de l’activité mondiale. Cette situation pourrait-elle l’amener aussi à réévaluer d’autres engagements ? Avez-vous eu des contacts (tant formels qu’informels) avec ArcelorMittal sur tous ces sujets ?

Quoi qu’il en soit, cela souligne avec toujours plus de force et d’acuité la nécessité d’une véritable reconversion et diversification du bassin liégeois (soutenue entre autres par les fonds européens « Feder »). Trop souvent elle a été retardée, de sursis en sursis, de « bonnes » nouvelles relatives en « bonnes » nouvelles relatives, …d’illusions en illusions. Pourtant, cette reconversion et cette diversification ont toujours été essentielles et plus on attend, plus elles sont difficiles. C’est à nouveau le cas aujourd’hui. Les événements des dernières semaines nous rappellent ainsi à quel point elles sont importantes.

Cela m’amène alors à cette question plus globale et fondamentale : comment assure-t-on à moyen et long termes le maintien d’une activité industrielle compétitive et diversifiée dans le bassin sidérurgique liégeois (malgré la fermeture « pour une période indéterminée » de toute la phase à chaud) ? Dans un tel contexte de crise (mais aussi au vu des promesses déjà non tenues par ArcelorMittal…), comment continue-t-on à faire respecter l’ensemble des engagements souscrits par ArcelorMittal vis-à-vis des travailleurs et vis-à-vis de la Région wallonne ? (en termes d’investissements, d’emplois, d’outils, de reconversion, de centres décisionnels, etc. …) Et est-il possible d’avoir une stratégie plus ou moins stable à court, moyen et long termes ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour votre réponse et vos précisions.

BENOÎT LANGENDRIES
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