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Des panneaux photovoltaïques en acier

19 juin 2015│ Question écrite de S. MOUCHERON au Ministre JC MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Deux grandes catégories de panneaux photovoltaïques existent jusqu’à présent sur le marché : ceux intégrés à la toiture et ceux posés dessus. Dans ce secteur, les panneaux posés sur la toiture prédominent.
Aussi, le groupe sidérurgique liégeois ArcelorMittal a décidé de faire appel aux compétences de CRM Group afin de réaliser son projet Phoster (Photovoltaïc Steel Roof). Des toitures solaires pourraient ainsi être réalisées en acier. Il semblerait que ces toitures remplaceraient les panneaux et la toiture en elle-même qui les supporte.
 

Monsieur le Ministre, avez-vous davantage de renseignements à propos de ce projet ? Le projet est toujours en phase de développement et présenterait divers points positifs. D’où mes questions à ce stade : a-t-on une idée du gain économique sur une toiture classique que pourrait avoir cette technologie ? Avez-vous des informations sur la réduction de l’impact environnemental (en termes de réduction d’émission de gaz à effets de serre et de l’empreinte carbone) et les avantages que pourraient avoir ces panneaux ? En termes de recyclabilité, la couverture métallique sera-t-elle plus facilement recyclable ? Comment cela se passera-t-il ?

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT le 13/07/2015

 


Le projet baptisé « PHOSTER », Photovoltaïc Steel Roof, vise à fabriquer une toiture en acier qui capterait l'énergie pour la transformer en électricité. Cette structure en acier présenterait plusieurs avantages. Tout d’abord, elle serait plus légère qu’une structure normale de tuiles ou d’ardoises sur laquelle on place les panneaux traditionnels en verre. Ensuite, elle devrait être plus efficace et plus rentable au niveau de la production d'électricité. Enfin, elle devrait présenter un coût d’acquisition égal, voire moindre, que les solutions actuellement proposées.

Le projet PHOSTER s’inscrit dans l’appel européen LIFE. Cet appel incite au développement de prototypes apportant un gain environnemental important. Comme tout projet européen, il nécessite la mise en œuvre d’un partenariat international. Ce dernier est constitué d’AC&CS, membre du groupe CRM, d’ArcelorMittal Maizières Research SA, ArcelorMittal Construction et du Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives en France.

Le projet a débuté le 1er juillet 2013 et se terminera le 31 décembre 2017. Il porte sur un budget de 5 millions d’euros, dont 2,4 millions d’aides publiques.

Plusieurs recherches menées en Wallonie dans ce secteur d’activités ont déjà été financées. Des aides wallonnes ont permis le développement de cette technologie. Parmi celles-ci, on retiendra entre autres le projet MIRAGE. Mené dans le cadre du pôle de compétitivité Mecatech, il a été déposé lors du 1er appel à projets en 2006. Celui-ci a permis de mettre au point des revêtements de surface actifs pour une meilleure gestion de l’environnement. Le consortium était alors composé notamment d’Arcelor Mittal Liège, AGC, CMI ou encore AMOS. Il portait sur un montant de 22 millions d’euros, dont 12 millions d’engagements publics.

On peut encore citer de nombreux travaux de recherche menés par le CRM ayant permis le développement d’innovations concernant l’acier photovoltaïque : le développement d’acier comme substrat avancé, fonctionnalisé par le dépôt de cellules solaires par les technologies en couche mince, mais aussi par le développement de modules BIPV, « Building-integrated photovoltaics ».

Pour chacun de ces projets de recherche, la participation de la Wallonie au financement a été déterminante.

Pour assurer la pérennité de l’industrie du photovoltaïque, le challenge poursuivi est toujours d’ordre économique. En effet, il convient d’atteindre au plus vite ce qu’on nomme « grid parity », c’est-à-dire le moment où le coût de production du watt photovoltaïque sera au moins égal à celui du watt d’origine fossile. L’objectif de ces développements est donc de rendre la production électrique compétitive par rapport aux coûts du réseau, sans faire appel aux apports de type « certificats verts ».

La solution développée par ArcelorMittal tendra dès lors à se différencier sur cet aspect en offrant un coût inférieur quant au module installé. Les gains attendus portent sur les rendements atteignables et sur la proportion de surface couverte et le caractère intégré du module.

Suivant le positionnement commercial du groupe, le premier segment de marché visé est celui des toitures inclinées de bâtiments industriels. Il faut préciser que le potentiel de marché auprès des particuliers sera fortement limité par les contraintes urbanistiques.

Au niveau de l’impact environnemental, plusieurs objectifs sont poursuivis par le projet PHOSTER :
1. une réduction de 30 % d’émission de gaz à effet de serre ;
2. une réduction de 15 % de l’empreinte carbone et de la consommation d’énergie primaire pour la fabrication des cellules photovoltaïques ;
3. l’élimination des métaux toxiques dans le procédé de fabrication tel que le cadmium ;
4. une augmentation de 1.5 % de la productivité des panneaux ;
5. un taux de recyclabilité de 85 % de la couverture métallique solaire.

Il convient de rappeler qu’il s’agit d’un projet de recherche dont les premiers tests de marché sont prévus en 2017. Il n’est dès lors pas possible d’en prévoir l’issue à l’heure actuelle.

Néanmoins, en cas de réussite, l’industrialisation du prototype demandera la mise en place d’un outil de production nécessitant un investissement substantiel. À ce sujet, les États membres de l’Union ne peuvent conditionner l’octroi d’une aide à la recherche à l’obligation de valorisation des résultats issus de celle-ci. Cependant, il n’en demeure pas moins que la valorisation des résultats de la recherche financée par la Wallonie en Wallonie reste la raison d’être principale du financement public des projets de R&D. En effet, le but est de favoriser le développement du tissu économique.

Dans ce contexte, le Ministre sera particulièrement attentif au critère de valorisation des résultats de la recherche. À ce sujet, il rappellera au consortium qu’outre les aides à la recherche, ceux-ci peuvent obtenir d’autres aides intéressantes comme les primes à l’investissement pouvant, le cas échant, les inciter à investir en Wallonie.

 

 

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