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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Le bois wallon acheté par l’Asie

Le bois wallon acheté par l’Asie

15 Mai 2013 | Question orale de C. Servaes au Ministre Di ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


La Belgique, comme d’autres pays de l’Union européenne, doivent faire face à la mondialisation. Les forêts wallonnes aussi. Nos bois sont actuellement achetés en masse par la Chine et l’Inde et ce, depuis le début des années 2000.


Le hêtre, utilisé pour fabriquer du parquet, a été acheté en masse par les Asiatiques. Les Chinois le transforment à bas prix et le réexportent ensuite sur les marchés occidentaux à des prix défiants toute concurrence.


En 2000, un mètre cube de hêtre se vendait moins de 45 euros. Quatre ans plus tard, il se vendait 200 à 250 euros le mètre cube. Une bonne affaire, pour les vendeurs, une catastrophe pour le secteur de la transformation du bois. De 2010 à 2011, la Belgique a augmenté ses exportations dans le secteur du bois de 130% vers la Chine et de 1700 % vers l'Inde.


Une catastrophe pour le secteur de la transformation du bois car il est devenu impossible pour les scieurs belges et wallons d’acheter le bois à de tels prix. Beaucoup font faillite, la plupart des scieries spécialisées dans le hêtre ont disparu. Le secteur est presque mort et étonnamment le prix du hêtre a retrouvé ces dernières années des cours normaux, plus ou moins 55 euros le mètre cube.


Après le hêtre, le chêne. Selon la même technique : des prix qui montent, des scieurs locaux qui ne parviennent pas à suivre la hausse des prix, et des faillites qui se succèdent.
 

Mais pourquoi la Chine envahit-elle les marchés européens alors que son pays est riche de forêts inexploitées? Selon la Fédération des scieurs belges, la méthode chinoise ou indienne vise à organiser la pénurie chez nous et à se garder une réserve pour les années de disette. En Asie pourtant, les bois ne sont pas exportés s'ils ne peuvent pas être transformés.


Afin de stimuler le secteur de la transformation, la Wallonie s’est doté d’un Office Economique wallon du Bois qui a pu débuter son action en janvier 2012. Il est, notamment, chargé de stimuler le développement de la filière de transformation du bois.


Monsieur le Ministre :


- Pouvez-vous dresser un premier bilan de l’action de l’Office Economique wallon du bois ?
- Pensez-vous initier de nouvelles actions afin de protéger ce secteur ?
- La Wallonie, seule ou en collaboration avec d’autres régions forestières européennes, ne doit-elle pas réagir davantage face aux règles édictées par l’Europe, et comment ?
 

Je vous remercie.

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

 

D'après les données récoltées par l'Office économique du bois, en 2012, la Belgique importait en chêne environ 70 000 m3 de grumes sciages et 350 000 m3 de bois d'industrie – je vais vous donner ma réponse écrite parce qu'il y a beaucoup de chiffres dans ma réponse – issus principalement de France.
L'exportation portait sur 30 000 m3 de grumes de sciage et 70 000 m3 de bois d'industrie. De ces 100 000 m3 totaux, 80 000 m3 étaient exportés vers l'Asie du Sud- Est. On parle bien de chêne et d'exportation comme vous l'avez évoqué.
 

En ce qui concerne le hêtre, en 2012, la Belgique importait environ 4 000 m3 de grumes de sciage et 100 000 m3 de bois d'industrie, issus aussi principalement de France. L'exportation portait sur 60 000 m3 de grumes de sciage et 75 000 m3 de bois d'industrie. De ces 135 000 m3 totaux, 95 000 étaient exportés vers l'Asie du Sud-Est.
 

Les volumes bois d'oeuvre récoltés en Wallonie, pour les classes de dimension supérieures à 120 cm sont
respectivement de 115 000 m3 en chêne et 285 000 m3 en hêtre.
 

La consommation des scieries wallonnes atteint respectivement 72 000 m3 en chêne et 25 000 m3 en hêtre. Les sciages dans les scieries feuillues ont fortement diminué ces 20 dernières années. On constate
que le problème des scieries de feuillus n'est pas une question de volume, mais une question de marché.
 

Très souvent, les scieries feuillues ne sont pas à même d'acheter les bois feuillus aux prix offerts par des
exploitants qui sont principalement wallons qui exportent les grumes, notamment en Asie.
 

Vous insistez sur les difficultés d'approvisionnement face à cette concurrence et vous avez raison. C'est assez préoccupant.
 

C'est la raison pour laquelle j'examine la possibilité pour les forêts publiques de permettre de conclure des
marchés de gré à gré et de proposer ces marchés à des scieurs « régionaux ». Actuellement, les marchés de gré à gré sont permis, mais pour des montants extrêmement faibles : 2 500 euros par lot. Nous étudions le fait de relever ce plafond, sans dépasser un quota à fixer. Ces marchés devraient être assortis d'une transformation sur place.
 

Par ailleurs, il est important que soit développée l'innovation technologique dans le but de permettre de
nouveaux débouchés pour les feuillus, notamment dans le domaine de la construction.
 

À ce titre, sans revenir précisément sur ses missions, l'Office économique wallon du bois est sans contexte un outil précieux dans le développement de cette filière.
 

L'information importante serait la modification du système des marchés de gré à gré, de manière à pouvoir
garantir que les ventes de bois issues de nos forêts publiques restent sur notre territoire, dans la limite de ce qui est légalement possible, et permettent un approvisionnement correct de nos entreprises.

 

Réplique de la Députée C. SERVAES

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Quand vous dites que c'est à l'étude, a-t-on une idée de quand on pourrait atterrir ?
 

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