Les retombées de la participation wallonne à l’exposition universelle de Shanghai

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre-Président,
Chers Collègues,

L’exposition Universelle de Shanghai est actuellement « the place to be ». Vous avez eu l’occasion d’y passer une semaine dans le cadre de la semaine de promotion Wallonie-Bruxelles organisée du 21 au 25 juin. A l’heure de votre retour, il me semblait opportun de vous interroger sur les résultats de cette visite, sur la participation de la Région wallonne (mais aussi de la Communauté française) à cette exposition et sur les retombées que nous escomptons de notre investissement sur place.


Nous avons pu, à travers les différents médias, nous faire une première opinion de cette visite. La question qui est sur toutes les lèvres est donc de savoir si la Chine est une mission impossible ou au contraire une mission pas « si impossible » ? Tout porte à croire qu’aujourd’hui, une part importante de notre développement économique passera par la Chine. Comment ignorer un pays dont le taux de croissance moyen annuel est de 15%, dont la force de travail est titanesque et dont l’ouverture aux nouvelles technologies est maximale. La question de base est donc de savoir en quoi la Wallonie est ses 3,4 millions d’habitants peut apporter au milliard 300 mille chinois ! Même si j’ai bien ma petite idée la dessus, j’aurai aimé vous entendre Monsieur le Ministre, sur les actions et les rencontres que vous avez-vous pu mener à bien sur place ? Quels axes avez-vous privilégiés afin de promouvoir au mieux la Wallonie et développer les échanges politiques, culturels et économiques avec la Chine ? Quels sont les résultats déjà engrangés ou prévus à moyen terme grâce à cette mission ? En clair, des contrats ont-ils pu être conclus, de quelles natures et avec quel impact ? En bref ; une mission comme celle-ci nous rapporte quoi ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Le deuxième axe de mon interpellation concerne les conséquences de notre crise institutionnelle par rapport à nos éventuels partenaires. Alors que notre présence à Shanghai est intégrée au pavillon belge (qui accueille aussi l’Union européenne), quel est l’impact, auprès de nos divers partenaires sur place, de cette crise (poussée nationaliste en Flandre, gouvernement en affaires courantes alors que nous allons présider l’Europe, etc.) et comment perçoit-on le rôle des entités fédérées –notre rôle– dans ce contexte particulièrement flou et incertain? Cela nous a t’il porté préjudice ?

Nous avons déjà eu l’occasion par le passé d’aborder la question précise de la nature de notre participation en tant que telle au pavillon belge et du financement des actions wallonnes en son sein. Aujourd’hui, la Région, la Communauté, WBI, l’Awex sont intimement associés dans ce dossier et des budgets ont été débloqués. Néanmoins, il serait intéressant de pouvoir actualiser ces quelques informations essentielles ? En effet, les difficultés budgétaires que nous connaissons suite à la crise financière et économique ont-elles eu un impact sur les montants prévus au départ ? Des actions ont-elles dès lors du être revues à la baisse ? Aujourd’hui, qui fait quoi, avec quels budgets, répartis de quelle manière, avec quels résultats en terme de visibilité et d’espace au sein du pavillon belge ? Globalement, à combien se chiffre l’investissement de la Région et de la Communauté à l’occasion de cette Expo de Shanghai (participation au coût du pavillon belge, espace Wallonie-Bruxelles, missions spécifiques, actions ponctuelles, etc.) ?

Vous l’aurez remarqué, Monsieur le Ministre, je parle bien « d’investissement ». Il me paraît important d’insister sur cette notion d’investissement. Trop souvent, c’est en voyant « petit » et en sous investissant que l’on va dans le mur et que l’on s’oblige à vivre dans un carcan. Il ne s’agit pas ici d’argent mal placé ou de dépenses de prestige. Au contraire, nous croyons que la Wallonie, nos entreprises, nos chercheurs, nos exportateurs ont tout à gagner de notre participation à un tel événement et à la mise en valeur optimale de nos atouts auprès des très nombreux visiteurs de l’Expo. C’est également une occasion rêvée pour nouer et développer des contacts bénéfiques à la Wallonie.

