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L’accueil des jeunes victimes d’homophobie et de transphobie en Wallonie

28 novembre 2017 | Question écrite de I. MOINNET à la Ministre A. GREOLI - Réponse disponible

Madame la Ministre,

 

Depuis 2003, l’association française Le Refuge propose un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical, psychologique et juridique aux jeunes de 18 à 25 ans victimes d'homophobie ou de transphobie, singulièrement dans leur milieu familial.

L’association possède 70 places d'hébergement dans une dizaine de villes françaises. Elle dispose en outre d’une ligne téléphonique 24/7 et d’un personnel psycho-social qualifié pour aider ces jeunes. En 2016, Le Refuge a fourni 25 643 nuitées à 229 jeunes (soit 18 % d’augmentation comparativement à 2015). Il s’agit pour la plupart de jeunes qui ont été mis dehors du domicile familial à la suite de leur coming out ou qui fuient une réaction physiquement et/ou psychologiquement violente de leur entourage. 31% de ces jeunes homosexuel(le)s, âgés en moyenne de 21 ans, viennent de la rue, auxquels s’ajoutent 28% qui avaient trouvé rejuge temporairement chez des personnes tierces à la famille. Sans l’hébergement et l’accompagnement proposés par Le Refuge, nombre de ces jeunes seraient condamnés à l’isolement, au rejet et à la rue avec tous les dangers qui y sont liés.

Je suis particulièrement préoccupée pour la situation des jeunes homosexuels. Selon un rapport déposé en 2013 au Sénat français, chaque année, 30% des homosexuels de moins de 25 ans tenteraient de se suicider. À la suite de leur coming out, des nombreux jeunes sont par ailleurs rejetés par leur entourage et/ou victimes de diverses violences qui les contraignent au mutisme, à la fuite et à l’isolement. La Wallonie ne fait certainement pas exception à ces situations.


Madame la Ministre,


- Dispose-t-on de données et/ou de témoignages illustrant les besoins en matière d’hébergement encadré en Wallonie pour les jeunes homosexuels rejetés de leur domicile et/ou victimes d’homophobie dans le cercle familial ? ;
- Des structures d’hébergement et d’accompagnement spécifiquement dédiées aux jeunes homosexuels telles que Le Refuge existent-elles ? Des projets ont-ils été proposés ou sont-ils à l’étude ? ;
- Comment la Wallonie pourrait-elle soutenir la création d’une telle structure ou développer des alternatives permettant l’hébergement et l’accompagnement de ces jeunes ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse de la Ministre A. GREOLI le 19/12/2017
 

La Région wallonne lutte activement contre les discriminations dont les personnes LGBT font l’objet. À cet égard, il existe deux législations, à savoir le décret du 06 novembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discrimination et le décret du 11 avril 2014 relatif à l’aide aux personnes LGBT, complété par son arrêté d’exécution du 13 mai 2015.

La première citée vise à interdire toute forme de discrimination, notamment sur la base de l’orientation sexuelle ainsi que sur la base des critères apparentés au sexe que sont le transsexualisme et le changement de sexe. Les structures d’accueil sont tenues de respecter cette législation. Pour ce qui est de l’accompagnement spécifique social et juridique, la Wallonie a mis en place la reconnaissance, l’agrément et le subventionnement des maisons arc-en-ciel. Ces maisons ont notamment pour mission de fournir une aide sociale, juridique et un accompagnement psychologique pour les personnes qui rencontrent des difficultés à vivre leur orientation et leur identité sexuelle.

Le budget régional qui a été alloué à ces actions en 2016 est de 150.000 euros pour la fédération et les maisons arc-en-ciel agréées et de 134.800 euros pour les actions LGBT qui ont été subventionnées par le biais d’une subvention facultative. Afin de traiter les cas de discrimination qui se présentent, la Wallonie a financé en 2016 l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes - compétent aussi pour les transgenres - à hauteur de 66.000 euros via un protocole de collaboration ainsi que le Centre interfédéral pour l’Égalité des Chances - compétent pour toutes les victimes d’homophobie, à l’exception des transgenres - à hauteur de 596.304 euros via un accord de coopération interfédéral.

Actuellement, les jeunes LGBTQI+ qui sont exclus de leur famille en raison de leur préférence sexuelle et/ou de leur genre ont la possibilité d’être accueillis dans les maisons d’accueil et les abris de nuit. Il y a 50 maisons d’accueil, dont 3 sont spécialisées pour les victimes de violences conjugales, par exemple. Nous avons la volonté, comme le sait l'honorable membre, de poursuivre l’augmentation du nombre de places dans nos maisons d’accueil. Pour rappel, nous avons agréé 2 nouvelles maisons depuis le début de la législature.

Mais comme elle le propose, il ne serait pas inintéressant d’aller plus loin. Peut-être que l’une des maisons d’accueil existantes ou qui pourraient encore être agréées dans l’avenir serait intéressée à développer, à côté de ses missions actuelles, un accueil plus spécifique pour ces jeunes LGBT. La question mérite, au moins, d’être posée et je vais charger mes services d’y réfléchir, notamment, avec les Fédérations des maisons d’accueil et arc-en-ciel ainsi qu’avec UNIA, qui ont l’habitude de travailler ensemble : ces deux dernières institutions sont d’ailleurs en train de rédiger une Convention qui devrait leur permettre d’améliorer encore le soutien et l’aide juridique à garantir aux victimes de discriminations dans ces matières.

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