Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Le potentiel réel des énergies renouvelables

Le potentiel réel des énergies renouvelables

22 octobre 2013 | Question orale de D. FOURNY au Ministre NOLLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Dans un récent article, un chercheur de l’Ulg a fait part de son analyse et de ses doutes s’agissant du potentiel réel des énergies renouvelables en Belgique, de l’hydraulique au solaire en passant par la biomasse et l’éolien.

Dans cette analyse, le chercheur s’arrête longuement sur la filière éolienne onshore et la qualifie de grande illusion. En effet, selon lui, en sachant qu’une éolienne soumise aux vents belges ne peut produire qu’une moyenne de 2-3 W/m2, il faudrait envisager la construction d’éoliennes sur 3 à 5 % du sol belge pour compenser une fermeture hypothétique du site de Tihange.

L’illusion de cette filière crée un trouble certain à l’heure où la cartographie éolienne est soumise à enquête publique dans toutes les communes wallonnes.

Monsieur le Ministre, comment réagissez-vous à ces nouveaux chiffres ?

Les efforts consacrés à la filière éolienne onshore en valent-ils réellement la peine non seulement en termes de coût-efficacité mais aussi au regard des nombreuses contestations adressées aux permis d’éoliennes (craintes quant au maintien de l’intégrité des paysages ainsi qu’à la santé des riverains), rendant quasiment imaginaire la présence d’éoliennes sur 3 à 5% du sol belge ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre JM NOLLET 

 

La pertinence de l'éolien en tant qu'élément important du mix d'énergies renouvelables fait l'objet quand même d'un consensus relativement large au sein de la communauté scientifique internationale. Les rapports d'organismes internationaux, tels que le GIEC ou l'Agence Internationale de l'Energie, le démontrent d'ailleurs.
Certes, il y a toujours des climato-sceptiques qui argumenteront dans le sens contraire, mais il convient de garder le cap en vue d'une transition énergétique vers une société bas carbone.
 

Fort de ces études internationales, plusieurs études ont été réalisées au niveau wallon pour évaluer le
potentiel éolien. Le gisement venteux est bien présent en Wallonie, comme l'a confirmé une étude d'un bureau spécialisé dans la matière. L'ICEDD a estimé, en 2010, que le potentiel de développement éolien en Wallonie se situait aux alentours de 10 000 GWh. Dans le cadre de la cartographie des zones positives pour l'éolien, et en prenant en compte toute une série de critères liés au cadre de vie et à l'environnement, la méthodologie a abouti à un productible raisonnable à atteindre de 3 800 GWh. On est donc bien largement en-dessous du potentiel maximaliste.
 

Les dernières statistiques de la filière éolienne font état de la situation des parcs éoliens au 1er juillet 2013.
À ce stade, on dénombrait 273 éoliennes développant une puissance cumulée de 602 MW. La production
annuelle correspondant à ce parc s'élève à environ 1.300 GWh. Celle-ci est estimée en fonction d'un taux de charge de 25 % (fonctionnement équivalent à la capacité nominale, soit environ 2 200 heures/an). Ceux-ci sont validés par la CWaPE ainsi que par les statistiques issues des données d'Elia en matière d'injection
d'électricité éolienne sur le réseau. Ce sont donc des chiffres fiables.
 

Comparer la production de chaque filière renouvelable à celle de la filière nucléaire manque de pertinence pour deux raisons. D'une part, tout le monde s'accorde à dire que les renouvelables doivent se développer de manière concomitante à une réduction de notre consommation énergétique. Contrairement à l'énergie nucléaire, qui s'inscrit dans un paradigme de croissance de la consommation, le renouvelable s'inscrit dans une maîtrise de la consommation énergétique.
Rappelons que pour le nucléaire situé en Wallonie, une bonne partie de la production est exportée en Flandre et à Bruxelles. Ensuite, chaque filière d'énergie renouvelable se complète pour former un mix d'énergie renouvelable, et c'est ce mix qu'il faut évoquer. À l'horizon 2020, avec 8 000 GWh d'électricité
renouvelable, c'est environ un tiers de notre consommation électrique qui sera couverte par des sources d'énergie.
 

Concernant le coût des certificats verts, rappelons que ceux-ci constituent le principal mode de soutien au
développement d'unités de production d'énergie renouvelable dans les conditions du marché de l'électricité classique. Or, du fait du renchérissement inéluctable des carburants fossiles, donc notamment du gaz, ainsi que de la baisse du coût de production du MWh éolien (grace à l'efficacité améliorée par l'augmentation du diamètre du rotor, au taux de charge accru des nouvelles turbines, et à la diminution du coût d'investissement liée aux surcapacités de production actuelles), le coût du kWh éolien produit se rapproche
progressivement de celui du kWh nucléaire ou du kWh au gaz. Les études réalisées par l'ICEDD et CapGemini montrent que le rapport coût/efficacité de l'éolien dans le mix d'énergies renouvelables est excellent. L'éolien garantit, en outre, un approvisionnement énergétique dont les coûts sont bien maîtrisés alors que ceux liés au gaz et à l'énergie nucléaire font l'objet de nombreuses incertitudes.
 

Avec la raréfaction des combustibles fossiles et nucléaires et le renchérissement qui en découlera, la probabilité que l'énergie éolienne devienne prochainement le moyen de production électrique le meilleur marché est de plus en plus forte. La révision du système des certificats verts est d'ailleurs actuellement en discussion et un facteur de réduction du taux ou une réduction du temps d'octroi pourrait être mise en place en lien avec le futur décret.
 

En tous les cas, il convient de garder à l'esprit que le coût du développement des renouvelables (ainsi que
l'adaptation des réseaux de transport qui en découle) ne représente pas des dépenses perdues pour la société, mais des investissements en infrastructure permettant de contribuer à la réduction de nos émissions de CO2 et d'assurer un service énergétique accessible pour les générations actuelles et à venir.
 

En juillet dernier, des objectifs précis ont été fixés (3 800 GWh pour le grand éolien), assortis d'une trajectoire et d'assurer un service énergétique accessible pour les générations actuelles et à venir.
 

En juillet dernier, des objectifs précis ont été fixés à 3 800 GWh pour le grand éolien, assortis d'une trajectoire progressive pour les atteindre d'ici 2020. Une évolution du niveau de soutien pour ces deux filières a également été envisagée de manière à permettre leur développement à un coût maîtrisé pour la collectivité.

 

Les secteurs concernés ont été consultés et ont remis un avis positif sur les objectifs proposés, tout en plaidant pour une simplification des conditions d'octroi.
La note faîtière a été soumise à l'avis de la CWaPE, qui a remis un avis favorable sur les trajectoires proposées.
 


Réplique du Député D. FOURNY

 

On vous a déjà senti plus convaincu, Monsieur le Ministre, et plus convaincant au travers de la réponse que vous venez de nous formuler.
Donc acte.
 

Actions sur le document