Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions écrites Les six pistes envisagées par le Ministre pour répondre aux besoins spécifiques des seniors en matière de logement

Les six pistes envisagées par le Ministre pour répondre aux besoins spécifiques des seniors en matière de logement

25 mars 2010 │Question écrite de M. Benoît LANGENDRIES à M le Ministre Jean-Marc NOLLET

Monsieur le Ministre,

L’enjeu du vieillissement et l’insuffisance des maisons de repos et maisons de repos et de soins forcent à innover en matière d’habitat des aînés.

Aussi, il ne fait aucun doute que les personnes âgées souhaitent vivre chez elles le plus longtemps possible.

Nous apprenions le 11 mars dernier que le Gouvernement avait vu l’adoption de six pistes pour améliorer le logement proposé aux aînés en Région wallonne.

Votre objectif serait ainsi « de développer différents concepts d’habitat ».

Vous dites Monsieur le Ministre qu’il y a « peu de logements adaptés à la perte d’autonomie ». Vous souhaitez ainsi « associer les seniors à toute réflexion concernant le logement » et estimez qu’il « faut leur trouver une place au Conseil supérieur du logement ».

Première question, pouvez-vous nous donner les modalités de cette mesure ? Comment cette présence au sein du Conseil va-t-elle s’effectuer ?

Vous dégagez par ailleurs « des pistes » telles « l’habitat kangourou », « l’accompagnement des personnes âgées qui occupent un logement social devenu trop grand », « le lancement d’une réflexion sur une aide permettant d’adapter les logements pour les personnes en perte d’autonomie », afin que ces dernières puissent rester à domicile.

Toutes ces « pistes » sont, selon vos dires, « réalisables en 2010 ».

Monsieur le Ministre peut-il par conséquent, en ce début de deuxième trimestre (déjà !) nous préciser la manière dont il compte mettre en œuvre ces pistes ? Concrètement, comment cela va-t-il se traduire dans les faits ?

Par ailleurs, je vous avoue que j’ai un peu de mal, et je ne dois pas être le seul dans ce cas, à situer les priorités du Gouvernement concernant « le logement et l’hébergement des personnes âgées ».

J’ai l’impression que vous lancez vos idées et que la Ministre Tillieux lance par ailleurs les siennes, sans qu’aucune collaboration n’intervienne entre vos deux ministères. ..

La Ministre Tillieux veut elle aussi mettre l’accent sur de nouvelles formes de logement des personnes âgées, mais pour elle, il s’agit de promouvoir la résidence-service et la famille d’accueil. La résidence-service permet à des personnes âgées de conserver un domicile indépendant et leur autonomie. Elles bénéficient, à la demande, d’un éventail de services couvrant aussi bien les soins et l’alimentation que les loisirs. C’est donc une des manières de permettre aux personnes âgées de vivre en communauté tout en gardant une certaine autonomie et en bénéficiant de services collectifs.
Pour la famille d’accueil, c’est différent. Cela consiste à accueillir une personne âgée dans le cercle familial. Il s’agit d’une solution alternative au placement en établissement. Par exemple, pour les personnes âgées dont le moral décline suite à la disparition d’êtres chers et qui souhaiteraient vivre dans un environnement familial. Entrer en maison de repos est un choix difficile pour certaines personnes.

Comment s’effectuera alors, ou s’effectue déjà, la collaboration entre votre cabinet et celui de la Ministre Tillieux, en vue d’arriver à des résultats concrets et probants au cours de cette année, pour apporter des alternatives à l’hébergement en institution ? Là doit être l’objectif ultime et partagé.

Qui travaille concrètement sur quelle mesure ? Un groupe de travail permanent composé de vos représentants (cabinet et administration du Logement) et de ceux de la Ministre Tillieux (cabinet et administration des Affaires sociale) est-il à l’œuvre ? Dans la négative, ne devriez-vous pas l’envisager ?

Un budget a-t-il déjà été défini pour la mise en œuvre des pistes que vous-même, vous lancez ?

Si les idées envisagées semblent intéressantes à plus d’un titre Monsieur le Ministre, il ne s’agit pas de les laisser au stade de « pistes à l’étude », mais bien de leur consacrer un examen approfondi, pour voir dans quelle mesure celles-ci pourraient faire l’objet de mesures concrètes à appliquer …

J’espère qu’il ne s’agit donc pas d’un simple effet d’annonce parmi tant d’autres et que l’on verra très prochainement et très concrètement, ce que vous mettez en œuvre.

Nous suivrons ce dossier avec attention !

Je vous remercie

Réponse du 21/04/2010


Mon objectif ultime et partagé est de permettre à chaque citoyen, quel que soit son âge, d'accéder à un logement décent et, en l'occurrence, adapté. Les. compétences qui me sont confiées concernent bien le logement et non l'aide aux personnes. Cette matière relève des attributions dévolues à ma Collègue, la Ministre de l'Action sociale, qui prend par ailleurs toutes les mesures qu'elle juge opportunes en matière de création de Résidence-Services et Maisons de Repos. Je tiens particulièrement à rassurer l'honorable Membre, les mesures que j'ai proposées au Gouvernement sont donc du ressort de mes compétences. Il n'empêche que des collaborations avec la Ministre de l'Action sociale étayeront judicieusement les réflexions qui seront à mener, comme je l'ai annoncé.

