Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales La labellisation des aires de stationnement autoroutières

La labellisation des aires de stationnement autoroutières

15 juin 2011 | Question orale de Mme Christine SERVAES à M. le Ministre Benoit LUTGEN

Monsieur le Ministre,

En mai dernier, le Ministre-Président Rudy Demotte a évoqué la labellisation des aires de stationnement autoroutières en Wallonie.

Il a affirmé, je cite, que « la logistique est un secteur-clé pour la Wallonie et que le Gouvernement wallon entend lui accorder toute l’importance qu’il mérite ».

Il a ainsi fait part de la mise en œuvre du projet pilote de Wanlin, visant à créer 150 places de parkings sécurisées. Il a également affirmé que si les résultats étaient encourageants, ce concept pourrait être étendu à d’autres points du réseau.

Pour les autres aires de stationnement, il a annoncé qu’un système de labellisation était en cours afin de les classer selon leur niveau de sécurité.

Monsieur le Ministre, pouvez-vous faire le point avec nous sur l’ensemble des projets en cours qui concernent l’aménagement et la sécurisation des aires autoroutières en Wallonie ?

Pouvez-vous également nous informer sur le système de labellisation en cours de réalisation? Quelle forme va-t-il prendre ? Sur quels critères va-t-il se baser ?

Comme vous le savez, l’Union internationale de Transport routier a mis en œuvre le projet LABEL qui a pour but d'élaborer une classification des aires de stationnement sécurisées pour les camions le long du réseau routier transeuropéen et de définir un processus de certification intégrant une fonction de recherche d’informations en ligne.

Ce projet, financé par l’Union européenne, a débuté en 2008 et devait durer 27 mois.
Avez-vous eu des contacts ou des informations par rapport à cette initiative ? Quels enseignements pouvons-nous en retirer ?

Enfin, qu’en est-il de l’étendue du concept de parkings sécurisés à d’autres « points du réseau ». Ont-ils déjà été définis ? Si oui, quels sont-ils ?

Quelle est l’enveloppe budgétaire relative à ces différents projets ?

Merci pour votre réponse.

Réponse de M. Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine


Le défi du transport routier est un sujet qui tient à cœur à chacun, et particulièrement à moi-même. Toute une série d'éléments recouvrent vos questions. Il y a d'une part l'aspect des aires autoroutières, celui des places de parking (Sont-elles en suffisance dans notre région ? Comment y remédier ?). Il y a un élément qui me tient particulièrement à cœur, c'est la labellisation des aires de repos. C'est un dossier que je connais bien car lorsque j'ai eu le plaisir d'avoir le tourisme dans mes compétences, j'ai plaidé pour que nous puissions porter ce projet sur le plan européen. Cette labellisation est aussi une garantie pour l'usager de trouver toute une série de services dans les aires autoroutières. Sachant que nos aires autoroutières ont été à la pointe il y a 25 ou 30 ans, l'Europe entière enviait la Belgique à ce niveau. La France était plutôt en retard, mais les choses se sont depuis inversées. Mais elles vont à nouveau s'inverser, puisque toute une série de stations ont connu des rénovations importantes, tant sur le plan architectural que sur le plan des services, sur la mise en valeur du tourisme, des produits du terroir, et cætera. Mais tout cela demande d'avoir cette labellisation, mais surtout de pouvoir avoir l'ensemble des éléments lorsque les concessions arrivent à terme. Les concessions autoroutières dépendent de la SOFICO, tout comme le réseau structurant. C'est d'ailleurs un endroit de recettes important pour la SOFICO.

Sur la labellisation des aires de repos sécurisées, et plus précisément sur le projet de label porté par la Commission européenne et l'Union internationale des transporteurs routiers, je peux dire que la révision a connu une avancée déterminante dans le cadre de la présidence belge de l'Union européenne avec les cinq catégories de sécurisation qui ont été déterminées en novembre dernier. Grosso modo, les aires peuvent être classées entre le niveau 1 - l'aire éclairée et suffisamment dégagée pour autoriser le contrôle policier - et le niveau 5 - tout l'aspect anti-intrusion, caméras, et cætera. Si on remet cela à la réalité de la Wallonie, le projet pilote de Wanlin se place en catégorie 3 mais pourrait rapidement évoluer en catégorie 4, parmi finalement les aires les plus performantes d'Europe.