Dans ce cadre, que prévoyons-nous de retirer à court et moyen termes de cet événement ? Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés en termes de contrat et d’emploi ? Comment le Plan Marshall 2.Vert et tout particulièrement ses pôles de compétitivité ont-ils été « vendus » à Shanghai ? En effet, à lire l’expertise des marchés chinois en matière de nouvelles technologies, il me semble fondamental de pouvoir valoriser les niches qui sont les nôtres notamment sur nos pôles de compétitivités liés aux nouvelles technologies. La Wallonie est en point notamment sur les biotechnologies. C’est ce genre de valeur ajouté qu’il faudra pouvoir valoriser auprès de nos partenaires chinois.

Pour conclure, j’aurai souhaité vous entendre sur un autre axe qui soulève une série de questions et ce, dans un souci de retombées économique et budgétaire : il s’agit du pavillon belge lui-même. Il semble bien que le pavillon belge soit une activité véritablement rentable au strict sens financier du terme. En effet, notre pavillon serait même le plus rentable de l’Expo ! Avec des rentrées de près de 125.000 euros par jour (notamment grâce à la vente de …bières, chocolats, frites et gaufres sans oublier les diamants !), la Belgique ferait des bénéfices financiers directs dans cette opération. D’après Léo Delcroix, le commissaire du pavillon belge, le gouvernement fédéral devrait ainsi gagner une belle somme grâce à la présence belge à Shanghai puisque le surplus prévu est de 4,5 millions d’euros. Dans ce contexte encourageant, peut-on déjà chiffrer aussi le « retour sur investissement » prévu pour les finances wallonnes ? Peut-on imaginer, puisque nous participons à divers niveaux au pavillon et à ses activités, qu’une partie des surplus engrangés ainsi à Shanghai reviennent à la Région wallonne ?

Pour le commissaire du gouvernement, les montants gagnés grâce au pavillon belge devraient être réinvestis pour assurer une présence digne de ce nom lors de l’Expo 2012 en Corée du Sud « car cela permettrait de mettre à l’honneur Mons comme capitale européenne de la culture en 2015 ou encore de défendre la candidature de Liège à l’organisation de l’expo internationale en 2017 ». Si on en croit les soirées de prestiges qui s’y sont tenues, il semble bien que cela soit en bonne voix. La question mérite dès lors d’être posée. Si les surplus prévus se confirment bien à la fin de l’Expo, que souhaitez-vous qu’il en soit fait ? L’option proposée par M. Delcroix est-elle pertinente ? Quelles seraient les préférences de la Région wallonne pour définir une éventuelle affectation, ne serait que pour ce qui devrait être la « part wallonne » de ces surplus ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre-Président, pour votre réponse et vos précisions.

Réponse de M. Jean-Claude Marcourt , Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

Je tiens tout d'abord à dire que j'ai été en Chine durant une semaine et pas pendant trois mois.

Comme vous le savez, je gérais une mission économique alors que le Ministre-Président aurait dû présider une mission plus politique et de relations internationales et, je tiens à remercier M. Luperto qui a accepté, ainsi que les Parlementaires qui ont fait preuve de compréhension puisqu'il a dû se détourner du programme organisé par le Parlement pour assurer la présence, à Pékin, notamment, de la délégation qui avait des rapports politiques, ce qui répond aux préoccupations de Mme de Coster et de M. Disabato sur la problématique des Droits de l'Homme.

Dans le même temps, la mission qui était la mienne était beaucoup plus économique. Shanghai a occupé la majeure partie de notre temps. Néanmoins, nous nous sommes également rendus dans différentes autres villes,

Quelle est la logique, dans le cadre d'une Exposition universelle, qu'il faut distinguer d'une exposition internationale ?

C'est d'abord la volonté de promouvoir l'image, l'inscription sur la carte de notre Région. L' AWEx , le WBI et l' OPT ont organisé, au Pavillon belge, une semaine Wallonie-Bruxelles, du 21 au 25 juin. J'ai pu ouvrir et clôturer cette semaine. J'ai été accompagné des Greffiers des Parlements et d'une délégation de Parlementaires sous la présidence de M. Luperto.

