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L’usage de Rilatine par les étudiants

06 juin 2018 | Question écrite de M. VANDORPE à la Ministre GREOLI - Réponse disponible

Madame la Ministre,

 

La presse a relaté le comportement d’étudiants du supérieur en période d’examen qui, pour certains, prendraient de la Rilatine afin de pouvoir travailler et étudier sans connaître la fatigue, et afin donc d’améliorer leurs performances en période d’examens.

Le méthylphénidate, plus connu sous le nom de Ritaline ou Concerta, ne peut être délivré que sur prescription médicale. Ses effets secondaires n’étant pas anodins, des précautions et un suivi rigoureux doivent idéalement être instaurés dès la mise en route d’une prescription et pendant la durée du traitement.

Des étudiants chercheraient néanmoins à se procurer cette substance, qui a un effet psychostimulant et qui est normalement prescrite aux personnes (particulièrement aux enfants) atteintes d'un trouble déficitaire de l'attention, sur le web ou en rachetant des ordonnances prescrites par des médecins…

L’usage du méthylphénidat a pourtant des effets secondaires significatifs. Son usage détourné, sans prescription médicale, sans précautions et sans suivi médical, peut être très néfaste pour la santé. Il peut créer une dépendance. On constate que les étudiants qui en consomment peuvent devenir dépressifs et anxieux. La Rilatine peut même déclencher une schizophrénie. Plus rarement, elle conduit au suicide. Outre ces troubles psychologiques, la Rilatine pourrait par ailleurs causer des problèmes cardiaques à celui qui en prend.

Votre prédécesseur avait déjà été interrogé sur ce sujet en juillet 2016, il y a un peu moins de deux ans. A l’époque, il avait constaté que nous ne disposions pas d’une estimation précise de la consommation de Ritaline chez les étudiants. Qu’en est-il à ce jour ? Dispose-t-on maintenant de données plus précises au sujet de la consommation de Ritaline et des psychostimulants apparentés dans la population étudiante ?

Les acteurs de terrain vous ont-ils interpellé ou alerté au sujet d’un problème particulier en ce qui concerne la consommation de Ritaline par les étudiants ? Disposez-vous de plus amples informations au sujet de cette problématique ?

Madame la Ministre est-elle sensible à ce problème ? Faut-il songer à une campagne de sensibilisation, pour informer les étudiants des effets néfastes de ce médicament ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses

 

Réponse de la Ministre A. GREOLI le 18/06/2018

Tout d'abord, en ce qui concerne la consommation par les étudiants de Rilatine et des psychostimulants apparentés, deux types d'usage sont concernés.

Premièrement, la consommation suite à une prescription médicale. En Wallonie, les chiffres que j'obtiens, même s'ils ne sont pas très récents, ne sont en tout cas pas inquiétants puisque de 2010 à 2014 le nombre de jeunes de 20 à 24 ans ayant reçu une prescription pour la Rilatine est passé de 38 à 28, selon les données de Pharmanet. Cette information ne répondra cependant pas à la question de l’honorable membre, car il n’est pas possible par ce biais de savoir si la personne est étudiante ou non, ni de savoir pourquoi elle prend ce médicament (pour se soutenir pendant les examens ou pour traiter un trouble en santé mentale).

En outre, ces données ne donnent évidemment aucune information sur le deuxième type d'usage, celui qui découle d'un achat via Internet. Dans ce dernier cas, il s’agit d'un circuit parallèle et il est impossible de connaître le nombre de consommateurs et fortiori le nombre d'étudiants.

En ce qui concerne sa deuxième question, ni l'AViQ, ni mes conseillers n'ont été interpellés par les acteurs de terrain sur ce sujet particulier. Je n'ai non plus pas été interpellée par le Ministre de l’Enseignement supérieur à ce propos. Par ailleurs, la législation et le contrôle en rapport avec les psychostimulants relèvent de l’autorité fédérale, ainsi que les communications vers les médecins généralistes en matière de prescription de médicaments. Néanmoins, le Gouvernement fédéral informe les entités fédérées de ses actions via la Cellule générale de politique en matière de drogues et via les groupes de travail de cette Cellule.

La Wallonie entreprend rarement une campagne de sensibilisation pour cibler un produit spécifique. C'est en effet les risques liés à un usage et le contexte dans lequel il se déroule qui doivent faire l'objet d'une prévention.

Il est bien évident que je suis sensible aux conséquences négatives liées à la consommation des produits pouvant entraîner une dépendance. En matière de médicaments psychoactifs, j'ai d'ailleurs invité l'AViQ à plusieurs reprises à participer activement à la plateforme BelPEP dont l'objectif est de soutenir une politique concertée en matière de prescription et d'usage de médicaments, car, si le Gouvernement fédéral est compétent en matière de prescription et de délivrance de médicament, la Wallonie a un rôle à jouer en matière de prévention du mésusage des médicaments prescrits. Dans le cadre de cette plateforme, j'examinerai d'ailleurs les actions prioritaires à mener, sur base de ce que l'Agence me rapportera et, bien sûr, du budget disponible.

 

 

 

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