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La répartition des budgets disponibles à la Direction des routes de Verviers

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23 janvier 2006 | Question orale de M. René THISSEN à M. le Ministre Michel DAERDEN, Ministre du Budget, des Finances, de l'Équipement et du Patrimoine

M. René Thissen (cdH)


Le MET a pour mission d'assurer la circulation des biens et des personnes sur le territoire de la Wallonie par le développement, l'aménagement et l'exploitation d'infrastructures et de systèmes de transport, qui contribuent à l'expansion économique de la Région.

La Direction générale des autoroutes et des routes est compétente pour le réseau routier régional, c'est-àdire 869 kilomètres d'autoroutes, 6865 kilomètres de routes et 2947 ponts. Vu l'expansion constante des voies
de communication, le réseau routier représente un poids économique substantiel exigeant une gestion rigoureuse, tant dans sa construction que dans son entretien et son exploitation.

Les missions de la Direction générale des autoroutes et des routes s'articulent autour d'objectifs prioritaires dont notamment planifier, concevoir et réaliser les travaux d'amélioration, de réfection et d'entretien des infrastructures routières.

Quand on connaît l'importance d'un réseau routier développé et en bon état, on peut comprendre la volonté de chacun de vouloir la répartition optimale et équitable des moyens disponibles.
C'est le cas du Sud de l'arrondissement de Verviers. En effet, lors de la présentation du programme 2006-2008, certains chiffres sont interpellants. On peut, en effet, constater que le Sud de l'arrondissement est défavorisé en termes d'euros par kilomètre d'investissement et d'entretien extraordinaire: 26.559,96 euros/kilomètre pour le Sud, 35.836.93 euros/kilomètre pour Verviers et 36.561,93 euros/kilomètre pour Saint-Vith, soit une différence moyenne de 9638,85 euros/kilomètre.

Lorsque le même raisonnement est tenu dans le cadre d'une estimation 2001-2008, la différence est encore plus marquante: alors que Stavelot comptabilise 70.849,66 euros/kilomètre, Verviers en compte 82.742,47 euros/kilomètre et Saint-Vith 121.064,82 euros/kilomètre, soit une différence de 11.892,81 euros/ kilomètre et de 50.215,16 euros/kilomètre! Sur le plan des adjudications, quand on considère à l'horizon 2001- septembre 2005, les différences avec Saint-Vith sont flagrantes en termes d'investissement et d'entretien extraordinaire. On note en effet une différence de 40.213.2 euros/kilomètre, soit en moyenne 10.053,3 euros/kilomètre par an.

Pourriez-vous expliquer pourquoi le Sud de l'arrondissement de Verviers est si défavorisé par rapport à Verviers d'une part, mais aussi par rapport à la partie germanophone de l'arrondissement alors que l'état des routes n'est certainement pas meilleur que dans les autres régions, d'autant plus que le climat est au moins aussi rude.


RÉPONSE


M. Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances, de l'Équipement et du Patrimoine


Je ne comprends rien à votre question. En quoi Verviers est-il défavorisé?


M. René Thissen (cdH)


Verviers est divisé en trois districts.

Je constate que les investissements varient selon l'endroit et je souhaiterais savoir quelle raison justifie cela.


M. Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances, de l'Équipement et du Patrimoine


Il existe, auprès de l'administration des routes, une répartition objective qui tient notamment compte de la population, du Produit intérieur brut et du nombre de kilomètres de voirie.

Le budget de la Région wallonne pour le réseau routier et autoroutier fait une distinction entre le budget d'investissement et le budget d'entretien extraordinaire.

Le budget d'investissement est divisé entre les nouveaux projets routiers, la sécurisation du réseau, l'amélioration de la qualité de la vie et le Ravel. Ce budget comprend des projets spécifiques localisés définis dans le programme budgétaire annexé au Budget de la Région wallonne.

Le choix des projets est établi sur base des propositions des Directions des Routes. Depuis 2001, le District de Stavelot a vu une série de travaux d'investissement réalisés ou en voie de réalisation. On peut citer, à cet égard : – N632 – Malmedy modernisation avenue des Alliés : 1.386.000,00 euros – N640–N629 – Giratoire de Liège : 431.000,00 euros – N62 Spa – Aménagement du Centre remplacé par le carrefour de Basse Bodeux : 775.000,00 euros – N676 – Aménagement de sécurité à Botrange : 584.000,00 euros – N685 – Accès au Centre thermal de Spa : 1.435.000,00 euros
Malgré notre volonté d'avancer en la matière, une série de travaux n'ont pas encore pu obtenir l'assentiment des autorités locales concernées. On peut citer la traversée du Centre de Spa, le contournement de Spa, le contournement de Malmedy, la traversée de Trois-Ponts, la traversée de Basse Bodeux, le rond-point des Grandprez à Stavelot, tous dossiers qui sont toujours en concertation avec les parties concernées.
En ce qui concerne l'entretien extraordinaire essentiellement consacré à la reconstruction des revêtements routiers, le District de Stavelot représente 1.843.000 m2 sur l'ensemble du territoire géré par la Direction de Verviers, soit 22,7 % de revêtements. Chaque année le budget d'entretien extraordinaire comprend une enveloppe de 240.000,00 € pour réparer diverses sections de revêtements routiers du District de Stavelot. Ce montant est le même que celui attribué aux deux autres Districts Routiers de l'arrondissement de Verviers.

Il faut dire que la Direction des Routes de Verviers a consacré une grande partie de son budget à la restauration du revêtement des autoroutes qui étaient spécialement dégradées et qui sont les revêtements les plus circulés et les plus sollicités de tout le réseau.

Par ailleurs, des travaux ont été faits sur la route N667 de Wavremont à Malmedy, sur la route N640 de Stavelotà Francorchamps, sur la N645 entre Lierneux et Neufmoulin, sur la N651 de Trois-Ponts à Basse-Bodeux, ou encore sur la N645 Villettes-Lierneux.

Les entretiens extraordinaires de revêtements sont des actions localisées là où les dégradations sont les plus importantes et les plus néfastes à la sécurité des différents usagers de la route.


M. René Thissen (cdH)


Je vous remercie pour votre réponse détaillée. Les autorités communales doivent donc savoir que la répartition se fait équitablement. Vous m'indiquez en outre qu'aujourd'hui, des projets attendent que les autorités locales prennent leurs responsabilités.
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