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Débat sur l'amnistie

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18 mai 2011 | Intervention de M. Dimitri FOURNY dans le cadre du débat organisé sur l’amnistie en séance plénière du Parlement wallon

Hier, lors de la réunion du Comité « Mémoire et Démocratie » de notre Assemblée, nous avons tenu à poser un geste fort en mémoire de ceux qui se sont battus pour notre pays et notre démocratie

Cette démarche que nous avons voulue symbolique, s’inscrit dans une réaction aux propos du Ministre Stefaan De Clerck à propos de l’amnistie des collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale mais plus encore en réaction à la prise en considération, par le Sénat, de la proposition de loi relative à l’amnistie.

Le rôle du Comité « Mémoire et Démocratie » est de perpétuer le devoir de mémoire pour éviter l’oubli de faits dramatiques. Ce nécessaire devoir de mémoire, nous devons l’exercer au service de la défense de nos valeurs démocratiques. Nous avons aussi pour tâche d'encourager la sensibilisation et la promotion de la démocratie.
Je pense donc qu’en tenant une minute de silence hier, nous avons répondu à ce devoir.

La prise en considération de la proposition de loi du Vlaams Belang sur l’amnistie des collaborateurs est un signal extrêmement négatif qui nous est envoyé.
Par ailleurs, et je pense qu’il est nécessaire de le rappeler ici, les déclarations de M. De Clerck sont une négation de l’Etat de droit. Comme le disait mon excellent collègue, Francis Delpérée, « on peut commenter une décision de justice, on peut la critiquer, on peut s’interroger sur sa portée ou sur ses conséquences, éventuellement à long terme. On ne peut pas, dans une société démocratique, dire que les faits constatés par une juridiction ne sont pas établis. Il s’agit d’une violation de la foi due aux actes de justice, du principe fondamental de l’autorité de la chose jugée et donc d’un principe fondamental de l’État de droit dans lequel nous vivons ».
Ce lundi, nous avons appris que le ministre De Clerck reconnaissait son erreur. Il a déclaré qu’il regrettait le mot 'oublier'. Je m’en réjouis et je pense que cette démarche sera de nature à apaiser les choses.

Si notre pays entame un débat sur l’amnistie, ce qui sera vraisemblablement le cas, il ne devrait pas avoir lieu au départ d'une proposition qui vient d'un parti non-démocratique –à savoir le Belang. Une telle démarche est pour mon Groupe inacceptable.
Toute loi de ce type participe directement à l’oubli. C’est dire le danger qu’elle représente pour notre Histoire et notre démocratie.

Notre Assemblée est LE lieu qui incarne au mieux cette démocratie. C’est à ce titre que nous ne pouvions faire l’économie d’un débat.

Il est de notre devoir de contribuer à la transmission, aux générations futures, du devoir de mémoire qui est le nôtre. Un devoir de mémoire par rapport aux faits dramatiques qui se sont déroulés mais aussi vis-à-vis des nombreuses victimes qui sont mortes pour notre liberté.

Je voudrais conclure en vous disant que notre Groupe est fermement opposé à toute forme d’amnistie et d’amnésie mais qu’il s’inscrit aussi fermement dans une démarche du souvenir et du devoir de mémoire.
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