Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions écrites L’éventuelle participation de la Région wallonne au programme d’incubateurs et d’accélérateurs d’entreprises dans les pays francophones d’Afrique subsaharienne

L’éventuelle participation de la Région wallonne au programme d’incubateurs et d’accélérateurs d’entreprises dans les pays francophones d’Afrique subsaharienne

17 novembre 2015 | Question écrite de M-M SCHYNS au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Le 21 octobre dernier, nous avons eu l’honneur de recevoir au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles Mme Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Lors de son exposé, Mme Jean a notamment mentionné le lancement en mars dernier d’un programme d’incubateurs et d’accélérateurs d’entreprises ; programme que l’OIF s’apprête à déployer dans un premier temps dans les pays francophones d’Afrique subsaharienne.

L’objectif est de promouvoir l’entrepreneuriat ce qui, à terme, permettra de créer de l’emploi et de faire face à l’urgence dans cette région où plusieurs millions de jeunes peinent chaque année à trouver un emploi.

Ce programme de l’OIF est d’ores et déjà soutenu financièrement par le Canada, le Québec, le Niger, le Gabon, le Cameroun et le Sénégal. Mme Jean a clairement exprimé son souhait que la Région wallonne apporte également sa pierre à l’édifice.

Monsieur le Ministre, le soutien et la confiance de mon groupe envers cette stratégie d’incubateurs n’est plus à rappeler. Il nous semble également particulièrement pertinent de participer à des projets d’incubateurs hors de nos frontières.

Avez-vous déjà eu un quelconque contact avec l’OIF concernant ce programme d’incubateurs, que ce soit en termes financiers mais également dans le cadre d’un échange de bonnes pratiques ? Dans le cas contraire, au vu de la demande formulée par Mme Jean, l’octroi de crédits à ce type de projets pourrait-il être envisageable ?

D’avance, je vous remercie.

 

Réponse du Ministre-Président P. MAGNETTE le 11/01/2016

 

La Secrétaire générale de la Francophonie a effectivement annoncé fin d’année 2015 un soutien de 10 millions de dollars canadiens, pour une initiative visant principalement les jeunes de 18 à 35 ans, à travers la création d’incubateurs permettant de promouvoir la formation à l’entreprenariat, le développement d’entreprises, la création d’emplois et l’innovation.

La Wallonie via la Fédération Wallonie-Bruxelles qui nous représente au sein des instances de l’OIF où la Région ne siège pas directement a fait de l’emploi et de la formation professionnelle l’une de ses priorités au sein de la Francophonie.

Elle octroie ainsi, chaque année, quelque 400 000 euros en faveur de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique subsaharienne, principalement à travers trois programmes.

Premièrement, la Wallonie participe, depuis 2012, au Programme de Promotion de l’Entreprenariat Jeune (PPEJ) mis en œuvre depuis la fin des années 1980 par la Conférence ministérielle permanente de la Jeunesse et des Sports, la Confejes, qui est l’une des sept institutions constitutives de la Francophonie.

Concrètement, ce PPEJ organise des formations à destination des jeunes et de leurs encadreurs et finance la création de micro entreprises :
- La démarche pédagogique vise à donner confiance aux jeunes. Elle aide à l’acquisition de l’esprit d’entreprendre et à l’apprentissage du processus de démarrage d’une entreprise, via des ateliers de formation conçus en fonction du niveau de scolarisation des bénéficiaires.
- Le soutien financier, pour sa part, est attribué aux projets les plus prometteurs qui ne disposent pas de capitaux suffisants ou qui ne peuvent offrir les garanties exigées par les institutions financières.

Depuis sa création, ce dispositif a permis la formation de plus de 30 000 jeunes, ainsi que la création de plus de 2 000 entreprises gérées par des jeunes, dans 27 pays de la Francophonie, dont quelque 700 dans neuf de nos pays partenaires du Sud (le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, Haïti, le Maroc, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie).

Ces entreprises sont actives dans des domaines comme l’agriculture et l’élevage, la mécanique, la menuiserie, la soudure, le petit commerce ou encore la restauration.

On notera aussi que les projets présentés par les jeunes filles sont légèrement majoritaires du fait des critères de discrimination positive mis en place par le PPEJ, de même que les projets ruraux qui sont privilégiés par rapport aux projets urbains, justement afin de limiter l’exode des campagnes.

La Wallonie exerçait la vice-présidence du comité annuel de sélection. Depuis 2014, elle en a même reçu la présidence, dès lors qu’elle est devenue, devant la France, le premier bailleur de fonds de ce programme, avec une contribution annuelle de 220 000 euros.

Deuxièmement, directement au sein de l’OIF, cette fois, depuis 2013, la Wallonie a suscité la mise en place d’un Réseau francophone de l’innovation le Finnov – qu’elle soutient à hauteur de 50 000 euros chaque année.

L’ambition est, en cela, de doter le monde francophone d’un espace de partage d’expérience et d’expertise, réunissant les entreprises, le secteur public et les institutions d’enseignement supérieur.

Quatre secteurs stratégiques ont été identifiés :
- l’agroalimentaire ;
- le numérique et l’économie du savoir ;
- les technologies et l’économie vertes ;
- ainsi que les industries culturelles et l’économie de la culture.

La plateforme a été lancée officiellement en juillet 2013.

En tant qu’initiatrice du projet, la Wallonie a l’opportunité de mettre en valeur l’excellence scientifique et technologique de ses opérateurs, en participant à un projet international mobilisateur, fondé sur le partage d’expertises au sein de la Francophonie.

Troisièmement, en 2015, la Wallonie a décidé d’appuyer à hauteur de 153 000 euros annuels, le Programme de formation et d’insertion professionnelle des jeunes et ce, plus particulièrement pour la partie de sa mise en œuvre qui concernera la République démocratique du Congo.

Il s’agit d’un nouveau programme de l’OIF, lancé en 2015, et qui a pour but de fournir une assistance technique aux États, afin :
- d’élaborer et mettre en œuvre des stratégies nationales de la formation professionnelle et technique qui répondent aux besoins de leur marché de l’emploi ;
- et d’améliorer l'insertion professionnelle des jeunes, en leur offrant des opportunités de rencontres avec les entreprises.

La Wallonie s’engage pleinement et depuis plusieurs années au sein des institutions de la Francophonie pour soutenir la formation professionnelle et la création d’entreprises par les jeunes.

Concernant le projet d’incubateurs évoqué par la Secrétaire générale, l’échéancier de liquidation de la contribution canadienne n’est pas encore connu, de même qu’on ignore le montant de la contribution de certains bailleurs annoncés.

Ce nouveau programme viendra compléter les dispositifs déjà existants au sein de la Francophonie.

Ceux mentionnés ci-dessus et d’autres encore, parfois soutenus par la Fédération Wallonie-Bruxelles, comme l’Institut de la Francophonie en Administration et Gestion basé à Sofia.

Je ne doute pas que, dans un avenir proche, l’OIF communiquera aux instances appropriées plus de précisions sur le nouveau programme et j’y serai, bien évidemment, attentif.

Actions sur le document