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L’avenir de l’aérodrome de Temploux

23 Janvier 2012 | Interpellation de M. PREVOT au Ministre ANTOINE - Réponse disponible

 

Depuis plusieurs années, la Wallonie a misé, avec succès, sur le développement de ses aéroports.

Le développement des deux aéroports régionaux a permis la création de plusieurs milliers d’emploi, la venue d’investisseurs étrangers et le développement du pôle aéronautique. Celui-ci ne manque pas de poser aujourd’hui des problèmes à la cohabitation des aérodromes de Temploux-Suarlée et de Charleroi.

Le premier est une plateforme d’accueil pour les activités sportives aéronautiques pour un large public provenant, du fait de sa position centrale, de toute la Wallonie. Un véritable pôle de loisirs et de tourisme a pu se construire autour de ce site et de nombreuses PME ont pu se développer dans ces domaines.

Le second a connu ces dernières années un développement considérable de ses activités devenant un pôle de développement économique de notre région.

Ces deux aérodromes bien qu’ayant des activités bien distinctes sont amenés à partager le même espace aérien. La croissance du trafic sur le site carolo crée aujourd’hui des difficultés aux utilisateurs de l’aérodrome namurois.

Jusqu’il y a peu, un mémorandum réglait l’utilisation de l’espace aérien permettant la coexistence des deux activités.

Les planeurs de Temploux pouvaient, moyennant l’accord du contrôle aérien installé à Charleroi (ATC), accéder par « paliers » à une petite partie de la région sous contrôle terminale (TMA) de Charleroi afin de poursuivre leur vol vers les Ardennes ou l’étranger.

Cependant depuis un an, l’ATC de Charleroi refuse systématiquement d’accorder des autorisations d’utiliser ces paliers au motif de l’augmentation du trafic, ce que les utilisateurs de Temploux-Suarlée contestent dans leur zone, et de la difficulté de l’intégrer avec sécurité dans le circuit proche de Charleroi. Il argue également que des infractions ont été constatées dans le chef des planeurs.

La réorganisation de l’espace aérien belge, dont la mise en œuvre est annoncée pour avril 2012, prévoit le renforcement de l’emprise de l’ATC de Charleroi via une extension notable de la TMA vers l’Est et une fixation de la limite inférieur à 2500 pieds, soit 762 mètres par rapport au niveau de la mer. Ce qui signifie 1900 pieds (570 mètres) par rapport au sol dans les environs immédiats de Temploux. De ce fait, planeurs et parachutistes ne disposeront plus de l’espace nécessaire au développement de leurs activités.

La proposition actuellement formulée, soit l’octroi d’une zone de transit située à plus de 7 km de l’aérodrome dont la limite supérieure serait de 3000 pieds/mer (700 mètres du sol), est notoirement insuffisante pour les planeurs de performance moyenne et d’entraînements.

Les utilisateurs de l’aérodrome de Temploux-Suarlée sont parfaitement conscients de l’importance du développement du site de Charleroi pour l’économie régionale. Aussi ils ont présentés des propositions afin de permettre la coexistence entre les deux activités dans le cadre d’un partage négocié de l’espace aérien et qui, pour une saison de Vol à Voile, de mi-mars à mi-octobre, ne nécessite que 62 jours par an, soit 4,25% de la durée de l’année. Celles-ci se basent notamment sur des expériences similaires à l’étranger pour lesquelles une cohabitation a pu être instaurée, notamment dans le cas de l’aéroport de Hann.

Les utilisateurs de l’aérodrome de Temploux-Suarlée demandent, notamment, un relèvement de la limite supérieure dans la zone de transit à 3500 pieds/mer, au minimum, et idéalement à 4000 pieds/mer.

Monsieur le Ministre :

- Pouvez-vous nous informer sur l’état du projet de réorganisation de l’espace aérien et en particulier de   l’ATC de Charleroi ?
- Les représentants de l’aérodrome de Temploux-Suarlée seront-ils également consultés ?
- Le relèvement de la limite supérieure et la session de 62 jours par an (4,25% par an) sont-ils envisageables ?
- Envisagez-vous, en collaboration avec votre collègue en charge du Tourisme, de développer le site de Temploux-Suarlée ?
- A défaut, une solution est-elle envisagée afin de permettre le maintien d’une activité dans la région namuroise ?

Je vous remercie.

 

Réponse du Ministre A. ANTOINE

 

Je remercie M. Prévot parce que je suis sensible à la situation de l'aérodrome de Temploux même si, d'emblée, je dois lui dire les limites de mes prérogatives. Conformément à la loi spéciale, je suis compétent, au nom du Gouvernement wallon bien sûr, pour les aéroports et les aérodromes relevant de la Wallonie, ce qui n'est pas la cas ici, puisqu'il s'agit davantage d'un aérodrome privé.
 

D'autre part — et c'est l'enjeu-même de votre question qui est fondamentale et ô combien pertinente -, la
gestion du trafic aérien et la détermination des voies aériennes dépendent de l'autorité fédérale, en particulier de Belgocontrol, qui relève de notre excellent collègue et ami Melchior Wathelet.
 

