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Le déblocage de la navigation sur la Haute-Sambre

28 Mail 2013 | Question orale de A. TANZILI au Ministre FURLAN - Réponse disponible


Monsieur le Ministre,


La presse a fait écho de votre vibrant soutien aux élus locaux du Nord de la France dans leurs démarches afin de rétablir la navigation sur la Haute-Sambre. Depuis 2006, celle-ci est interrompue par une importante avarie du pont-canal de Vadencourt et, de ce fait, la navigation en direction du bassin parisien est coupée. Il semble que l’Etat français a dégagé un budget de 8 millions d’euros pour réaliser les réparations nécessaires mais les travaux trainent à démarrer.
 

Vous annoncez le tenue, fin juin d’une réunion afin de fédérer l’ensemble des acteurs belges et français autour d’un projet européen pour relancer l’activité de la Haute-Sambre.
 

Monsieur le Ministre :
- Si le dossier devait se débloquer du côté français et que le trafic, à la fois touristique et commercial, devait se développer, des investissements sont-ils nécessaire du côté wallon ?
- Dans l’affirmative dispose-t-on d’une évaluation du coût de ceux-ci ? Avez-vous pu prendre des contacts avec vos collègues en charge des Travaux Publics et de l’Environnement ?
- Pour ce qui concerne l’aspect du développement du tourisme fluvial dans cette magnifique région et dans une volonté de proactivité, une réflexion est-elle initiée entre les différents acteurs (SPW, OPT, la province du Hainaut, les communes, les maisons du tourisme et j’en oublie) afin de maximaliser les atouts de le région et la rendre attractive pour les « bateliers », je pense notamment aux touristes venant des Pays-Bas et se rendant vers la France ? Ici aussi une évaluation du coût des investissements est-elle en cours ?
- La création d’une installation portuaire à destination, notamment économique, à Hautmont ne risque-t-elle pas de faire concurrence aux projets équivalents en Wallonie ?
 

D’avance je vous remercie pour vos réponses,
 

Réponse du Ministre P. FURLAN

 

Je dirai qu'avant de parler concurrence il faut que l'on puisse naviguer, ce qui n'est de toute façon pas le cas
pour le moment. Et donc, que les projets soient développés en Wallonie ou en France, les bateaux ne peuvent plus passer.
 

Je vous remercie pour l'intérêt que vous portez au tourisme wallon parce qu'il y a deux aspects dans votre
question, le transport fluvial, commercial et le transport touristique. Je vous donnerai en ce qui concerne le
transport commercial mon avis d'élu local, mais pas l'avis du ministre.
 

Comme vous l'indiquez, je me suis rendu, il y a quelques semaines à l'invitation des autorités françaises
et plus spécifiquement du Maire d'Haumont à l'inauguration de nouvelles installations et la présentation de futurs projets de développement économique à vocation touristique, notamment à Haumont le long de la Haute-Sambre. Cette visite m'a permis de constater que nos voisins français ont utilisé cette période d'impossibilité de naviguer sur la Sambre pour se munir d'outils de développement aussi performants qu'attractifs et aussi ambitieux. S'il faut 8 millions pour réparer le pont-canal, ils ont investi, y compris par l'intermédiaire de l'État français, 8 millions également sur le pont d'Haumont. Je suppose que, s'il y a une certaine cohérence dans les visions politiques chez nos voisins, que l'on n’investit pas dans une installation
portuaire ambitieuse pour ne pas rétablir la circulation et la navigation - ce qui n'aurait pas de sens. C'est une volonté des maires français, je voulais permettre de renforcer les synergies entre les autorités et les
populations riveraines de ce superbe cours d'eau, comme vous l'avez dit, de part et d'autre de la frontière.
 

Je ne veux pas faire ingérence dans les compétences qui relève de mon collègue en charge des Voies
navigables, mais, je ne doute pas que celui-ci attend avec autant d'impatience que moi, le retour de la
délégation sur la Haute-Sambre dans des délais raisonnables. Les autorités d'Haumont, où l'investissement n'est pas que touristique, m'ont dit que des contacts avaient été pris avec un certain nombre d'entreprises tant du côté belge que du côté français.
Selon eux, il y aurait un avenir pour le transport fluvial à petits gabarits, parce qu'il s'agit là de péniches de
350 tonnes, si mes souvenirs sont bons. Peut-être que les circonstances économiques et l'engorgement routier font qu'un certain nombre d'entreprises pourraient être sensibles au transport par voie d'eau, - c'est donc intéressant.
 