Les autres aires aujourd'hui sont généralement de niveau 2, ce qui leur permet de rester gratuites.

Évidemment, plus les aires sont sécurisées, plus les investissements de départ et les coûts de fonctionnement sont importants. Tous ces services doivent êtres facturés. Il me semble assez logique que le secteur contribue concrètement à ces investissements sur notre territoire. Pour rappel, l'aire sécurisée de Bierset est privée. La SOFICO n'y intervient pas directement. Elle a été ouverte, il y a peu de temps.

L'attribution et la vérification périodique de la catégorie des aires autoroutière sont de la compétence de la plateforme de concertation parkings sécurisés, qui est présidée par le service public fédéral intérieur, avec entre autre les régions, la police fédérale, les associations belges des transporteurs, ainsi que les représentants des secteurs des assurances mais aussi du gardiennage.

Quel est l'état d'avancement de la rénovation des aires de repos chez nous ? Concernant celui-ci :

• il y a eu tout le renouvellement de l'aire de Barchon sur l'E40. Celle-ci sera dotée à court terme d'un parking supplémentaire de 100 places pour l'accueil des poids lourds dans le sens Liège-Aix ;
• l'aire de Saint-Ghislain qui devra être partiellement opérationnelle pour les départs en vacances, c'est-à-dire les parties pompes et magasin. Le restaurant, quant à lui, devrait ouvrir ses portes d'ici la fin de l'année ;
• la création de 140 places supplémentaires pour poids lourds sur l'aire de Verlaine. Les travaux ont débutés cet été ;
• le parking sécurisé de Beauraing qui proposera 150 places aux poids lourds. Les travaux de génie civil se poursuivent et devraient être terminés d'ici septembre ;
• l'aire des Amoudries sur l'E42 qui devrait être équipée prochainement d'un snack. Des contacts sont pris avec des candidats exploitants ;
• une signalétique sera aussi apposée pour signaler le parking sécurisé de Bierset (200 places), bien qu'il soit privé et pas situé directement sur l'autoroute. L'idée est de signaler au maximum les parkings d'envergure et d'équipement important ;
• un projet pilote est en préparation sur l'aire de Nil-Saint-Martin concernant une nouvelle manière de collecter l'ensemble des déchets ;
• l'aire de Freinia arrive en 2013 à termes de sa concession. La SOFICO propose un cahier de charges pour son renouvellement, tenant compte des éléments de parking pour les transporteurs routiers.

Des niveaux de catégories vont donc monter mais ce sera aussi un service payant pour les chauffeurs poids lourds. C'est leur demande. Ils veulent aussi pouvoir aller en toute sécurité, en toute quiétude, sur ces parkings et éviter tout risque d'agression, de vol ou autre.

J'ai demandé à la SOFICO de pouvoir distinguer l'aspect « camion » de l'aspect « voiture ». Aujourd'hui, les choses sont beaucoup trop mélangées sur nos autoroutes car les demandes et les besoins sont différents. Le service aux automobilistes et aux familles n'est pas le même. Je reviens sur la labellisation touristique qui est très importante pour offrir aux familles tout le confort, notamment avec des relais bébé, des services sanitaires complets, des services de promotion de produits du terroir (des dépliants, mais aussi la venue de producteurs, ce qui peut être prévu dans les cahiers de charges), que l'on puisse augmenter la qualité et garantir la provenance - plutôt locale - de la nourriture servie sur ces aires afin de mettre en valeur nos produits et notre gastronomie, que l'on mette en valeur l'ensemble des lieux touristiques de proximité.