Actuellement, environ 8% des seniors résident en maison de repos et maison de repos et de soins. Cette occupation est par ailleurs surtout le fait des personnes de plus de 80 ans. Si le vieillissement de la population va indubitablement augmenter la demande pour ce type d'hébergement, il n'en reste pas moins qu'il y a actuellement un moratoire pour ce type d'institution. Il y a donc lieu de trouver d'autres solutions. De plus, il est incontestable au regard de l'enquête menée par le Département du Logement du·Service Public de Wallonie, que la demande principale des seniors est de rester dans leur propre logement, et non d'intégrer une maison de repos. Dès lors, il est primordial de proposer aux personnes concernées des logements qui leur sont par ailleurs adaptés.

L'enquête à laquelle je viens de faire référence tire un enseignement majeur à ce sujet : 60% des logements occupés par les seniors se révèlent inadaptés à une réduction de la mobilité qui rendraient dès lors ces habitations très difficilement accessibles. C'est singulièrement le cas des logements occupés par les personnes les plus âgées. Dans plus de 80% des situations rencontrées, aucun aménagement n'a été ou n'est envisagé par les occupants. Ce manque d'anticipation des effets de la vieillesse est d'autant plus prononcé que, paradoxalement, 8 seniors sur 10 n'envisagent pas de déménager voire s'y opposent formellement.

Il m'est donc apparu primordial de devancer ces difficultés en les abordant avec les personnes concernées, et donc d'associer activement les seniors au Conseil Supérieur du Logement. Très concrètement, le Code Wallon du Logement sera modifié afin que soit intégrée une représentation du monde associatif des seniors, lequel sera sollicité afin de proposer des candidatures au CSL. La modification décrétale sera proposée en 2010.

L'appel à projet qui inclura des critères liés à l'habitat intergénérationnel sera organisé d'ici la fin du premier semestre 2010. Son contenu et les conditions qui y sont liées sont en gestation.

Le groupe de travail sur l'Habitat Kangourou va être constitué avec Madame la Ministre de l'Action sociale. Il convient en effet d'associer nos compétences et d'avancer de concert, dans la mesure où la définition même de l'Habitat Kangourou renvoie à une notion de logement, mais également de service à la personne. Des contacts seront pris afin de débuter les travaux dans les toutes prochaines semaines.

L'accompagnement des seniors occupant un logement social non proportionné vers un logement (mieux) adapté (tout en ajustant la notion de logement proportionné pour les plus de 65 ans) sera développé au sortir des consultations du logement social sur la base des propositions émises à cette occasion.

Le groupe de réflexion sur l'utilité de la création d'un régime d'aide individuelle à l'adaptation des logements pour les personnes en perte d'autonomie apparaissant au-delà de l'âge de 65 ans, en vue de faciliter le maintient à domicile sera également effectivement mis sur pied en 2010, en étroite collaboration avec Madame la Ministre de l'Action sociale.

La sixième mesure, qui se développe au travers de l'ancrage communal, sera la dernière à voir le jour. Néanmoins, elle retient d'ores et déjà les réflexions de mes collaborateurs. C'est au travers des programmes proposés dans le cadre du prochain ancrage communal que chacun (et chaque commune) pourra démontrer ses véritables préoccupations à l'encontre du logement des aînés, et je m'en réjouis.

Par ailleurs, je salue la proposition de ma Collègue, Ministre de l'Action sociale, de consacrer 22 millions euros à la création de 500 logements en Résidence-Services. D'ailleurs, l'engouement de l'honorable Membre pour ces Résidences-Service est fort légitime. Ce type de logement répond à une frange de la population des seniors, il y a donc une demande avérée pour des logements sécurisés intégrant par ailleurs des services aux personnes. Je tiens tout de même à rappeler que cette formule n'est pas la panacée pour le logement des aînés, en termes de coûts. Il faut bien constater que ces services ont un coût extrêmement conséquent, qui, s'il ne peut être assumé par la collectivité, doit l'être par le bénéficiaire lui-même, ce qui en limite très fortement l'accès. Je le rappelle toutefois, cette forme d'hébergement, comme la prise en charge par la famille, relève largement des compétences de Madame la Ministre de l'Action sociale, même si des projets communs résidences-services et logements sociaux sont en discussion.

Il est enfin indispensable d'avoir à l'esprit que « les aînés » constituent une population hétérogène, dont les besoins et les attentes sont parfois très différents. Je pense dès lors que la politique menée par le Gouvernement concernant le logement des aînés et l'hébergement des personnes âgées est cohérente et que ses diverses actions sont plus que complémentaires puisqu'elles tentent d'apporter une réponse diversifiée aux multiples situations. Conformément à la Déclaration de politique régionale, les politiques du Gouvernement sont plurielles, mais ne doivent pas surprendre l'honorable Membre. Elles répondent simplement à des besoins différents, formulés par des personnes différentes ou à des étapes distinctes de leur parcours de vie.
Actions sur le document