Le portique de la descente de la Sauvenière

Monsieur le Ministre,

En mai dernier, suite à un tragique accident qui coutait la vie à deux personnes et en blessait quatre autres, vous annonciez la mise en place d’un dispositif de sécurité dans la descente de la Sauvenière à Spa afin d’empêcher le passage des poids lourds de plus de 7, 5 tonnes.

Fin du mois dernier, le portique était installé et dès les premières heures de sa mise en place il a démontré son efficacité et sa robustesse, devant les caméras d’équipes de télévision.

Aujourd’hui, après un peu plus de trois semaines de fonctionnement, j’aurais souhaité faire un premier petit bilan de l’efficacité de ce dispositif même s’il est certain qu’il faudrait évaluer celui-ci dans la durée.
Pouvez-vous m’indiquer si d’autres accrochages ont encore été enregistrés à cet endroit ? Une information à l’attention des transporteurs locaux a-t-elle été diffusée ? Celle-ci sera-t-elle étendue, via les réseaux professionnels, à l’ensemble des sociétés de transports ?

Je vous remercie pour vos réponses.
 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

Monsieur le Député, Messieurs les députés, Mesdames les députées, effectivement, suite à l'accident survenu en mai dernier, des mesures complémentaires ont été prises afin de sécuriser la descente de la Sauvenière à Spa. C'est ainsi que l'interdiction de son accès aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes a de suite été renforcée via le placement de panneaux lumineux et que la décision a été prise d'installer un portique de sécurité au carrefour de Francorchamps où les camions peuvent bifurquer vers Spa.
 

Le portique de sécurité est destiné à rappeler l'interdiction de l'accès aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes et à empêcher le passage des véhicules de plus de 2,70 mètres de haut. Il a été inauguré le 19 décembre dernier. Les choses ont été mises en place le plus rapidement possible en fonction des délais nécessaires pour l'acquisition des matériels nécessaires.
 

Ironie du sort, comme vous le rappelez, l'accrochage de l'armature supérieure du portique par un camion de
plus de 2,70 mètres de haut inopinément filmé par une équipe de RTL-TVI le jour même de l'inauguration a
démontré de manière factuelle l'utilité de ce dispositif.
Heureusement, il n'y a pas eu d'autre accrochage depuis lors.
 

Lors de cette installation, des moyens complémentaires de signalisation, notamment une remorque portant un panneau lumineux à message variable, ont également été placés, afin d'informer les camionneurs sur la limitation de hauteur mise en place.
 

(Réaction d'un membre)
 

On ne me le dit pas. L'information donnée sur site est en effet la plus efficace qui soit, puisqu'elle cible
exactement et exhaustivement les usagers du dispositif.
Dès les premières réunions de concertation, les sociétés de transport spadoises ont été contactées pour bien leur rappeler la limitation de tonnage en place et l'interdiction aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes
d'utiliser cette descente de la Sauvenière. Il s'agissait bien d'un rappel, puisque la limitation de tonnage
existait avant l'installation du portique.

Enfin, lors de l'installation du portique, la presse tant locale que nationale a largement diffusé et relayé
l'information. Le portique n'est pas trop bas. Le portique fait 2,70 mètres comme prévu. Il y a une habitude à prendre, à savoir ne plus passer par là pour les plus de 2,70 mètres. Il vaut mieux le portique arraché que ce que l'on a connu en mai dernier.

 

Réplique du Député JP. BASTIN

Bien sûr, il vaut mieux le portique abimé et que les personnes n'y passent plus, mais il s'agit aussi des personnes qui vivent entre le portique et la descente de la Sauvenière, qui elles ne sont pas concernées par la descente proprement dite et qui pour le moment devraient faire un grand détour.
Cela ne remet pas en cause le bien-fondé du portique et la sécurisation nécessaire pour la descente de la
Sauvenière, mais juste pour quelques locaux qui n'emprunteront pas de toute façon la descente. Là, à mon sens, il y a encore à étudier. C'est d'ailleurs déjà en discussion avec M. Elsen qui est directeur du SPW
Verviers. Des pistes sont en discussion pour ces personnes-là.
 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

On m'a effectivement parlé de ce problème. Si on ne le fait pas à cet endroit, les camions qui s'engagent ne peuvent à ce moment-là plus faire demi-tour. Il faut trouver une solution.