Sur l'aspect touristique, vous avez aujourd'hui des présentoirs avec toutes les brochures reprenant les lieux touristiques, les musées en Wallonie. J'ai demandé qu'on puisse orienter la promotion touristique en fonction de l'aire autoroutière. C'est dire très concrètement qu'à autant de kilomètres, les gens vont pouvoir visiter telle attraction touristique, tel musée, et cætera. Le but est d'être dans une approche de plus grande proximité, comme c'est le cas dans certaines zones autoroutières en France où le tourisme de proximité est mis en valeur. Je ne suis pas sûr que l'on va nécessairement refaire toute la Wallonie dans l'autre sens pour aller visiter quelque chose. Bref, c'est un produit d'appel, c'est un produit de proximité qu'il faut pouvoir mettre largement en avant.

À l'avenir, dans la mesure du possible, des contraintes physiques de terrain, la distinction entre poids lourds et voitures sera quelque chose de très important. Je rappelle combien il est important, dans ces endroits, de rappeler aux transporteurs routiers, les règles. Elles sont nouvelles en Wallonie et les sanctions sont plus importantes au niveau des surcharges. Nous avons voté, il y a peu de temps, ici au Parlement wallon, un décret sur la surcharge des camions. Pas plus tard qu'hier, toute une opération de police a été menée dans la zone Gouvy - Grand-Duché de Luxembourg en partenariat avec nos amis grand-ducaux. Allez voir les chiffres de dépassement de surcharge des camions, c'est impressionnant. De nombreuses sanctions ont été distribuées. Beaucoup de dépassements également au niveau des horaires pour les chauffeurs. Cela représente des risques au niveau de la sécurité routière. Même chose au niveau des déchets comme les jets de canettes. Pouvoir réexpliquer les règles à l'ensemble des transporteurs, c'est quelque chose d'important.

Un autre élément, ce sont les interdictions durant l'hiver qu'il faut rappeler aux transporteurs étrangers qui traversent le territoire et découvrent les règles lorsqu'ils arrivent chez nous.

Il y a aussi l'augmentation de la capacité. On ne peut pas le faire sans qu'il y ait contribution du secteur lui-même. Je rappelle qu'il y a tout de même la possibilité de quitter l'autoroute et de faire 500 mètres ou un kilomètre pour trouver un parking. J'ai demandé au niveau fédéral que l'on puisse sanctionner des comportements où on s'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence parce qu'on estime que c'est sans doute le meilleur endroit, qu'on est allé au bout de son disque et qu'on ne peut aller plus loin. Ce genre de comportement est inacceptable et fait prendre des risques à l'ensemble des usagers et au transporteur lui-même.

Il y a d'autres possibilités qui existent chez nous pour l'instant. Il y en aura encore plus demain de par les investissements que nous allons réaliser. Cela représente plusieurs millions d'euros. Ce ne sont pas des petites sommes qui sont engagées.

Sur l'interdiction du dimanche, j'ai eu des contacts avec mon homologue flamande. Une étude est en cours de réalisation au niveau de la SOFICO pour impacter l'ensemble des éléments et ne pas tenir compte uniquement de l'impact au niveau des transporteurs mais aussi au niveau de l'emploi, au niveau environnemental et au niveau économique de l'interdiction éventuelle le dimanche. Chacun pourra donner son avis par rapport à cette étude, mais on ne peut plus accepter d'avoir, au cœur de l'Europe, différents états membres qui ont des modes de fonctionnement au niveau de l'interdiction le dimanche qui sont totalement différents et divergents. C'est un très mauvais signal qu'on donne à l'ensemble des transporteurs. C'est un très mauvais signal au niveau de l'Europe dans ce qu'elle doit être en termes d'harmonisation de ces règles, et cela créé toute une série de difficultés sur notre réseau, particulièrement le dimanche pendant la journée puisque toute une série de parkings sont surchargés, attendant l'heure d'ouverture en France, au Grand-Duché de Luxembourg ou ailleurs. Cela engendre beaucoup de difficultés en Wallonie - beaucoup plus qu'en Flandre d'ailleurs puisque l'essentiel du transport va vers Tournai, Mouscron ou Mons ou vers le Luxembourg et les zones d'Arlon. Ce sont des coûts très importants pour la région en termes de nettoyage, de sécurité et cætera. Je plaide, en fonction du résultat de l'étude, pour pouvoir porter ce dossier au niveau européen et trouver une solution avec l'ensemble des états membres voisins pour avoir une seule règle sur le plan européen.
Actions sur le document