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L’urgence à définir des perspectives d’avenir soutenables en matière d’énergie renouvelable et de certificats verts suite à la décision d’Electrabel de privilégier les marchés étrangers

01 juin 2011 | Question d’actualité de M. André BOUCHAT à M. le Ministre Jean-Marc NOLLET

Madame la Présidente,
Monsieur le Ministre,

Nous avons appris que la chancelière allemande, Angela Merckel a décidé de fermer les centrales nucléaires d’ici 2022.

Tout le monde s’interroge sur l’avenir de la production d’électricité en Allemagne. Certains parlent de revenir à des centrales à charbon, voir d’acheter l’électricité à l’étranger. Les réflexions partent en tout sens.

Le Gouvernement wallon vient à votre initiative de programmer une politique d’envergure pour les certificats verts qui ne seront jamais qu’une réponse partielle mais une amorce de solution pour les énergies renouvelables.

Plus précisément, je me réjouis que deux centrales belges, Gand et Les Awirs, soient passées d’une alimentation au charbon à une alimentation aux pellets.

Malheureusement, j’apprends qu’Electrabel qui consommait près de 90% du marché wallon des pellets, a décider de s’alimenter presqu’exclusivement auprès d’une firme américaine à des prix nettement inférieurs.

Au-delà des lois du marché, cela pose des questions de fond. Car Electrabel touche des certificats verts pour les Awirs. Or, ils sont donnés dans l’esprit de réduction du CO2 par le recours à des sources durables.

Est-ce que vos services sont au courant de cette décision d’Electrabel de changer d’alimentation et de laisser tomber l’achat de pellets produits en Wallonie ?

Si cela se confirme, demain le marché wallon sera tout à fait désorganisé.

Si les grands groupes industriels qui travaillent le bois pourront parer à cet écueil en créant des unités de co-génération, qu’en sera-t-il pour les plus petits opérateurs ? Est-ce qu’une ligne directrice va être dégagée pour les petites et moyenne scieries et menuiseries qui vont devoir envisager de nouvelles voies de commercialisation de leurs produits.

Les certificats verts seront-ils uniquement payés par les Wallons ? Est-il normal puisqu’il n’y a aucune retombées économiques pour les PME et scieries wallonnes de continuer le système des certificats verts même en tenant compte du bilan carbone et du delta de Co2 dû au transport de 8000 à 10 000 km ?

Ne serait-il pas temps que les facilitateurs bio-masse rencontrent les petites scieries pour essayer de dégager des perspectives d’avenir tant en matière de réduction de CO2 qu’en matière économique ?

Merci pour votre réponse.

Réponse de M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique


Merci, Madame la Présidente. Monsieur Bouchat, je voulais tout d'abord vous féliciter, non pas pour avoir pris subtilement le temps, ici à la tribune, qu'il vous fallait pour développer votre réflexion mais pour le fond de votre réflexion par rapport à cette injustice flagrante, pas celle de la présidente, mais celle vis-à-vis de la redistribution, sur les impôts non payés par Electrabel. Je crois que le soutien a été très large dans les travées et je m'en félicite aussi sur ce volet-là. Pour venir maintenant plus spécifiquement sur ce qui est en lien avec mes compétences, n'étant ni l'éminence grise, ni le porte-parole d'Electrabel, je me garderai bien de voir quelle est leur politique en la matière mais je pense qu'il s'agit là des lois du marché et que, déjà aujourd'hui, Electrabel, pour alimenter sa centrale des Awirs, fait appel à des pellets venant de l'étranger. Tout l'approvisionnement d'Electrabel n'est pas issu de bois wallon. C'est simplement la règle de l'offre et de la demande qui joue en la matière. Peut-être bien effectivement qu'Electrabel trouve de nouveaux débouchés mais ne nous faisons pas piéger. En effet, le dispositif des certificats verts intègre le coût CO2 du déplacement du bois venant d'Amérique ou des 44 États-Unis ou d'ailleurs. En la matière, le mécanisme est complexe mais il intègre cette dimension-là. Je voulais donc vous rassurer là-dessus. Certes, si Electrabel ne finance pas le budget via la fiscalité à due concurrence, il ne profite pas du mécanisme des certificats verts s'il va s'alimenter à l'étranger, puisque tout est intégré en termes de coûts CO2. Un mot encore pour la filière du bois wallon. Je sais que vous y êtes attentif tout autant que moi. Nous avons aussi quand même à faire face à un secteur qui est très demandeur d'un juste arbitrage entre le bois énergie et le bois matière, en ce compris sur les déchets de scieries, puisqu'on sait que les panetiers sont aussi très demandeurs de pouvoir avoir accès à ces déchets-là à un prix qui n'est pas non plus excessif pour leur propre usage ultérieur. Nous savons qu'il y a des débouchés dans les années à venir, notamment en construction. Nous savons par ailleurs qu'il y a une réflexion sur l'utilisation de la biomasse aussi, que ce soit en chaleur pure ou en chaleur combinée avec l'électricité. Je vous invite à ne pas être inquiet outre mesure quant aux perspectives de débouchés mais je prends en considération la pointe de votre raisonnement aussi sur les plus petites unités qui, elles, auront certainement besoin d'une coordination en la matière, que ce soit sur le volet bois matière ou sur le volet bois énergie dans le cadre ...


Réplique de M. Bouchat (cdH)


Merci, Madame la Présidente. Quinze secondes pour dire que je n'ai pas voulu aborder le problème du matériel de construction et pellets. C'est vrai qu'il y a là un véritable dilemme et je connais pas mal d'entreprises qui broient des matériaux de construction pour obtenir l'argent des pellets. C'est assez déraisonnable. Je ne sais pas critiquer votre réponse parce que je ne dispose pas de tous les arguments concernant Electrabel. Je sais que c'est dangereux de le critiquer pour le CO mais il n'empêche qu'il faut que ces sociétés, qui ne font que du fric, qui ne sont pas là pour servir le contribuable, ne puissent quand même pas faire fortune avec les certificats verts. C'est ma principale demande. Je compléterai ma réflexion en vous disant que dans les grands groupes autres capitalistiques, comme les papeteries, et cætera, ils sont les premiers à dénoncer, avec un index vengeur, tout ce bois qui devient des pellets, mais ne vous tracassez pas, ils ont déjà fait leur cogénération et voudraient bien maintenant que l'on limite tout ceci, pour faire le maximum de bénéfices.
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