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L'installation des radars wallons sur les routes wallonnes

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23 septembre 2009 | Interpellation de M. Dimitri FOURNY à M. le Ministre Benoit LUTGEN

M. le Ministre,

J'aurais aimé revenir sur la problématique de l'installation des radars sur les
routes et autoroutes wallonnes. Le précédent Ministre compétent disait souvent que cette question ne relevait pas de ses compétences. Force est de constater tout de même que l'installation des radars fixes apporte des résultats probants. Ceux-ci se révèlent salutaires et rencontrent des objectifs de prévention. En France, le premier radar automatique a été placé en octobre 2003. Depuis, ce type de radar a permis d'épargner 11.000
vies et 150.000 blessés. La population a pris conscience du phénomène des radars réguliers et de l'efficacité de ces derniers.

Ma question est la suivante : vous avez la compétence des infrastructures routières. En conséquence, quelles modalités comptez-vous prendre pour installer des radars automatiques dans les zones accidentogènes ?

Quant au sujet des radars mobiles, il me pousse à me poser de nombreuses questions. On voit bien ce type de contrôle se multiplier pour opérer des actions, non pas de prévention, mais plutôt de répression.

Malheureusement, les véhicules qui opèrent ce type de contrôle ne respectent pas le Code de la route,
franchissant parfois les lignes blanches, stationnant sur une bande d'arrêt d'urgence, faisant des marches-arrières
là où c'est interdit ou encore stationnant à côté d'un pont. Ce genre de comportement me pose problème.
Ne faudrait-il pas trouver un accord avec le Fédéral pour que les radars soient placés dans des endroits plus
judicieux et que soit surtout développé le rôle préventif plutôt que le rôle répressif de ce type de contrôle ?
Au niveau de la politique de prévention routière, allez-vous, M. le Ministre, mener des concertations avec
M. le Ministre Furlan afin d'impliquer les Communes en vue d'instaurer une uniformité des contrôles ?
Cette problématique a fait couler beaucoup d'encre, mais les résultats probants de nos voisins doivent nous
inspirer.


Réponse de M. Benoît Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité et du Patrimoine.

Quelles sont les priorités que l'on peut se fixer en début de législature ? La première concerne bien entendu la sécurité routière. Celle-ci relève de deux aspects, à savoir celui des aménagements et des infrastructures, mais aussi celui de l'utilisation des radars dans un but exclusif de sécurité.

 

C'est pour cela que, dans mes déclarations, vous aurez remarqué que je tiens à la meilleure adéquation
entre les endroits les plus dangereux et l'utilisation de ce type de contrôle. Aujourd'hui, lorsqu'on superpose
les deux, on se rend compte qu'il y a déjà quelques difficultés de corrélation. J'ai donc donné instruction à
mon Administration d'établir un plan qui corresponde à la réalité de ses endroits les plus dangereux.
Une situation n'étant pas l'autre, la priorité est d'abord donnée au type d'aménagement mais, à certains endroits, vu la réalité de terrain, les aménagements n'empêchent pas que le risque reste élevé ou très élevé.
L'utilisation du radar, qui sera alors très clairement indiqué, sera de mise dans ce type d'endroit.
C'est ainsi que j'envisage les choses. L'instruction a été donnée à l'Administration d'aller clairement dans ce sens-là. Sera-ce suffisant ? Je ne le pense pas. Nous avons près de 7.500 kilomètres de voirie régionale.
Croire que le reste ne nous concerne pas serait une erreur. Nous devons travailler en commun, en concertation avec les Provinces, les Communes pour que la même méthode soit utilisée dans toute la Région wallonne. Par ailleurs, il est évident qu'une concertation devra également intervenir avec le Fédéral. Il est clair que nous
devons tous partager la même ambition.
Citons le drame vécu cet été, la mort de quatre jeunes dans un accident sur la route d'Hotton à Marche.
Cette route était pratiquement neuve. Elle n'était pas reprise au nombre des axes comportant un risque élevé.
Elle sera sûrement reclassée.
De tels enjeux doivent être étudiés avec les Provinces. La Région wallonne a un rôle de concertation. Elle
doit mettre en oeuvre toute sa combativité auprès des Communes et des Provinces pour travailler tous ensemble.
Dans ce cadre, l'utilisation du radar est un des éléments auxquels il faut ajouter les aménagements, l'entretien et la rénovation des routes.
Nous disposons, via la SOFICO, de moyens intéressants. Sont-ils suffisants ? C'est une autre question. Il conviendra de les utiliser afin de faire en sorte que nos routes soient le reflet de notre Région en termes d'accueil et d'aménagement.
Des priorités ont été fixées. La qualité des routes a été évaluée en différentes classes, de A à E. Cette méthode, je la proposerai aux Communes car, si une route est en mauvais état, c'est toute la Région qui en pâtit.
Il nous faut agir avec méthode et avec des contrôles réguliers. À cette fin, une machine a été achetée qui permet de classer les routes en fonction de leur qualité et d'aider ainsi les Communes dans leur tâche.
Concernant ce classement, je ne tomberai pas dans la facilité. Il existe des priorités en matière d'entretien des routes et c'est en fonction de celles-ci que les travaux doivent être réalisés. À ce titre, des appels ont été adjugés.
L'intention de mon prédécesseur était de parvenir à cette objectivation. Il importe que l'ensemble des actions aille dans ce sens.
Quoiqu'il en soit, il m'est difficile de détailler ici, ligne par ligne, route par route, l'ensemble du plan à mettre en oeuvre. Je demande d'ailleurs à chacun d'éviter de venir avec des questions concernant un bout de route ou un certain endroit. Je peux le faire, mais l'instruction donnée à l'administration est de rendre l'objectivation claire afin de permettre une planification des travaux et entretiens suivant la qualité du réseau.
Évitons la succession de questions et que d'aucuns ne viennent pas me trouver, estimant leur classement anormal.
L'ambition, à travers cette enveloppe de 600 millions d'euros est de porter l'ensemble du réseau au niveau
de qualité A ou B.

