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Augmentation de 10 % en 2012 des résidus médicamenteux et des pesticides dans la Meuse

27 novembre 2013 | Question orale d’A-C GOFFINET au Ministre HENRY - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

Début mars, je vous interrogeais concernant la présence de polluants émergents dans les eaux wallonnes.
Ce jour la presse relate que selon une étude les résidus médicamenteux et les pesticides ont augmenté de 10% en 2012.


La RIWA-Meuse qui est en l'abréviation de RIvierWAterbedrijven (sociétés d'eau de rivière), est une association internationale de sociétés d'eau potable qui utilisent l'eau de la Meuse comme source d'approvisionnement en eau potable.


Afin de garantir une eau impeccable, RIWA rend un rapport annuel sur la qualité de ses eaux.
Le Bilan de 2012, est assez inquiétant. En effet, l'année dernière, les producteurs d'eau potable ont dû interrompre au total plus de 3000 heures de travail à cause de problèmes de qualité chimique de l'eau mosane.
C'est au niveau des résidus pharmacologiques (essentiellement le métoprolol, la metformine, l'ibuprofène, l'aspirine,...) potentiellement à risques, que le problème se trouve. Ceux-ci sont en augmentation de 10% par rapport au valeurs cibles qui avaient été fixées en 2008 dans le mémorandum DMR (Danube, Meuse, Rhin).
De plus, on relève également une augmentation de la concentration de produits phytopharmaceutiques et autres pesticides, qui nuisent aux biotopes du Fleuve.


Enfin, on peut également y trouver de fortes concentrations de caféine, présente dans les comprimés contre les maux de tête et antigrippaux.

Face à ces constats alarmants, il faut agir et de prendre des mesures concrètes aux différents niveaux de pouvoirs concernés dans ce dossier, notamment au niveau de la production et la prescription de médicaments, et de la gestion des eaux.

Comme vous l'aviez expliqué, la SWDE va réaliser pour le compte de la Région un screening quantitatif d'au moins 1500 échantillons d'eau.


Savez-vous si la SWDE a bien acquis son appareillage de haute résolution aspirant à doser les substances émergentes dans les eaux à des niveaux de concentration extrêmement bas?


Pouvez-vous nous dire si la situation a bien évolué et comment le travail de recherche avance?


Les résultats de cette vaste étude sont attendus dans un délai de 3 ans, ce qui reste assez long. Pouvons-nous nous attendre à des bilans intermédiaires d'ici là et des mesures préventives?


Enfin, Monsieur le Ministre a-t-il des contacts avec le fédéral concernant les concentrations élevées de médicaments, et l'augmentation de ceux-ci dans les eaux wallonnes, cela tend à montrer une augmentation des prescriptions et de la prise de ceux-ci? Ne faut-il pas une vision concertée de ce dossier?

Je vous remercie.

 

Réponse du Ministre P. HENRY

 

Madame la Députée, le programme de recherche intitulé IMHOTEP, visant à établir un inventaire des traces de molécules d'origine pharmaceutique dans les eaux, a débuté le 31 janvier 2013.
 

Ce projet essentiel s'inscrit dans la nécessité de lutter contre la pollution de nos eaux par les substances dites émergentes que représentent les hormones, les résidus de médicaments, et cætera. Ces substances sont souvent présentes en très faibles quantités, mais peuvent générer des impacts importants sur la santé et l'environnement.
 

L'Union européenne travaille à un projet de règlement sur la présence de ces substances dans l'eau.
Je m'en réjouis, ainsi que du fait que nous anticipons sur ces nouvelles actions de lutte contre la pollution.
 

La SWDE a fait l'acquisition de l'équipement de pointe dont vous faites référence dans votre question. À ce jour, l'équipement est opérationnel pour le développement d'une méthode multirésidus performante et efficiente.
 

Dans le cadre du projet IMHOTEP, la SWDE est à ce jour capable d'analyser pas moins de 50 substances
émergentes, ce qui va au-delà de la liste de 44 molécules initialement établie dans le programme de recherche. Le programme de recherche est donc en excellente progression et conforme au programme des travaux.
 

Le comité de pilotage scientifique de ce projet réalise une veille scientifique sur le sujet. Il a déjà pris en considération les principales conclusions du rapport du RIWA-Meuse, en affinant la liste des molécules à
rechercher dans les eaux notamment. La campagne de prélèvement et d'analyse devrait débuter vers le mois de juin 2014.
 

De plus, la Région de Bruxelles-Capitale, au travers de l'Institut bruxellois de gestion de l'environnement, a
rejoint le projet de manière à y intégrer aussi une analyse de ces polluants émergents sur son territoire.
 

Un rapport intermédiaire est attendu pour le mois de juillet 2014, mais il ne devrait contenir que des
informations liées au développement et à la validation de la méthode multirésidus. Il s'agit d'un passage obligé et très important pour maîtriser l'exactitude des résultats qui conduiront à une interprétation fiable des résultats.
 

Le rapport final est prévu pour le mois de janvier 2016. Il n'y a pas d'autres rapports intermédiaires prévus
à ce jour.

Réplique de la Députée AC GOFFINET

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour vos différents éléments de réponse.
 

Je suis heureuse que l'appareil soit bien là et qu'il soit opérationnel. Si je comprends bien, il faut affiner la
base scientifique pour avoir une étude valable.
 

Je regrette que les échantillonnages ne commencent que l'année prochaine, en juillet. De plus, il faudra attendre jusque 2016 pour avoir un début de résultat. S'il y a quelque chose d'alarmant ou autre, j'espère que l'on va prendre rapidement des mesures préventives et que cela se fera aussi en concertation avec tous les niveaux de pouvoir. Je pense que c'est vraiment essentiel pour la santé des gens. Je suivrai attentivement ce dossier et les futurs parlementaires - j'espère - également. Il me semble qu'il ne faut pas attendre l'évolution d'un règlement européen pour prendre ce problème à bras-lecorps.
 

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