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L’après Brexit et ses conséquences pour la Wallonie

15 décembre 2020 | Question écrite de A. ANTOINE au Ministre-Président DI RUPO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre-Président,

La saga du Brexit est décidément un long supplice, qui dure depuis 4 ans et demi. Chaque jour apporte son lot de rebondissements, ce qui m’amène à nouveau vers vous.

A l’heure où ce question est rédigée, les dernières tentatives pour aboutir à un accord se sont accélérées. Lors d'un appel téléphonique, Boris Johnson et Ursula von der Leyen ont "convenus que les conditions ne sont pas réunies pour finaliser un accord" et ont demandé à leurs négociateurs de préparer une "rencontre physique à Bruxelles dans les prochains jours".

En ce qui nous concerne, on sait que notre région sera impactée par ce Brexit. En effet, en 2016, le RU était le cinquième client de la Wallonie, avec un peu moins de 7% du total des exportations wallonnes. Lors de notre dernier échange, vous m’indiquiez d’ailleurs que vous aviez demandé à l’AWEx de mettre à jour son étude d'impact de 2018.

Beaucoup de Wallonnes et Wallons se posent légitimement des questions sur les conséquences de cette situation. Dès lors, Monsieur le Ministre-Président :

1) Pourriez-vous faire le point sur la situation du Brexit à l’heure actuelle ?
2) Ensuite, comment évaluez-vous le coût financier, économique et social du Brexit pour la Belgique, et singulièrement la Wallonie ? Combien d’emplois seraient concernés ?
3) Quelle sera, au 1er janvier 2021, la situation des Wallons vivant au Royaume-Uni et des Britanniques vivant en Wallonie ?
4) Quelles seront les conséquences pour les entreprises wallonnes qui commercent avec le Royaume-Uni et les investissements britanniques en Wallonie ? Toutes les entreprises concernées ont-elles bien demandé leur numéro EORI ?
5) Outre le fonds Brexit prévu par l’UE, la Région wallonne prévoit-elle une aide financière wallonne aux entreprises et autres acteurs touchées par le Brexit ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre-Président, pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre-Président E. DI RUPO le 07/01/2021

Aux yeux de Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne, la qualité du futur partenariat entre l’Union européenne et le Royaume-Uni est essentielle.

Je partage cette vision.
Et, j’espère, malgré les grandes difficultés, qu’un accord sera encore possible.

L'UE dans son ensemble apparaît de très loin comme le premier partenaire du Royaume-Uni.

L’UE représente plus de 50 % des importations britanniques (pour plus de 300 milliards) et près de 50 % de leurs exportations (près de 200 milliards, figure 2) soit la moitié de son commerce extérieur.

Les flux commerciaux entre les deux entités sont donc énormes.

En ce qui concerne la Wallonie, au 30 juin 2020, notre Région importait pour 6 milliards et exportait pour le même montant vers le RU ( données de l’AWEx).


Quant à la négociation, selon nos sources, un scénario de poursuite des négociations au-delà du 1er janvier 2021 serait sur la table.

En attendant, la Commission européenne s’est engagée à proposer des mesures d’urgence principalement pour les transports, pour maintenir les connexions aériennes et terrestres.

En ce qui concerne le coût du Brexit pour la Wallonie, plusieurs estimations ont été réalisées.

Je pense qu’il faut être prudent avec des chiffres qui se basent sur un scénario où tout échange s’arrête entre le RU et la Wallonie.

Ce ne sera pas le cas.
En cas de Brexit dur, ce qui sera un obstacle auquel nous devons nous préparer, ce sont les lenteurs physiques des échanges et les droits de douane.

À cet égard, on voit l’anticipation des entreprises européennes qui se précipitent à exporter maintenant espérant éviter d’éventuels droits de douane.

La situation risque d’être chaotique sur les routes qui conduisent à Calais.

Dans tous les cas, en cas de Brexit dur, nous connaîtrons une phase désordonnée de plusieurs mois.
Et puis, un nouvel équilibre sera trouvé.
Malheureusement ce nouvel équilibre sera plus coûteux pour nos entreprises et aura donc des conséquences sur l’emploi.

Venons-en à la situation des concitoyens installés au Royaume-Uni et des Britanniques vivant chez nous.

Toutes les personnes installées avant le 31 décembre 2020 sont couvertes par les dispositions de l’accord de retrait.

En revanche, les citoyens européens qui s’installeront au Royaume-Uni après le 1er janvier 2021, devront répondre aux prescrits de la législation britannique. Cela concerne, par exemple, le nouveau permis à points, mais aussi des exigences sur l’accès à l’emploi.

Quant aux Britanniques qui souhaitent s’installer chez nous, ils seront soumis aux législations qui s’appliquent aux ressortissants des pays tiers.

La plupart des administrations concernées et les outils financiers se sont d’ores et déjà mobilisés pour informer les entreprises et les citoyens et les accompagner. L’AWEx organise régulièrement des séminaires et des Webinars, pour informer les entreprises.

D’autres propositions de mesures sont sur la table et nous allons les examiner. Je reviendrai avec ces propositions en temps utile.

Enfin, je tiens à assurer que la Wallonie a bien l’intention de mobiliser la Réserve d’Ajustement au Brexit pour couvrir les coûts engendrés et pour amortir, autant que possible, les effets sociaux et économiques.

 

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