M. Crucke a parlé, au-delà d'une méthodologie, de l'objectivation ou des moyens, des autres possibilités.
Il existe effectivement des alternatives comme le péage ou la vignette, mais il importe de parvenir à une meilleure adéquation entre les utilisateurs à travers des critères comme la famille ou le « caractère rural » des voiries. Je suis sûr que vous ne manquez pas d'idées pour trouver des alternatives, mais il importe qu'il y ait
une participation la plus juste possible en fonction de la réalité de chacun.
D'autres enjeux, comme l'a rappelé M. Wesphael, sont en jeu, notamment, avec la SOFICO dont l'audit a été plutôt positif. Le Gouvernement s'attache à la rendre 100 % publique. Le Gouvernement souhaite éviter quelque conflit que ce soit. Dans cette optique, je n'accepterai pas que nous perdions du temps avec une entité qui ne collaborerait pas.
Au-delà de ces éléments que sont l'objectivation et les radars, Mme Cassart-Mailleux est intervenue en termes de concertation. Bien sûr, il est important d'avoir de grandes réunions sur la sécurité routière, mais il importe aussi de pouvoir associer différents avis. Je prends ici l'exemple d'associations de motards qui connaissent la réalité de terrain d'un endroit donné. Une collaboration plus étroite doit exister ici pour faire le lien et la jonction entre l'entretien et la qualité et ce, pour l'ensemble des usagers wallons et étrangers.

Quant à la vignette, elle est programmée et prévue dans la DPR. Nous devons tenir compte de toute une série de paramètres comme l'harmonisation et l'utilité du réseau. En tant qu'ancien Ministre du Tourisme, je rappelle qu'une étude d'Ipsos a démontré qu'une vignette n'était peut-être pas adaptée à notre réalité touristique, considérant qu'en moyenne, les séjours en Wallonie sont de deux jours et coûtent 200 euros. Le prix d'une vignette risquerait donc de convaincre nos touristes de se rendre ailleurs.
Au-delà de la vignette, d'autres techniques existent pour les utilisateurs et les payeurs. Je parle ici de toute une série de modèles et de techniques mis en place en Allemagne et aux Pays-Bas.
J'en discuterai avec mes collègues des autres niveaux de pouvoir afin d'établir prochainement un calendrier prévoyant l'introduction de cette vignette. La réflexion, au-delà de la vignette, est globalement intéressante
pour que nous puissions travailler avec nos partenaires et nous dire, d'ici cinq ans, que nous avons fait du beau travail pour la Wallonie, pour épargner des vies.

M. Dimitri Fourny (cdH)


Je remercie M. le Ministre pour son intervention qui me permet de constater
qu'il est entré en pleine possession du dossier. L'objectivation est la meilleure solution : on ne peut pas laisser
une route dégradée se dégrader plus encore. Par rapport à la méthodologie et aux relations avec les différents
niveaux de pouvoir, c'est aussi un point positif. Enfin, la vignette est une solution salutaire.
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