Le cadre général de l'Exposition était « Better city, better life » . Nous avons inscrit dans ce contexte une série de six séminaires thématiques axés sur les pôles de compétitivité et les secteurs de pointe : « Biowin », un séminaire « Développement durable », un séminaire « Logistique/Transports », un autre « Parcs scientifiques », un séminaire « Tourisme d'affaires » en partenariat avec l' OPT , un séminaire « c1uster Twist » et, enfin, un séminaire « Architecture ». Je relève que mon collègue Christos Doulkeridis était présent en tant que Ministre du Tourisme de la Région bruxelloise. Au niveau de la Région wallonne, Paul Furlan avait souhaité déléguer des représentants de l' OPT du côté wallon afin qu'il n'y ait pas un florilège de ministres présents.

Le programme initialement prévu a été parfaitement respecté. Ces séminaires thématiques ont remporté un franc succès en termes de fréquentation, puisque plus de 180 personnes ont assisté en moyenne à chacun d'entre eux, la salle étant à saturation. Nonante-cinq pourcents des visiteurs étaient de nationalité chinoise. Le public avait été ciblé prioritairement par le bureau AWEx de Shanghai dans l'objectif de présenter à la Chine, et plus précisément aux professionnels du secteur, quelques-unes des compétences de pointe de la Wallonie à des fins d'exportations, d'attraction d'investisseurs et de partenariats commerciaux. Nous avons ainsi pu présenter à plus de 800 prospects chinois la qualité de notre savoir-faire dans les secteurs qui faisaient l'objet de ces séminaires.

Nos acteurs économiques présents sur le site de l'Exposition ont également profité de leur présence en Chine pour nouer de nombreux contacts avec leurs homologues chinois, visiter les parcs scientifiques hightech chinois à Shanghai, signer un partenariat ainsi, celui entre BIOWIN et son homologue SBIA, la Shanghai Biopharmaceutical Industry Association qui, avec un total de 300 membres dont les principales sociétés pharmaceutiques et les plus grandes universités de la ville, représente l'association la plus large et la plus importante de la municipalité de Shanghai dans le secteur santéou encore de renforcer les partenariats existants, comme celui qui lie le SPOW, notre réseau wallon de parcs scientifiques, et le WHIBI, le Wuhan East Lake High-Tech Development Zone, un réseau rassemblant plusieurs parcs scientifiques chinois de pointe.

Au-delà du succès de nos séminaires lors de la semaine wallonne, je tiens également à rappeler que notre Pavillon est actuellement le premier Pavillon en termes de chiffre d'affaires et en rentabilité, avec 125.000 euros par jour et le sixième Pavillon le plus visité parmi les 246 pavillons que compte l'Exposition, avec quotidiennement près de 40.000 visiteurs.

Plus insolite, l'hymne de notre Pavillon, une chanson dédiée à l'amitié entre la Belgique et la Chine, composé par le musicien Jean-François Maljean et chanté par la célèbre chanteuse chinoise Shang Wenjie, est actuellement la chanson la plus téléchargée dans le cadre de l'Expo.

Une grande partie de ce succès revient à nos entreprises wallonnes, une soixantaine, qui ont fait le pari de cet événement de portée internationale, en choisissant d'être sponsors ou partenaires.

