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La hausse inquiétante des diabétiques

24 juin 2016│Question écrite de M. VANDORPE au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

La presse a fait écho la semaine dernière d’une hausse inquiétante des diabétiques qui toucheraient « nettement plus » les Wallons que les Flamands. De 2006 à 2013, le nombre de personnes soignées pour un problème de diabète a augmenté de 25 %. On remarque que toutes les provinces ne sont pas égales face à ce phénomène. Les chiffres des mutuelles placent la province de Hainaut en deuxième position. D’après le Dr Anne Vergison, l’augmentation est à mettre en parallèle avec deux choses : la hausse de la sédentarisation et l’augmentation de l’obésité.

Celle-ci explique également que « c’est dans les régions où l’on trouve le plus de personnes socio-économiquement défavorisées que l’on va trouver le plus de diabétiques. » Etre « pauvre » multiplierait donc le risque d’être diabétique. Ces données reposent sur le nombre de patients bénéficiant d’une intervention de leur mutuelle. Ils seraient sous-évalués. On estime ainsi que 500.000 Belges seraient atteints de diabète, mais que 200.000 ne seraient pas diagnostiqués.

Monsieur le Ministre,

J’ai pu constater que des campagnes de prévention existaient bien. Cependant, j’aimerais savoir si celles-ci sont ciblées en fonction des chiffres donnés par les mutuelles ? Ne sreait-il pas opportund’effectuer une prévention plus accrue dans les provinces les plus touchées par la maladie ?

En ce qui concerne les 200.000 personnes qui seraient atteintes de diabète, mais qui ne seraient pas diagnostiquées, existe-il des actions de dépistage dans des lieux accueillants ou oeuvrant dans les milieux défavorisés ?

Je vous rermercie pour votre réponse.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT le 08/07/2016

 

La Belgique compterait environ 500.000 personnes atteintes du diabète de type 2. D’après la Fédération internationale du diabète, les données disponibles pour la Belgique souffriraient d’une sous-estimation d’environ 20 %, soit environ 188.400 personnes qui seraient non diagnostiquées (chiffres 2012). La proportion de personnes diabétiques en Belgique est inférieure à la moyenne européenne (5 % contre 7 % en standardisant sur l'âge) selon l'« International Diabetes Federation ».

Lors de l'enquête de santé de 2013, 6,7 % des Wallons et 4,8 % des Wallonnes ont déclaré souffrir de diabète au cours des 12 mois précédant l’enquête. Ces proportions sont semblables à celles que l’on trouve en Flandre et à Bruxelles et ce, même après standardisation pour le sexe et l'âge.

La prise en charge du prédiabète (ou l’intolérance au glucose) et du diabète 2 (concernant la majorité des diabétiques) vise d’abord à diminuer le poids du patient en lui prescrivant une alimentation adaptée associée à de l’activité physique étant donné que 80 % des diabétiques ont un excès de poids. Cette diminution de poids permettra, seule ou associée à un traitement médicamenteux, de réguler la glycémie du patient et par là, de diminuer les risques de complications à long terme de la maladie.

Une prévention efficace sous-entend donc la nécessité d’agir sur les modes de vie individuels, particulièrement en matière d’alimentation et d’activité physique. Ces mêmes modes de vie sont pointés à propos de la prévention des cancers ou des maladies cardio-vasculaires. C’est pourquoi faire un plan spécifique « diabète » a peu de sens sur le long terme. Il est préférable d’agir sur les attitudes saines en général, la pratique du sport et l’alimentation saine en particulier, et ainsi s’attaquer de manière durable à des déterminants qui auront un impact sur l’état de santé global et préviendront de nombreuses maladies : diabète, hypertension, obésité, maladies cardiovasculaires, cancer.

Au niveau wallon, de nombreuses actions du plan wallon de lutte contre la pauvreté vont dans le bon sens pour réduire les inégalités sociales en matière de santé et de maladies chroniques. Des actions ciblées vers les publics précarisés sont nécessaires, mais les efforts resteront vains s’ils ne s’inscrivent pas dans des changements structurels qui dépassent la compétence uniquement « santé », en agissant sur l’ensemble des déterminants de la santé (conditions de vie et de travail, éducation, culture, etc.).

Des collaborations seront effectivement mises en place avec les autres ministres qui seront impliqués dans le Plan global « Prévention » qui visera à développer le concept de « Health in all policies ».

Concernant le dépistage, il est à noter qu’un dépistage sous forme de campagne dans la population ne se justifie pas et ne serait pas « efficiente ». Ce dépistage doit par ailleurs s’inscrire dans une stratégie plus globale de prévention.

Le dépistage du diabète doit se faire de manière ciblée et opportuniste chez les personnes appartenant aux catégories à risques (personnes de 65 ans et plus, antécédentes familiaux de diabète, personnes en surpoids, personnes souffrant d’hypertension artérielle, personnes qui ont déjà eu des troubles de la glycémie, femmes qui ont eu du diabète durant la grossesse), chez les personnes qui présentent des symptômes d’appel et bien entendu (pour information quand il y a symptôme, ce n’est plus du dépistage, mais un test diagnostic). Le médecin généraliste est idéalement placé pour repérer les « cas à risque » lors de sa consultation.

Par ailleurs, les réseaux locaux multidisciplinaires (RLM) constituent des dispositifs qui soutiennent les trajets de soins, notamment pour le diabète. Les trajets de soins apportent plusieurs avantages dont les consultations entièrement remboursées et l’accès au matériel.

Ma volonté est de faire évoluer les missions des RML afin qu’ils développent une prise en charge intégrée en élargissant progressivement vers d’autres maladies et en y incluant notamment les activités de prévention et d’empowerment.

 

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