J'ai cependant suivi ce dossier ces dernières semaines. Belgocontrol nous a d'abord confirmé qu'une partie de l'espace contrôlé de Charleroi était précédemment délégué et devenait un espace non contrôlé afin de permettre le vol des planeurs, que vous avez décrit pour Temploux. Mais, avec l'augmentation des trafics et des mouvements des avions basés à Charleroi — on est quand même maintenant à 5,9 millions de passagers — et la complexité du contrôle aérien, ainsi que les contraintes liées à la sécurité de celui-ci, il est devenu impossible — dit Belgocontrol -, pour des raisons de sécurité, de libérer une quelconque portion de cet espace contrôlé.
 

Belgocontrol me dit avoir exposé, le 27 février 2010, lors d'un symposium organisé par la Fédération
francophone de vol à voile, la difficulté que représente la position de Temploux vis-à-vis du trafic grandissant
de Charleroi. Oserais-je dire qu'il va encore s'amplifier puisque nous avons prévu une extension des parkings pour accueillir de nouveaux avions basés.
 

Cette situation a encore été précisée par le biais de deux réunions, l'une du 12 avril 2011 et l'autre du 6
octobre 2011, avec les représentants des clubs de planeur. Un courrier officiel a même été envoyé à l'aérodrome par Belgocontrol le 30 juin 2011, confirmant, selon eux, l'impossibilité d'autoriser l'activation de secteur de grimpées pour les planeurs de Temploux.
 

Par ailleurs, l'augmentation très importante du trafic aérien de Charleroi a imposé le développement d'un
projet visant à agrandir l'espace contrôlé associé à l'aéroport de Charleroi. Ces modifications, dont Belgocontrol m'a informé en fin d'année passée, améliorent la sécurité et présentent, reconnaissons-le, d'importants avantages environnementaux pour la région de Charleroi.
 

Ce projet de modification de l'espace a été officiellement présenté et validé par l'autorité fédérale
compétente, qui est le Belgian civil aviation authority, après présentation d'une étude détaillée de sécurité
réalisée conjointement par Belgocontrol et la Défense, avec qui trois années de négociation ont été nécessaires pour aboutir à la modification de l'espace.
 

Respectant le calendrier strict de procès des publications de documentations aéronautiques, la nouvelle
structure de l'espace aérien a été implémentée à la date du 12 janvier, il y a donc une dizaine de jours. À
l'initiative de Belgocontrol, un briefing aux utilisateurs de l'aéroport de Charleroi, présentant les modifications d'espace et de procédure, a d'ailleurs été organisé le 19 décembre dernier. Le commandant faisant fonction de l'aérodrome de Temploux y était présent.
 

Les activités de planeurs et de parachutisme de Temploux — étant donné l'étroite proximité par rapport à
l'aéroport de Charleroi — créent une situation très complexe à gérer pour Belgocontrol, face à l'importante
augmentation de Charleroi que vous avez vous-même rappelé.
 

Cependant, suite à la réaction notamment par rapport à votre démarche, dans un souci de concilier les
différentes activités aéronautiques, tout en maintenant le niveau de sécurité qui s'impose, Belgocontrol me
confirme qu'après une période d'utilisation suffisante de ces nouvelles procédures, soit aux environs de la mimars, d'ici deux mois, la situation globale sera réévaluée et exposée aux différents acteurs. L'aérodrome de Temploux sera associé à cette évaluation.
 

Nous verrons donc, en situation réelle, s'il y a ou non des espaces que l'on pourrait re-concéder à
l'aérodrome de Temploux et dans quelles proportions.
Je ne peux malheureusement vous donner rendez-vous que dans deux mois, mais sachez que nous serons
présents, aux côtés de l'aéroport de Charleroi et de l'aérodrome de Temploux, pour valider qu'il n'y a aucune possibilité de conciliation. S'il devait y en avoir une, je veillerais à l'accorder ou à intervenir auprès de Belgocontrol pour qu'il l'accorde à l'aérodrome de Temploux.
 


Réplique du Député M. PREVOT

 

Merci, Monsieur le Ministre. Je suis d'un naturel optimiste, donc je vais surtout me réjouir de la dernière partie de votre réponse, qui ouvre à tout le moins une perspective d'espoir.
 

Je ne manquerai pas — étant têtu par nature lorsque je m'accroche à un dossier, et pas seulement quand il
est de nature sportive, même si le vol à voile est une pratique sportive reconnue au niveau de la Ville de Namur — de m'en ouvrir directement auprès de votre collègue Melchior Wathelet. Nous serons au rendez-vous dans deux mois pour nous assurer que l'on parviendra, de manière rationnelle — parce que je suis sensible aux impératifs de sécurité, nous le sommes tous, personne ne pourrait se permettre une catastrophe -, à trouver une solution pragmatique, de bon sens, qui ne lèse pas cet impératif de sécurité, mais qui permette toujours la pratique du sport loisir, sans quoi il sera compliqué, dans notre région, de pouvoir encore avoir des espaces où cela se fait.
 

Imaginez que Temploux, demain, doive fermer. Vous connaissez comme le moi le syndrome NIMBY. En général, on s'accommode des aérodromes qui existent déjà. S'il faut demain en recréer un nouveau au sein d'une entité communale quelconque, on n'est pas près d'en poser la première pierre. J'espère, en tout cas, qu'il y a toujours en Wallonie un avenir pour cette pratique sportive, qu'il s'agisse du vol à voile ou du parachutisme.
 

Merci, en tout cas, pour votre ouverture et pour votre réponse.
 

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