Il y a notamment lieu de souligner que la partie européenne du parvillon qui abrite l'Europe a été faite par des Wallons. Ces entreprises ont compris que l'Exposition universelle pouvait devenir une vitrine et une référence pour leurs activités. Je les félicite pour leur investissement, parfois conséquent, qui atteste d'un attrait plus général de nos entreprises à l'égard de la Chine, pays au potentiel immense, qui est devenu depuis peu notre deuxième partenaire commercial à la grande exportation. Au nombre des réalisations, je voudrais souligner la fusée monumentale réalisée par le Val Saint-Lambert, sans doute la plus belle oeuvre au sein du pavillon. Certaines de nos entreprises sont, par ailleurs, déjà implantées à Shanghai et dans ses alentours. On compte ainsi aujourd'hui 22 investissements wallons, à l'exemple de Magoteau ou TNT

D'autres implantations sont actuellement en préparation, telles que Flying Cam déjà présente à HongKong, Delphi Genetics ou encore Nanocyl. Pour ce qui concerne votre question relative aux droits de l'Homme, je rappelle que, tant nos accords actuels de libre-échange et de promotion reciproque des investissements que la future politique européenne en matière d'investissements étrangersqui deviennent, suite à l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, une nouvelle compétence à part entière de la politique commerciale commune de l'Union européenneprévoient des sanctions en cas de non-respect des droits sociaux et environnementaux, comme cela fut acté dans notre Déclaration de politique régionale.

La concrétisation physique et organisationnelle de notre Pavillon est le fruit d'une large concertation entre les différentes Régions, Communautés et l'État fédéral afin d'offrir à notre Etat la visibilité la plus accrue. Le montant de la participation cumulée de la Région wallonne et de la Communauté française, fixé à 1.923.100 euros, est resté inchangé depuis qu'il a été acté par une décision du Comité de concertation en décembre 2008. Ce budget comprend les frais liés à la construction du Pavillon et à son entretien, les frais de fonctionnement, les frais de personnel et les activités promotionnelles. Il est encore difficile d'évaluer la part des bénéfices qui seront attribués pour la Région Wallonne, tant que les comptes n'auront pas été définitivement clôturés. Si bénéfices il y a cependant, il est acquis que chacune des Entités recevra une part à hauteur de son intervention dans le budget global de la participation belge.

Quant à la proposition de M. Léo Delcroix, Commissaire général du Pavillon belge, de consacrer les bénéfices engrangés par notre Pavillon à une participation de la Belgique à l'Exposition internationale de Yeosu en Corée du Sud en 2012, elle me semble effectivement pertinente. Je rappelle qu'elle se situera juste avant le vote qui concerne l'organisation de l'Expo internationale de 2017, et trois ans avant la prise de fonction de Mons, capitale culturelle, et qu'il est important aussi de promotionner des évènements de cette nature qui doivent attirer principalement des européens, mais aussi des publics asiatiques qui sont friands de ce genre de manifestation. Nous avons, pour assurer le « kick off » du lancement de la candidature de Liège à l'exposition internationale, pu bénéficier de la rencontre de tous les Ambassadeurs, de tous les représentants du Bureau international des expositions, ce qui est positif en termes de sponsoring, de lobbying et de rencontre. Je pense qu'à partir du moment où le Gouvernement fédéral et les Entités fédérées soutiennent la candidature, il convient d'y être attentif.

Parallèlement à la semaine Wallonie-Bruxelles sur la pavillon à Shanghai et dans le cadre du trentième anniversaire de la coopération de la Belgique et de la Chine, j'ai dirigé une mission économique de promotion de la Wallonie afin d'y soutenir autant nos universités que nos entreprises et de promouvoir la coopération universitaire, l'exportation de nos entreprises et la sollicitation de marques d'intérêt pour des investisseurs étrangers. À Shanghai, j'ai eu le plaisir d'ouvrir la semaine wallonne dans le cadre d'une exposition organisée par Sandrine Barbeaux, fondatrice d'une société de promotion des artistes belges à Shanghai, autour de l'« Œuf universel », oeuvre dont 10 % de la recette de la vente sera reversée aux actions de la fondation chinoise Ailing en faveur des enfants gravement malades.

