L’aide apportée par la Wallonie pour lutter contre l’épidémie de choléra en Haïti
22 novembre 2010│ Question écrite de Mme Anne-Catherine GOFFINET à M. le Ministre Président Rudy DEMOTTE. Réponse disponible
Il y a un peu plus de 10 mois, le 12 janvier 2010, la République d'Haïti a été frappée par un violent tremblement de terre. Celui-ci a fait de nombreux dégâts, les habitations modestes, ainsi que différents bâtiments du gouvernement de construction plus solide ont été détruits. Le constat fut très lourd, tant en pertes humaines, qu'en blessés, de plus, beaucoup de personnes se sont trouvées sans abri.
Face à cette tragédie, un élan de soutien s'est fait ressentir à travers le monde. La Région wallonne et la Communauté française ne sont pas restées sans rien faire et ont aussi agi au plus vite en débloquant des fonds, près de 1.2 millions d'euros.
La reconstruction du pays est lente, un peu plus de 10 mois après ce séisme destructeur, plus d'un million de personnes vivent toujours dans des abris de fortune.
Mais, aujourd'hui, avec le passage de l'ouragan Tomas, le pays se voit à nouveau frappé par un grave problème sanitaire : le choléra, maladie hautement contagieuse.
L'épidémie a fait son apparition vers le 18 octobre dans le nord du pays en raison de la mauvaise qualité de l'eau potable. Elle touche désormais la capitale Port au Prince où des centaines de milliers de personnes s'entassent dans des camps de fortune.
A ce jour, et depuis la mi-octobre, ce sont plus de 583 personnes qui sont décédées et plus de 9.000 personnes qui sont hospitalisées.
La situation est donc critique et reflète les conditions de vie précaires dans lesquelles se trouve le peuple haïtien. La Belgique, et plus particulièrement la Wallonie, va-t-elle apporter une aide complémentaire pour venir à bout de cette épidémie de choléra?
La Wallonie n'a pas pris de nouvelles mesures particulières suite à l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti car les programmes qu'elle soutient dans le cadre de la reconstruction du pays suite au séisme du 12 janvier sont déjà de nature à contribuer à son enrayement ainsi qu'à soigner ses victimes.
Les deux projets en matière de santé publique ciblés par la Wallonie et mis en ?uvre respectivement tant par Médecins du Monde-Belgique que par la Croix-Rouge de Belgique ont pour objet la réhabilitation et le rééquipement d'infrastructures de santé, dans des zones démunies et durement frappées que sont Petit Goave, d'une part et Guessier, de l'autre.
Médecins du Monde a, ainsi, lancé un projet global de santé maternelle et infantile au sein de l'hôpital Notre-Dame de Petit Goave. Celui-ci prévoit la réhabilitation du service de gynécologie-obstétrique de cet hôpital et le rééquipement de cette unité ainsi que de la pharmacie. Un programme de formation et d'accompagnement du personnel soignant est également prévu et nous envisageons de le financer de manière complémentaire.
Concernant le projet mis en ?uvre par la Croix-Rouge, il est à noter que la construction rapide d'un centre de santé temporaire - ouvert depuis le début du mois de septembre dans cette zone de 70.000 habitants - permet d'accueillir plusieurs dizaines de patients par jour. Début 2011, la construction d'un nouvel hôpital sera entamée, en commençant par la maternité. Il est à noter aussi que, grâce au forage d'un puits aux abords du centre de santé, la Croix-Rouge permet dès à présent, à la population de s'alimenter en eau potable, ce qui constitue une mesure essentielle pour enrayer l'épidémie de choléra.
Pour rappel, la Région a attribué une enveloppe de 200.000 euros à chacune de ces deux organisations.
Concernant la troisième organisation bénéficiaire des fonds dégagés par la Wallonie, à savoir l'UNICEF, à côté des programmes de remise à l'école des enfants (que nous soutenons plus particulièrement grâce à une contribution de 400.000 euros), celle-ci mène des programmes dans le secteur de l'eau et de l'hygiène (réhabilitation d'installations de distribution d'eau, constructions de latrines ... ) ainsi que de la nutrition qui s'inscrivent également parmi les mesures essentielles face aux épidémies.