En ce qui concerne mes prérogatives en matière de tourisme, tout comme vous, je considère que cette voie
d'eau navigable est un véritable vecteur de développement touristique, et par conséquent économique, pour la zone de Charleroi-Sud Hainaut.
 

À cet égard, Igretec et la Maison du Tourisme Val de Sambre Thudinie participent activement à différents
projets développés dans le cadre du programme INTERREG IV France-Wallonie-Vlaanderen.
 

En outre, j'ai également dédicacé la fiche 37 de Destination 2015 à la valorisation du tourisme fluvial dans le but de compléter le maillage des produits essentiellement sur les bassins de la Meuse et de la Sambre et de promouvoir plus largement cette offre touristique.
 

Cette mesure est en cours de réalisation. Elle prévoit la mise en place, notamment d'un groupe de travail
pluridisciplinaire qui - vous avez raison de le dire - doit inclure non seulement le département du tourisme, mais aussi le SPW et l'ensemble des organismes touristiques concernés.
 

En ce qui concerne les investissements pour améliorer la voie navigable, je sais que sur la Haute- Sambre, du côté belge, l'ensemble a été réalisé. On me dit qu'il y aurait une opération de dragage qui prendrait cours au mois de mai ou juin de cette année pour parfaire ce qui a déjà été fait et continuer à entretenir le
cours d'eau.
 

En ce qui concerne les subventions d'équipement touristique, ce sont d'abord des subventions au taux privilégié de 100 % qui ont été octroyées par le passé, je n'en suis pas le père. Parmi ces subventions, un certain nombre de dossiers concernaient la Haute-Sambre, une halte touristique a été aménagée à Marchienne-au-Pont, ainsi qu'un port touristique à Erquelinnes, ou encore un relais nautique à Lobbes, je pense aussi qu'un autre à Thuin, je ne sais pas s'il porte bien le nom de relais nautique.
 

Je souhaite vous rassurer - s'il en est besoin - mais vous connaissez ma détermination sur l'intérêt que je
porte à ce type de développement touristique. Le rétablissement du plan Canal, s'il devait intervenir,
favoriserait aussi l'arrivée de clientèle hollandaise et anglaise, très friande de ce type de tourisme. Je me suis d'ailleurs engagé par rapport au Maire d'Haumont et à l'ensemble du syndicat de communes, communauté de communes, à écrire au président du conseil régional pour lui indiquer aussi que ce dossier, s'il était important pour la Haute-Sambre française, l'était également pour la Haute-Sambre wallonne. Espérant ainsi appuyer quelque peu, et à leur demande, le dossier de nos amis français.

 

Réplique du Député A. TANZILLI

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour ces compléments d'information.
 

Je ne doute pas que vous avez saisi toute l'utilité, tout le potentiel économique pour une région d'ailleurs
relativement peu peuplée et qui a parfois des difficultés à régénérer son tissu économique, comme celle de la Haute-Sambre. Il y a là un véritable potentiel d'emplois, potentiel d'attractivité économique.
Au-delà des aspects économiques, spécialement sur l'aspect touristique, je ne saurais que trop vous encourager - connaissant la lasagne institutionnelle du tourisme - à ce que la Wallonie prenne le leadership
dans la coordination des acteurs. Il faut avancer avec des acteurs motivés comme la Maison du Tourisme de
Thudinie, avec Igretec. Il faut se trouver prêt, car on sait que les Français peuvent parfois prendre des années pour décider un chantier, mais ils ont cette force de se fédérer lorsqu'ils ont décidé de mettre le paquet dans un dossier. Si vraiment ils ont décidé de rouvrir la Haute-Sambre du côté français, il faut que nous soyons prêts ce jour-là pour ne pas que la plupart des vrais pôles d'attraction touristique fluviaux se trouvent tous en France. C'est évidemment très positif qu'ils le développent, mais que nous ayons aussi à quelques endroits - et cette région reste recèle véritablement de perles - ces points d'approche déjà prêts.
 

Vous parlez de la nautique de Marchienne.
Malheureusement, pour bien connaître le dossier, je sais qu'elle est loin d'être tout à fait opérationnelle, pour la simple et bonne raison que le passage ne justifie pas réellement et ainsi de suite. Il ne s'agira pas de se dire : « Tiens, où en est-on de cette dalle nautique ? » lorsqu'on ira inaugurer le pont-canal de Vadencourt.
 

Je vous invite à assumer le leadership de ce côté-là pour que les acteurs institutionnels et les acteurs privés
soient fédérés avec un porteur de projet, qui peut être Igretec. C'est la direction qu'il faut donner à ce dossier si on veut avancer dans les temps.
 

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