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Projet de décret relatif à la sécurité routière et portant des dispositions diverses en matière routière et de voies hydrauliques (DOC. 299 (2010-2011) – N°1)

21 décembre 2010 | Intervention de Maxime PREVOT, chef de Groupe en séance plénière du Parlement wallon

Monsieur le Ministre,
Chers collègues,

2010 touche peu à peu à sa fin et c’est avec beaucoup de satisfaction que je vois les travaux de notre Parlement se clôturer par le vote d’un projet de décret instituant en Wallonie un Conseil supérieur de la sécurité routière !

La sécurité routière est un vase chantier, sans cesse à recommencer. Ainsi, chaque année, le nombre d’utilisateurs de la route augmente et avec lui, les initiatives de sensibilisation à mener en toute logique. La manière dont nous concevons notre mobilité, nos infrastructures et, par extension, notre sécurité doit être également sans cesse repensée.

Nous avons pu, dès le début de cette législature, mesurer l’importance de la place qui serait accordée à la sécurité routière par le Gouvernement wallon.

D’abord à travers le Plan ROUTES. L’amélioration de la sécurité sur nos routes s’est traduite notamment par la détermination des zones à risques de notre réseau. Cela a permis, par exemple, ensuite, une mise en place pertinente de radars, dont l’efficacité est sans appel.

Le travail s’est ensuite poursuivi à travers le projet de décret qui nous occupe ici.

Il y a, malgré les multiples campagnes de sensibilisation, l’amélioration de nos infrastructures, mais aussi de l’équipement des véhicules, encore beaucoup trop de tués sur nos routes. En 2008, on dénombrait plus de 400 décès provoqués par un accident de la route.

Vous l’aurez compris, c’est définitivement dans cet axe que je désire orienter mon intervention aujourd’hui.

Ce projet de décret que nous avons analysé récemment en commission instaure donc un Conseil supérieur de la sécurité routière. Associations de victimes, acteurs techniques, institutions mais aussi des représentants des différents usagers de la route vont se retrouver autour de la table. TOUS les acteurs de la route associés autour d’un seul et même objectif : c’est tout à fait inédit !

La création d’un tel Conseil était attendue par tous. Votre prédécesseur en parlait déjà. Il a fallu votre arrivée pour qu’il voie enfin le jour. Coordonner les actions, créer des liens, travailler ensemble, on le sait tous, est extrêmement fertile. Cet organe sera également fort utile en termes d’échange de données, par exemple de statistiques, dont on connait l’utilité majeure.

En effet, cette nécessaire coordination entre tous les acteurs est défendue par tous les experts, et ce, dans tous les domaines tout comme le manque de cohésion entre les actions menées est lui aussi souvent pointé du doigt.

A propos d’actions à mener, elles seront probablement nombreuses. Nous avons en effet un objectif très clair à remplir en matière de sécurité routière. Les Etats généraux de la Sécurité routière ont fixé comme objectif de réduire le nombre de tués sur les routes à 292.
Nous nous réjouissons d’autant plus de ce décret qu’il permettra l’instauration et la mise en œuvre d’audits et d’inspection en matière de sécurité routière, permettant également d’atteindre les objectifs que je viens d’évoquer.

Plusieurs réformes institutionnelles ont permis aux régions d’avoir des compétences déterminantes en matière de sécurité routière. Il est probable que la crise institutionnelle que nous connaissons nous amènera à une révision, voire une extension de celles-ci.
Il était, à ce titre, primordial que la Région wallonne se dote des outils nécessaires lui permettant d’exercer pleinement ses compétences.

Ce qui est également très réjouissant, c’est l’ouverture dont bénéficie l’organisation de cette veille, de cette coordination de la sécurité routière en Wallonie. La composition du Conseil est riche de profils et compétences diverses, d’intérêts divergents, de sensibilité opposée. Autant de visions qui permettront de riches échanges.

A propos de cette composition, un amendement très important à nos yeux, comme à ceux de nos collègues a été adopté. Il vise à accroitre la représentativité et la place au sein du Conseil des représentants des associations de victimes. Ils seront donc au nombre de trois. Ils ont en effet une place majeure à prendre dans le cadre d’une réflexion sur la sécurité routière. Leur expertise en la matière est remarquable et nous ne pouvions faire l’économie de leur éclairage. Le travail de sensibilisation et de réflexion qu’elles mènent au quotidien est d’autant plus admirable que cela les confronte au quotidien au drame vécu.

Je terminerais mon intervention en faisant un détour par la surcharge des camions. Le présent projet de décret vise à mettre en œuvre des sanctions en cas de dépassement du poids de chargement autorisé. Cette mesure me semble inévitable quand on sait qu’un véhicule sur 6 est un poids lourds et que 60% d’entre eux sont en surpoids ! Bien sûr, ce type de mesure ravit à des niveaux différents. Si les automobilistes voient cela d’un œil bienveillant, c’est moins le cas du côté des transporteurs. Je fais une parenthèse - Je voudrais saluer ici l’ensemble ce secteur pour le travail difficile qu’il réalise au quotidien, et particulièrement en cette période de l’année, où surcharge de travail et conditions hivernales rendent les choses encore plus difficiles.

Mais ce qui importe aujourd’hui, plus encore que ces sanctions, c’est d’avoir un contrôle réel sur le terrain. L’investissement en moyen humain qui va être réalisé permettra de rencontrer cet objectif. Si les camions en surcharge abîment très fortement les chaussées, ils rendent surtout les accidents dans lesquels ils sont impliqués souvent très graves.

Enfin, c’est avec une très grande joie que je vous ai entendu parler en commission de la voie d’eau comme alternative à la route pour ce transport de marchandise. Je suis convaincu que notre Région peut poursuivre son développement important à la fois économiquement et écologiquement par l’extension du trafic sur les voies navigables.

Bien sur, le trafic routier engendre des désagréments en termes de mobilité, d’environnement, de dégâts aux infrastructures mais nous devons aussi nous réjouir de voir des transporteurs arpenter nos routes. Cela signifie, en schématisant fortement les choses, que l’économie tourne, que des marchandises sont échangées, que de la richesse est produite, que des emplois se créent. On ne peut pas se prévaloir d’être une plateforme logistique et ne pas accepter les désagréments que cela peut engendrer.

La mise à gabarit de l’ensemble du réseau fluvial en Wallonie prendra du temps et nécessitera de nombreux investissements. Nous avons la chance d’être au cœur de l’Europe et cette opportunité, nous nous devons de l’exploiter.

Avant de laisser la parole à un autre de mes collègues, je voudrais pointer un détail, qui en définitive, ne l’est pas tant que ca : le timing dans lequel nous adoptons ce texte.
Dans quelques jours, nous serons amenés à fêter Noel et, ensuite, le passage à l’an neuf. Bien souvent, la sécurité sur nos routes est à la une en cette période de l’année. Je voudrais ici faire le vœu, puisque c’est dans l’air du temps, que ce texte permettra à chacun de se rappeler une fois encore la nécessité d’être extrêmement vigilent au volant dans les jours à venir.

Je vous remercie pour votre attention.
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