Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions écrites La sous représentation des femmes dans les entreprises

La sous représentation des femmes dans les entreprises

16 février 2011│ Question écrite de Mme Christine SERVAES à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT. Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Les femmes ne représentent que 8 % des membres des conseils d’administration des grandes entreprises.

Pour la Présidente de la Commission "Femmes & Entreprises" du Conseil des femmes francophones de Belgique, « c’est trop peu »…

Plusieurs études prouvent qu’une plus grande mixité améliore les performances des sociétés.

Elle serait en outre un facteur d’innovation et de progrès.

L’étude "Women Matter" publiée par McKinsey en octobre 2010 a analysé les résultats financiers de plusieurs centaines d’entreprises de dix pays. Il en ressort que les entreprises dont les comités exécutifs sont les plus féminisés sont plus rentables que celles où ils ne comptent que des hommes… Cette rentabilité opérationnelle serait de 56% supérieure.

Une autre enquête, réalisée en 2008, montre que 100 % des grandes entreprises belges reconnaissaient que la présence de femmes au niveau du top management constitue un avantage concurrentiel.

Malgré ces constats, sur le terrain il faut bien constater que rien ne bouge, ou si peu…

Certains pensent qu’il est possible d’arriver à avoir naturellement plus de femmes à la tête des entreprises. Mais d’autres constatent pourtant que seuls les pays qui ont imposé des quotas, comme la Norvège, ont vu croître significativement le pourcentage de femmes à la tête des entreprises.

Êtes-vous, Monsieur le Ministre, comme le Conseil des femmes francophones de Belgique, en faveur d’une imposition de quotas aux entreprises (comme mesure transitoire et comme outil pour accélérer le processus) ?

À défaut d’une telle mesure (assez radicale, je le concède aisément), quelles autres pistes d’intervention pourraient être envisagées ? Au niveau de la Région wallonne, quelles mesures spécifiques pourraient ainsi être mises en œuvre afin de lutter contre cette sous-représentation féminine dans les entreprises ?

Les chiffres que j’ai ainsi évoqués concernent l’ensemble de la Belgique …mais l’état des lieux ne doit pas être fortement différent en Wallonie. Néanmoins, disposez-vous de données plus précises et plus spécifiquement wallonnes sur cette problématique ?

Enfin, toujours dans le but d’agir prioritairement là où nous en avons la compétence et les moyens, pouvez-vous m’indiquer quelle est la situation au sein des conseils d’administration des divers opérateurs économiques wallons dont vous avez la tutelle ? Je pense ici à l’Awex, la Sowalfin, la Sogepa, la SRIW, l’ASE, etc. Des actions ont-elles déjà été prises afin d’y accroître la représentation féminine ? Quelles mesures la Région pourrait-elle encore prendre dans ce but, au sein de ces organes publics et parapublics dont elle est, in fine, responsable ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour votre réponse et vos précisions.


Réponse du 14/03/2011

de MARCOURT Jean-Claude


Depuis 2005, l'IWEPS s'attache, avec la collaboration du Conseil wallon pour l'égalité entre les hommes et les femmes, à dresser la photographie statistique de l'égalité entre les femmes et les hommes en Wallonie.

Si la parité hommes - femmes à la tête des entreprises est encore loin d'être atteinte, et on ne peut que le regretter - car, comme évoqué, l'action des femmes au sein des conseils d'administration, mais également au niveau des cadres et des dirigeants d'entreprises, est souvent gage de créativité, de diversification, de saine gestion des ressources humaines, ... et donc de performance pour ces entreprises -, la part des femmes parmi les dirigeants et les cadres supérieurs augmente sensiblement chaque année, depuis 2005 et est aujourd'hui de 33,2 %.

Quant aux femmes sous statut d'indépendantes, elles sont passées de 68 702 en 2006 à 75 781 en 2009, notamment grâce à l'impact des mesures d'accompagnement à l'autocréation d'emploi et au dispositif du micro-crédit. Elles constituent donc aujourd'hui 31 % des indépendants.

