La coopération humanitaire en faveur des populations civiles palestiniennes et israéliennes affectées par le confl it dans la bande de Gaza
05 février 2009 | Proposition de résolution déposée par MM. de LAMOTTE, Wesphael, Bayenet, Kubla
Développements
La région du Proche-Orient reste plus que jamais une zone de tensions permanentes. Les tirs de roquettes du Hamas sur Israël et la récente offensive de l’armée israélienne dans le territoire de Gaza en témoignent à nouveau.
Assurément, il faudra du temps pour effacer les traces des destructions. L’ONU estime les dégâts à plusieurs centaines de millions de dollars.
Dans ce contexte difficile, depuis plusieurs années, la Région wallonne mène dans la région de nombreuses actions de partenariat au développement et de coopération technique, dans un constant esprit d’équilibre, de soutien aux démarches de paix et d’aide aux populations
civiles.
Les pouvoirs locaux ont eux aussi entrepris depuis longtemps une collaboration avec des localités palestiniennes et israéliennes afi n de venir en aide aux populations locales affectées et de répondre à leurs besoins de base.
Qu’il s’agisse de petites entités ou de grandes villes, d’intercommunales ou même des provinces, les pouvoirs locaux apparaissent comme un levier important dans le soutien direct qui peut être apporté aux populations locales prises dans un confl it aussi dur que peut l’être le
confl it israélo-palestinien.
De la même manière, le monde associatif n’est jamais resté insensible face aux souffrances vécues par les populations civiles de cette région du globe. En témoignent avec force l’action de nombreuses ONG actives sur le terrain ou encore les multiples initiatives spontanées
issues de la société civile en Belgique afi n d’apporter un soutien multiforme aux trop nombreuses victimes de ce conflit.
Chacune de ces entités et de ces organisations dispose d’une expertise dans une série de domaines qui peuvent s’avérer être essentiels dans des zones ravagées par un conflit. Mis en commun et en s’insérant dans les initiatives développées par l’UE et l’ONU, ces moyens limités
peuvent constituer en réalité un levier non négligeable !
Appuyés sur les politiques wallonnes dans ces matières, l’action du monde associatif et des pouvoirs locaux, l’expertise de leurs services, les moyens qui sont les leurs, la force conjuguée des initiatives de chacun – pouvoirs publics comme simples citoyens –, peuvent venir
constituer une aide importante pour rétablir toute une série de besoins et de services fondamentaux.
Ce pourrait être, par exemple, le cas en matière d’équipements permettant d’assurer un service d’eau potable, dans le domaine des soins de santé en fournissant du matériel hospitalier qui constituerait une aide plus qu’appréciable sur place, ou encore en matière
d’aide technique dans le domaine de l’agriculture pour les populations locales.
Les entités locales et la société civile ne sont évidemment pas seules. Dans le respect des compétences dévolues au Fédéral et complémentairement à celles-ci, deux organismes peuvent participer à la mobilisation des moyens humains, administratifs, techniques et fi nanciers.
Le premier outil qui peut ainsi leur venir en soutien est l’organisme issu de la fusion de la DRI (Région wallonne) et du CGRI (Communauté française) : Wallonie Bruxelles International (WBI). Administration commune de la Wallonie et de la Communauté française chargée de mettre en oeuvre les compétences des Gouvernements de ces deux entités sur la scène européenne et internationale, WBI aide ainsi les pouvoirs locaux de Wallonie à démultiplier les budgets locaux qu’ils engagent. WBI pourrait également soutenir, encadrer et accompagner encore davantage les nombreuses initiatives du monde associatif. En outre, WBI pourrait accroître son aide à la mise en place de programmes de coopération ciblés impliquant les pouvoirs locaux wallons et les entités locales palestiniennes et israéliennes.
Le deuxième outil dont nous disposons est le Conseil Wallonie Bruxelles de la Coopération Internationale (CWBCI). En tant que structure consultative rassemblant les représentants de pouvoirs locaux et d’acteurs du monde associatif, cet organisme qui fédère les opérateurs
actifs en matière de coopération internationale peut agir comme un catalyseur pour rassembler les actions menées – de manière parfois isolée – et participer, par exemple, à la mise en place d’un programme de soutien aux pouvoirs locaux à destination d’Israël et de la
Palestine.
Enfin, la Wallonie dispose elle aussi d’organismes qui pourraient être à même de pouvoir répondre aux besoins de base des populations civiles. Ainsi en est-il, par exemple, de la SWDE dans le domaine de l’eau, du Centre de recherche agronomique
wallon en matière de coopération agricole, etc..
Ces différents éléments sont la preuve tangible que la Wallonie, sa société civile et ses pouvoirs locaux peuvent, à la mesure des moyens qui sont les leurs, en s’inscrivant pleinement dans les initiatives menées par l’Union européenne et l’ONU, intervenir sur quelques
domaines et secteurs précis pour répondre aux besoins pressants des populations locales.
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