La coordination entre les opérateurs de l'aide humanitaire est, pour l'essentiel, organisée sur place dans le cadre des groupes sectoriels qui réunissent les principales institutions internationales ou nationales qui opèrent sur le terrain, parmi lesquelles, bien entendu, le programme d'aide humanitaire de la commission européenne (ECHO).
Face à cette tragédie, un élan de soutien s'est fait ressentir à travers le monde. La Région wallonne et la Communauté française ne sont pas restées sans rien faire et ont aussi agi au plus vite en débloquant des fonds, près de 1.2 millions d'euros.
La reconstruction du pays est lente, un peu plus de 10 mois après ce séisme destructeur, plus d'un million de personnes vivent toujours dans des abris de fortune.
Mais, aujourd'hui, avec le passage de l'ouragan Tomas, le pays se voit à nouveau frappé par un grave problème sanitaire : le choléra, maladie hautement contagieuse.
L'épidémie a fait son apparition vers le 18 octobre dans le nord du pays en raison de la mauvaise qualité de l'eau potable. Elle touche désormais la capitale Port au Prince où des centaines de milliers de personnes s'entassent dans des camps de fortune.
A ce jour, et depuis la mi-octobre, ce sont plus de 583 personnes qui sont décédées et plus de 9.000 personnes qui sont hospitalisées.
La situation est donc critique et reflète les conditions de vie précaires dans lesquelles se trouve le peuple haïtien. La Belgique, et plus particulièrement la Wallonie, va-t-elle apporter une aide complémentaire pour venir à bout de cette épidémie de choléra?
Réponse
La Wallonie n'a pas pris de nouvelles mesures particulières suite à l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti car les programmes qu'elle soutient dans le cadre de la reconstruction du pays suite au séisme du 12 janvier sont déjà de nature à contribuer à son enrayement ainsi qu'à soigner ses victimes.
Les deux projets en matière de santé publique ciblés par la Wallonie et mis en ?uvre respectivement tant par Médecins du Monde-Belgique que par la Croix-Rouge de Belgique ont pour objet la réhabilitation et le rééquipement d'infrastructures de santé, dans des zones démunies et durement frappées que sont Petit Goave, d'une part et Guessier, de l'autre.
Médecins du Monde a, ainsi, lancé un projet global de santé maternelle et infantile au sein de l'hôpital Notre-Dame de Petit Goave. Celui-ci prévoit la réhabilitation du service de gynécologie-obstétrique de cet hôpital et le rééquipement de cette unité ainsi que de la pharmacie. Un programme de formation et d'accompagnement du personnel soignant est également prévu et nous envisageons de le financer de manière complémentaire.
Concernant le projet mis en ?uvre par la Croix-Rouge, il est à noter que la construction rapide d'un centre de santé temporaire - ouvert depuis le début du mois de septembre dans cette zone de 70.000 habitants - permet d'accueillir plusieurs dizaines de patients par jour. Début 2011, la construction d'un nouvel hôpital sera entamée, en commençant par la maternité. Il est à noter aussi que, grâce au forage d'un puits aux abords du centre de santé, la Croix-Rouge permet dès à présent, à la population de s'alimenter en eau potable, ce qui constitue une mesure essentielle pour enrayer l'épidémie de choléra.
Pour rappel, la Région a attribué une enveloppe de 200.000 euros à chacune de ces deux organisations.
Concernant la troisième organisation bénéficiaire des fonds dégagés par la Wallonie, à savoir l'UNICEF, à côté des programmes de remise à l'école des enfants (que nous soutenons plus particulièrement grâce à une contribution de 400.000 euros), celle-ci mène des programmes dans le secteur de l'eau et de l'hygiène (réhabilitation d'installations de distribution d'eau, constructions de latrines ... ) ainsi que de la nutrition qui s'inscrivent également parmi les mesures essentielles face aux épidémies.
La coordination entre les opérateurs de l'aide humanitaire est, pour l'essentiel, organisée sur place dans le cadre des groupes sectoriels qui réunissent les principales institutions internationales ou nationales qui opèrent sur le terrain, parmi lesquelles, bien entendu, le programme d'aide humanitaire de la commission européenne (ECHO).
