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La nécessité d’une analyse coût-bénéfice de l’éolien

14 mai 2013 | Question orale de D. FOURNY au Ministre NOLLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

L’annonce faite conjointement avec votre collègue le Ministre Henry, à savoir l’installation de 750 éoliennes supplémentaires en Wallonie pour atteindre un total de 1000 mâts éoliens d’ici 2020, a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Sans vouloir polémiquer, je reviens vers vous de manière plus spécifique sur le plan environnemental car chaque semaine, nous recevons un nombre important d’interrogations que je souhaite ici vous répercuter. En effet, si le citoyen était prêt à faire des efforts pour le développement durable, c’était quand même dans une perspective de pouvoir bénéficier à terme de retombées positives. Or, à ce stade, il n’en est guère question car non seulement la facture ne cesse de s’alourdir mais, en outre, l’environnement et les paysages risquent de se dégrader un peu plus chaque jour.
De nombreuses discussions ont déjà pris place au sein de la présente commission au sujet des économies de CO2 liée à l’énergie éolienne. Lors des auditions relatives à l’éolien, l’APERE a indiqué qu’un mégawatt heure éolien permettait d’éviter environ 400 kilos de CO2. Les représentants de Vent de Raison ont quant à eux insisté sur le fait que cette hypothèse d’évitement n’a jamais été démontrée à ce jour et qu’elle peut être remise en question à de nombreux niveaux. Tout d’abord, le caractère intermittent de la production d’énergie éolienne nécessite l’alimentation des réseaux de distribution par des centrales classiques. Aussi, le travail de lissage et de raffinage de l’électricité éolienne pour la rendre utilisable sur le réseau consomme de l’énergie et produit donc du CO2.Pouvez-vous, Monsieur le Ministre, faire l’éclairage sur le réel atout environnemental du recours aux éoliennes ?
En comparant les taux d’économie de CO2 provenant d’une étude sur les performances énergétiques de l’habitat en Wallonie (étude CALE) avec les chiffres communiqués par l’APERe pour l’éolien, un citoyen nous a montré que pour chaque tonne de CO2 économisée, l’éolien serait 4 fois plus couteux que l’isolation d’une toiture et 20 fois plus subsidié. Confirmez-vous, Monsieur le Ministre, ces chiffres ? Sinon quelle preuve contraire pouvez-vous apporter visant à conforter le coût d’opportunité de l’éolien?
Etant aussi en charge du logement, vous n’êtes pas sans ignorer l’enquête de 2008 provenant de l’Union des Villes et Communes de Wallonie indiquant que moins de 25 % du parc de logements dispose d’une isolation de toiture pouvant être considérée comme réelle ; sans parler non plus de l’état lamentable de nombreux bâtiments publics, véritables gouffres énergétiques…
Or ces investissements présentent un double avantage : ils contribuent plus que toute autre forme d’économie de CO2 aux objectifs climatiques et ils constituent un secteur faisant appel à une main d’oeuvre locale, non délocalisable.

Ne pensez-vous pas, au regard des moyens limités dont nous disposons et au vu des coûts énormes annoncés pour l’éolien, qu’il y aurait lieu de prioritairement mettre l’accent sur l’isolation des bâtiments?

 

Réponse du Ministre JM NOLLET

 

Ma conception de la politique énergétique se résume en trois mots; moins, mieux et autrement. L'isolation des bâtiments fait partie du premier axe énergétique; consommer moins. Dès l'entame de la législature, lorsqu'il a fallu faire un choix difficile au niveau budgétaire, j'ai résolument choisi de renforcer les moyens publics alloués à l'isolation des bâtiments plutôt que de poursuivre la prime photovoltaïque. Cela m'a été reproché par d'aucuns au sein de cette assemblée, mais je ne regrette pas ce choix.
 

Ensuite, je n'ai eu de cesse de travailler sur cet axe.
Pour ne reprendre que les faits marquants, les primes à l'énergie ont été majorées et une dimension sociale a été intégrée. L'Alliance emploi-environnement pour la rénovation énergétique des bâtiments a été mise en
place avec succès et un large consensus des parties prenantes en a résulté. Il s'agit de fondations solides
pour les investissements dans ce domaine. Les prochaines années nous donneront encore plus raison en
la matière. Enfin, j'évoquerai le lancement et le succès rencontré par les Ecopack, dont le financement est
désormais assuré jusqu'à la fin de la législature quand bien même nous devrions dépasser les objectifs et le budget prévus.
 

Les sources d'énergie renouvelable constituent le 3ème axe de la politique énergétique qui est de produire
autrement. Parmi les sources d'énergie renouvelable, l'éolien présente un bon rapport coût/efficacité sociétal, car il est basé sur une source d'énergie gratuite (le vent) et la filière comporte bon nombre d'entreprises actives sur le sol wallon. Plusieurs études internationales, de même que des études spécifiques menées en Wallonie confirment l'intérêt d'un investissement dans l'éolien. Il y a un site internet qui vous donne l'ensemble de ces entreprises et l'emploi qui peut être lié à cela aussi.
 

J'ai déjà pu m'exprimer à de nombreuses reprises sur l'efficacité en termes de CO2 de l'éolien. Lors de
l'audition parlementaire organisée en 2012, le facilitateur avait clairement démontré l'économie réelle en CO2 générée par l'exploitation de parcs éoliens. Je vous renvoie vers les échanges qui avaient eu lieu en
commission. Pourquoi dès lors continuer à relayer les propos d'une association dont le seul but est de
discréditer l'éolien ? Rappelez-vous que cette même association avait été auditionnée et n'avait pas pu fournir d'arguments techniques solides fasse à ses affirmations.
 

J'en viens maintenant à la question de M. Stoffels. Je suis très heureux de vous entendre tenir un discours
constructif concernant ce dossier important pour l'avenir du paysage énergétique wallon.
 

Le régime de soutien à l'éolien est applicable à tout porteur de projet éolien, sans discrimination entre statuts d'organisme public ou privé. Une telle discrimination serait en effet peu justifiable au regard des règles d'équité et de libre concurrence. Si une commune désire prendre elle-même en charge l'élaboration d'un dossier complet, libre à elle de le faire, il n’y a pas d'interdiction.


Réplique du Député D. FOURNY

 

Je n'ai pas d'autres commentaires que de prendre acte de la réponse. Je m'étonne quand on est certain de ses chiffres et quand on considère qu'on a une position qui est claire, que l'on puisse à tout moins la défendre soit même et ne pas s'en référer à une audition qui date d'y a un an et demi pour considérer que les chiffres qui ont été donnés par des responsables d'une association X, sont seuls qui ont une valeur probante. Je regrette de ne pas avoir entendu de la bouche du ministre, une défense plus accrue des
chiffres et de l'intérêt du renouvelable éolien par rapport à ce qui est dit par d'aucuns.
 

J'en prends acte, c'est tout. Le débat est clos.


Réponse du Ministre JM NOLLET

 

Pour lever toute ambiguïté, si je me réfère au facilitateur éolien, c'est parce qu'il est notre représentant officiel en la matière. Ce n'est pas comme dans une institution privée, c'est comme facilitateur de
la Région wallonne.
 

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