En ce qui concerne la représentativité des femmes dans les conseils d'administration des entreprises privées, il n'existe pas de chiffres officiels à ce jour. Pour ce qui est des opérateurs économiques wallons, les chiffres qui suivent, s'ils révèlent une minorité de femmes, attestent néanmoins d'une féminisation progressive des CA concernés.

Ainsi, le CA de l'AWEX totalise 22 membres dont 5 femmes.

Le CA de la SOWALFIN totalise 14 membres dont 3 femmes (soit une de plus que dans le précédent CA).

Le CA de la Caisse wallonne d'investissement totalise 13 membres dont 2 femmes.

Le CA de la SOGEPA totalise 12 membres dont 2 femmes (soit 2 de plus que dans le précédent CA).

Le CA de la SRIW totalise 12 membres dont 2 femmes (soit 1 de plus que dans le précédent).

Le CA de l'ASE ne compte pas de femmes, à l'exception des 2 commissaires du gouvernement, (mais le renouvellement du CA est prévu en 2011).

Le CA de l'AWT totalise 8 administrateurs dont 2 femmes.

Quant au soutien ou non d'une politique de quotas dans les CA des entreprises de droit privé, il faut rappeler d'une part, qu'y imposer un quota de femmes ne relève pas des prérogatives d'un Ministre régional de l'Economie et que, par ailleurs, si une règle transversale devait être prise en ce sens au niveau wallon, cela relèverait d'une décision collégiale du Gouvernement wallon, coordonnée par son Ministre-Président et sa Ministre de l'Egalité des Chances.

Par ailleurs, le conseil régional wallon a adopté, le 15 mai 2003, un décret visant à promouvoir la participation équilibrée d'hommes et de femmes dans les organes consultatifs.

En outre, depuis 2004 on peut constater une dynamique de gestion de la diversité des ressources humaines, axée notamment sur la mixité des genres, en tant que source de croissance dans les entreprises et organisations. L'ASE est chargée de relancer et de coordonner cette dynamique auprès des PME dès 2011.

Celle-ci se traduit notamment par le lancement du Prix de la femme entrepreneure, dans le cadre du Grand prix wallon de l'Entrepreneuriat, par le soutien de réseaux de femmes cadres et cheffes d'entreprise, par un budget micro-crédit spécifiquement dédicacé à des femmes porteuses de projet d'entreprise, comme par une série d'actions, coordonnées par l'ASE, visant à sensibiliser les filles comme les garçons à l'esprit d'entreprendre. Pour preuve, la BD « Antoine et Laura créent leur entreprise », qui s'adresse aux étudiants du 2e degré de l'enseignement secondaire, le guide de pédagogie entrepreneuriale « Petites leçons d'enthousiasme et de créativité» ou encore un nouveau jeu de l'oie « Créal'oie », pour entreprendre demain et « Planète Entreprendre », un jeu des 7 familles pour entreprendre autrement. Ces outils pédagogiques ciblent les filles comme les garçons, de manière à casser les stéréotypes qui poussent les garçons à concrétiser leurs rêves d'entreprendre et confèrent aux jeunes filles un rôle d'exécutantes ou de seconds couteaux.

Actuellement, un soutien est apporté à une étude visant à analyser l'opportunité de mettre sur pied un master en étude de genres dont l'objectif sera d'intégrer l'approche du genre dans tous les domaines, du pédagogique à l'économique en passant par le politique et le scientifique.

Enfin, l'ULB doit objectiver les causes des disparités filles/garçons, hommes/femmes dans les filières de l'enseignement supérieur et les carrières académiques, de manière à nourrir la « mallette pédagogique» qui servira d'outil aux futurs enseignants pour leur approche du genre dans leurs pratiques pédagogiques.

La volonté est donc, non seulement de soutenir toute mesure incitative visant à promouvoir la parité ou à corriger les disparités hommes / femmes dans nos entreprises, mais également d'impulser une dynamique d'égalité des genres dès le plus jeune âge afin qu'une fois dans la vie active, les femmes et les hommes prennent tout naturellement place côte à côte dans toutes les sphères, en ce compris dans les organes de décision aux plus hauts niveaux.
Actions sur le document