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L’aérodrome de Temploux

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29 Janvier 2013 | Question orale de M. PREVOT au Ministre André ANTOINE - Réponse disponible


Monsieur le Ministre,


Il y a déjà quelques mois, je vous avais interpellé sur le devenir de l’aérodrome de Temploux et les craintes exprimées par ses utilisateurs suite à sa cohabitation avec celui de Charleroi.

Vous aviez alors indiqué que, dans les limites des compétences que vous octroi la loi spéciale, vous ne manqueriez pas d’interpeller les autorités fédérales, qui demeurent en charge du trafic aérien, et en particulier Belgocontrol, en vue de permettre la cohabitation entre les deux activités et permettre, dans la mesure du possible, de libérer plus d’espace aérien pour les utilisateurs du site de Temploux.

Monsieur le Ministre :

- Pouvez-vous nous informer sur l’état de la concertation organisée par Belgocontrol ?
- Des pistes de conciliation ont-elles pu être dégagées ?
- Comme convenu, les représentants de l’aérodrome de Temploux ont-ils pu être associés à la réflexion ? Leurs demandes ont-elles pu être entendues ?
- Pouvez-vous nous confirmer que l’activité de l’aérodrome de Temploux n’est pas menacée à terme?

Je vous remercie,

 

Réponse du Ministre A. ANTOINE

 

A vrai dire la question de M. Prévot rejoint un peu la délicate question qu'avait soulevée auparavant M. Desgain et Mme Cornet qui renvoie au succès de l'aéroport de Charleroi, qui peut entraîner certaines difficultés.
 

Tout d'abord, je voudrais dire combien nous n'avons qu'un rôle de médiateur dans cette question puisque
profondément, la sécurité, la surveillance et le contrôle du ciel dans notre pays, nous échappent complètement puisque cette compétence est fédérale sous la responsabilité de Belgocontrol. Comme je vous l'avais indiqué, je ne vais pas non plus laisser les aérodromes.
Du reste, j'en ai la charge pour partie. Dans notre Région wallonne, être confronté à la seule compétence
fédérale sans leur apporter notre soutien... C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a eu une première réunion le
5 avril 2012 où Belgocontrol a rencontré les représentants des activités de vols à voile et de parachutisme, actifs sur l'aérodrome de Temploux.
Belgocontrol a présenté à cette occasion, le résultat de l'analyse technique, préalablement effectuée par ses services. Celle-ci met en lumière le fait que les activités de vols de voiles, à partir du site de Temploux, seraient difficilement compatibles avec la croissance importante intervenue ces dernières années à l'aéroport de Charleroi et la croissance attendue pour l'avenir, notamment en lien avec les nombreux mouvements aériens de BSCA et les normes de séparation internationales imposées par le régulateur afin de garantir la sécurité aérienne.
 

D'autre part, il ne faut pas non plus balayer le fait que la base aérienne de Beauvechain a retrouvé une
activité beaucoup plus importante que par le passé du fait de la délocalisation de l'activité militaire vers celleci.
Pour conforter les démarches de Temploux, mon cabinet a initié le 3 décembre, une réunion avec un représentant de Belgocontrol qui a reprécisé la position de son organisme, et ce, en présence de la SOWAER.
Par ailleurs, une autre initiative a été prise puisque le département espace aérien de la DGTA – compétent en matière de structuration de l'espace aérien toujours au niveau fédéral – a analysé ce dossier et il a été décidé de créer un groupe de travail afin de revoir l'espace aérien disponible pour le vol à voiles en Belgique.
 

Enfin, de mon côté, j'ai rencontré les responsables de l'aérodrome de Temploux la semaine dernière, et ils
m'ont énumérés un certain nombre de contrepropositions qui, selon eux, seraient de nature à permettre à rendre compatibles les activités de Temploux et l'aéroport de Charleroi, mais cela nécessiterait – je serai prudent – un certain nombre de déplacements de lignes aériennes, notamment dans certains virages, pour l'aéroport de Charleroi. Je leur ai indiqué que toute suggestion était la bienvenue, mais que nous allons devoir confronter cela au plan d'exposition au bruit de l'aéroport de Charleroi, car cela a aussi des conséquences sur le travail d'insonorisation que nous menons et d'autorisation de Belgocontrol.
C'est pour cela que nous avons mis à l'agenda une nouvelle réunion de travail basée cette fois-ci sur les
contres-propositions de Temploux.
 

Au moins – et là, je ne peux que saluer le travail, car reconnaissons qu'à Temploux, pour l'essentiel, il s'agit
de professionnels amateurs – professionnels de leur discipline mais amateur dans leur statut – qui ne sont
pas là pour contrecarrer, handicaper le développement de l'aéroport de Charleroi, mais pour faire subsister leur aérodrome.
 

Le fait qu'ils viennent avec des contres-propositions par rapport aux dernières réunions sont de nature, me
semble-t-il, à faire évoluer le dossier. Je leur ai suggéré d'y associer aussi l'ACNAW puisque c'est l'autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires wallonnes et je voudrais aussi avoir leur avis, car il y a d'une part,
l'espace aérien et d'autre part, ses conséquences au sol, notamment pour un certain nombre de riverains de Charleroi.
 

On voit donc que la matière n'est pas simple et que le jeu de domino peut avoir des conséquences sur autrui.
J'ai donc décidé, c'est la réponse que je leur ai rapportée la semaine dernière, d'ouvrir le débat à des représentants de l'ACNAW, car elle a l'avantage d'avoir d'abord de l'indépendance par rapport à notre gouvernement, d'avoir un spécialiste de la gestion de l'envol et de surcroît, d'avoir des spécialistes au niveau des nuisances aéroportuaires au sol.
 

J'espère qu'avec toutes ces bonnes volontés – car elles existent de part et d'autre, Monsieur Prévot – nous
puissions en tout ou pour le mieux, en partie, trouver une solution de coexistence entre Temploux et Charleroi en sachant bien – vous l'avez vous-même dit – qu'en termes d'investissements et de rendements et de conséquences sociales, il n'y a pas photo. Je ne peux pas le nier et je leur ai dit aussi, à Temploux. Ce sont quand même 3 000 emplois et Charleroi et je leur ai indiqué qu'aucun ministre ne prendrait jamais sur lui, de dire : « Place nette pour Temploux », car il y a des conditions de sécurité et vous-même, comme bourgmestre, les avez rappelées.
 

Voilà donc une nouvelle et énième tentative. J'espère que sur ces suggestions, nous pourrons là aussi,
rapprocher les points de vue.

 

Réplique du Député M. PREVOT

 

Brièvement, je remercie M. le Ministre pour ses éléments d'explication. J'apprécie qu'il ait en particulier, souligné le caractère constructif de ses interlocuteurs, puisque je dois reconnaître que les passionnés et les exploitants de l'aérodrome ne souhaitent certainement pas apporter ombrage, quand bien même ils en auraient la capacité au développement et à l'essor de l'aéroport de Charleroi. Ils souhaitent juste préserver leur outil et pouvoir s'adonner à leur passion.
Dans cette recherche de la cohabitation optimale, je pense qu'il est bon de saluer qu'ils cherchent, depuis de nombreux mois déjà, à venir avec des propositions alternatives et constructives plutôt que simplement crier et dire que c'est scandaleux.
 

Je pense qu'en l'occurrence, c'est une démarche particulièrement importante à saluer et du côté de la Ville de Namur, on continuera d'être à leurs côtés pour voir comment et à quelles conditions pour pouvoir faire
perdurer cette activité de loisirs à Temploux au coeur de la capitale.
 

Je vous remercie.

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