Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Interpellations Le rapport d’évaluation des pôles de compétitivité

Le rapport d’évaluation des pôles de compétitivité

12 novembre 2014│ Interpellation de M-M SCHYNS au Ministre MARCOURT

Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Chers Collègues,

Selon ce qu’on a pu lire dans la presse, il y a quelques semaines d’ici le jury international des pôles vous a transmis un rapport d’évaluation sur le fonctionnement des 6 pôles de compétitivité wallons. Comme souvent dans ces cas-là, ce qui a le plus filtré et qui a fait « les titres », ce sont les éléments les plus critiques…

Il semblerait ainsi que le jury international se soit inquiété des faibles résultats en termes de créations d’emplois, soulignant plus particulièrement que ceux-ci étaient « relativement limités compte tenu des montants financiers engagés par les pouvoirs publics depuis 2006 » (plus de 660 millions ont été injectés dans les pôles de compétitivité depuis leur création). Le jury trouverait aussi interpellant que 78% des projets des pôles aient créé moins de 50% des emplois annoncés lors des dépôts des projets. Tout cela pose donc la question du coût par emploi effectivement créé.

En outre, le jury aurait transmis des recommandations au Gouvernement : les pôles devraient être mieux articulés avec les autres outils des politiques régionales (Awex, Forem, ASE, etc.) ; leur stratégie devrait mieux s’inscrire dans les plans européens en matière de réindustrialisation ; leurs procédures devraient être simplifiées et rationalisées ; etc.

Enfin, le jury propose une série d’observations spécifiques, pour chacun des pôles …et certains d’entre eux ne s’en sortiraient pas très bien : Biowin devrait redéfinir ses objectifs ; pour Mecatech, le jury parle même d’un « constat d’échec », « tant en ce qui concerne la qualité des projets de formation [en 2013] que les retards et contre-performances des projets labellisés » ; quant à Skywin, le jury regretterait « le manque d’ambition du pôle concernant le développement de nouveaux axes technologiques » ; etc., etc. Néanmoins, le jury international appelle le Gouvernement à continuer l’effort entamé en 2006 avec cette nouvelle politique des pôles de compétitivité.

M. le Ministre, tout d’abord, me confirmez-vous les divers éléments que je viens de rapidement évoquer ? Ce rapport du jury est-il à ce point critique et sévère comme d’aucuns semblent vouloir le penser ou le faire croire ? Ou ne s’est-on pas quelque peu focalisé sur les quelques critiques, en laissant peut-être de côté d’autres remarques plus positives ? Ensuite (et surtout) comment réagissez-vous à ces nombreux constats, critiques et recommandations ?

Le bilan ne doit-il pas être davantage nuancé, notamment en termes d’emplois créés mais aussi d’emplois sauvegardés et maintenus alors que nous sommes en pleine période de crise économique ? Comment sont comptabilisés les emplois « créés » grâce aux pôles et qu’est-ce qui rentre et ne rentre pas dans cette catégorie ?

Pour ma part, je tiens aussi à insister sur toute la pertinence de la dynamique positive qui a pu être initiée par les pôles et qui est particulièrement appréciée par les entreprises, les chercheurs, les universités. Il me semble assez incontestable que cette dynamique a mis en place un maillage jamais vu auparavant entre universités et entreprises ; et que les pôles ont ainsi pu accroître fortement l’innovation, la création de valeur ajoutée et la compétitivité en Région wallonne –ce qui était clairement leur première raison d’être. À mon sens, ces pôles favorisent le développement de synergies au sein des chaînes de valeurs, et participent à la création d’entreprises à haute valeur ajoutée, grâce notamment à une collaboration étroite avec la recherche appliquée. Ce qui est tout bénéfice pour garantir l’ancrage local de cette recherche, de ses résultats et des activités qu’elles peuvent générer par la suite.

Dès lors, changer la structure économique et industrielle de la Wallonie ne pouvait et ne peut évidemment pas se faire en un jour et il me semble assez logique que l’accélération en termes de créations d’emplois ne vienne que plus tard dans toute cette séquence : mise en place des pôles, appels à projets successifs, maillage, R&D et innovation, valorisation industrielle des résultats de recherche, mise sur le marché de nouveaux produits innovants, et, enfin, concrétisation en termes d’emplois. Est-ce aussi votre analyse ?

Pour autant, cela ne veut pas dire que je rejette du revers de la main les remarques et recommandations soumises par le jury international, bien au contraire ! Il nous faut les entendre, les analyser et rectifier le tir lorsque cela s’avère nécessaire. Néanmoins, je trouvais nécessaire de recadrer et recontextualiser cette politique des pôles de compétitivité, qu’on ne peut évidemment pas résumer uniquement à quelques critiques (tout aussi valables soient-elles) mises de l’avant dans la presse.

Les pôles de compétitivité sont indispensables au redéploiement économique wallon et à la réussite de nos plans de relance –et à ce titre ils sont déjà bel et bien un grand succès. Mais cela ne doit pas nous interdire d’en critiquer certains aspects et résultats et encore moins de chercher des moyens d’en améliorer les performances et d’en corriger les défaillances.

Ainsi, même s’il n’est pas anormal que la création d’emplois ne soit pas encore ce qu’elle pourrait et devrait être, il me semble important d’entendre les remarques et de chercher désormais à booster la concrétisation industrielle et commerciale des projets de recherche, ce qui devrait alors « enclencher le turbo » en matière d’emplois. Par ailleurs, il est nécessaire de veiller à accroître la participation des PME aux pôles et ensuite d’accompagner celles-ci afin qu’elles se renforcent, s’internationalisent et deviennent elles-mêmes des entreprises structurantes. Les pôles eux-mêmes devraient encore plus s’européaniser et s’internationaliser, entre autres au sein de partenariats « inter-pôles », et tout particulièrement dans le cadre d’une nouvelle politique industrielle européenne. Sur ces différents thèmes, comment envisagez-vous d’avancer concrètement et selon quel échéancier ? Quelles sont les pistes que vous privilégiez et les moyens que vous comptez mettre en œuvre en vue d’atteindre ces objectifs ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses et vos précisions.


 

Actions sur le document