L’éventualité d’une agence immobilière commerciale wallonne
12 avril 2016 | Question orale de Marie-Martine SCHYNS au Ministre MARCOURT - Réponse disponible
Monsieur le Ministre,
La problématique des cellules vides en centres-villes et des fermetures de commerces en centres-villes provient en partie du manque d’adéquation entre l’offre et la demande. En effet, il arrive parfois que plusieurs commerces fortement identiques s’installent l’un à coté de l’autre, ce qui freine considérablement les opportunités de développement et de pérennité pour ces commerces.
Monsieur le Ministre, à ce sujet, j’aurais aimé vous entendre sur l’opportunité de développer une agence immobilière commerciale à l’échelle de la Wallonie qui permettrait justement de gérer les commerces à louer ou à vendre et ce faisant de favoriser l’installation de la bonne activité au bon endroit et de lutter contre le manque de diversité.
La création d’une telle agence rentre-t-elle dans les ambitions du Ministre, éventuellement dans le cadre du plan commerces ?
D’avance, je vous remercie.
Réponse du Ministre JC MARCOURT le 28/04/2016
Comme le ministre de l’Économie a déjà pu le rappeler lors de sa précédente réponse sur le sujet, l’élaboration d’un programme de soutien et de développement des commerces est en cours.
En effet, la situation du commerce de proximité est interpelante et le Ministre de l’Économie souhaite une réflexion approfondie et concertée.
Le commerce est une pierre angulaire du développement de la Région. Néanmoins, ce commerce ne doit certainement plus s’entendre de la même manière à l’heure de l’industrie 4.0 et du développement croissant du numérique.
Nous devons donc repenser le commerce, notamment en lien avec la philosophie de la politique de la Ville.
Des actions devront donc être menées en collaboration avec les membres du Gouvernement, pour que l’ensemble des leviers nécessaires au redéploiement des commerces puisse être actionné.
Le Ministre de l’Économie rappelle également que des mesures ont déjà été mises en place depuis plusieurs années, et spécifiquement dans le cadre de ses compétences. Elles permettent de soutenir les commerçants. À ce sujet, l’honorable membre est invité à se référer à la réponse de la Commission du 2 mars 2016.
Concernant spécifiquement les « agences immobilières commerciales », le Ministre de l’Économie est convaincu qu’une action locale pour le commerce doit se faire de manière coordonnée sur l’ensemble des centres-ville.
Les contours d’une telle agence relèveraient plutôt d’une compétence communale. Néanmoins, la possibilité d’une impulsion régionale favorisant son développement n’est en aucun cas fermée.
Éventuellement en collaboration avec les Gestions Centre-Ville, ces agences pourraient veiller à la limitation des chancres commerciaux en centre-ville et en périphérie. Ce sont en effet des phénomènes que la Région doit impérativement éviter.
Par ailleurs, ce genre d’agence permettrait certainement de réfléchir à la problématique du bail commercial. Elle reste un obstacle important au maintien de commerces dans les centres urbains.