Dans cette même ville, j'ai signé, en compagnie du Directeur d' HEC Liège, un memorendum of understanding entre HEC et ECUST, l'East China University of Sciences and Technologies, qui formalise une coopération académique, tant au niveau des mobilités étudiantes et enseignantes qu'au niveau de la coopération en termes de recherche. J'ai rencontré notre investisseur Huawei, qui avait annoncé, en décembre dernier, l'établissement d'un centre de recherche et développement à Louvain-la-Neuve. Huawei m'a effectivement dit son intention d'établir à court terme un centre de logistique en Europe. Il y a plusieurs candidats, mais cette rencontre a permis d'inscrire encore la Wallonie sur la carte et de rentrer dans la liste des compétiteurs. J'ai pu leur montrer que la Wallonie était, sur base d'une étude internationale, le première région classée en termes de logistique. Toujours à Shanghai, j'ai rencontré de potentiels investisseurs, comme le CEO de Yuneec, M. Yu, qui a l'intention de développer, en Europe, des ULM à motorisation électrique et qui aimerait établir un centre de maintenance européen. Je me suis également rendu à Wuhan, ville francophile, universitaire et industrielle au sein de la Province du Hubei, qui partage de nombreuses similitudes avec notre Région. J'y ai inauguré le Belgian Welcome Office, qui fait suite à la création du China Welcome Office au sein du Parc scientifique Initialis de Mons, dans le cadre de l'incubation croisée prévue par le Plan Marshall 2. Vert, qui permettra à nos entreprises de prospecter le marché chinois, et y ai soutenu l'accord de partenariat entre l'Université de Mons et l'Université de Huazhong. Plus particulièrement, mon passage dans cette ville a aussi été l'occasion de signer un protocole d'accord afin de renforcer nos liens avec la Province du Hubei.
Hong-Kong et Shenzhen furent deux autres étapes incontournables pour la promotion des investissements, avec la rencontre, entre autres, de la société BYD, première grande marque automobile sur le marché automobile chinois, leader mondial des batteries lithium-ion et qui ambitionne de devenir le premier constructeur de voitures électriques sur le marché mondial d'ici 2025.

Finalement, j'ai visité, à Macao, le chantier du prochain spectacle de Franco Dragone en sa compagnie — « City of Dreams », un merveilleux exemple de l'exportation du savoir-faire et du talent wallons, avec de nombreux sous-traitants de la Région -, avant de revenir sur le site de l'Exposition universelle afin de participer à la promotion internationale du projet d'Expo internationale de Liège 2017 avec une table remplie d'Ambassadeurs, de délégués, de Commissaires d'exposition qui ont pu prendre conscience du projet et qui ont pu constater les éléments, oute la présence d'artistes wallons comme le trio de jazz Houben qui ont pu démontrer leurs talents. Cette mission fut une belle réussite pour la promotion, la visibilité et l'économie de notre Région dans un pays aux opportunités économiques innombrables comme la Chine. J'ai demandé à l' AWEx d'assurer un suivi de celle-ci afin que tous les contacts pris puissent se transformer durablement en investissements. Nous avons, depuis l'année 2000, dix projets d'investissement réalisés en Wallonie, pour un montant de 10 millions d'euros et la création de 90 emplois, dans les domaines des technologies de la communication, de la chimie, de l'énergie, de la technologie mécanique et de la logistique. La Chine est ainsi devenue, en 2009, notre septième investisseur en terme de création d'emplois directs. J'ai choisi stratégiquement, sous la dernière législature, de cibler prioritairement les pays issus des BRIC , et la Chine plus particulièrement. Le dernier bilan des exportations de l' AWEx me conforte dans ce choix, puisque la Chine est aujourd'hui notre deuxième partenaire à la grande exportation et notre dixième partenaire commercial.

Il est important, à ce titre, de garder une image attractive auprès de nos investisseurs. La Wallonie a ainsi été classée, en 2010, sixième région la plus attractive sur 142 régions européennes pour les investissements étrangers par le Financial Times. Lors de cette semaine, nous avons continuellement diffusé l'image d'une Région ouverte et dynamique, et j'espère que cette mission nous aura permis, à côté de notre stratégie économique tournée vers l'extérieur, d'asseoir notre position privilégiée en terme d'attractivité des investisseurs.

Réplique de Mme Véronique Salvi (cdH)

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse très complète. Je constate que le budget n'a pas évolué et que vous êtes prudent concernant la répartition des bénéfices.