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La disparition de la petite faune sauvage dans le Pays de Herve

1er mars 2018 | Question écrite de I. STOMMEN au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Le Département nature et forêts (DNF) vient d’accorder au conseil cynégétique du Pays de Herve, une autorisation de destruction du renard (10 par km²), du chat haret (5 par km²), de la fouine (5 par km²) et du putois (2 par km²) afin de préserver la petite faune sauvage qui, en particulier le lièvre, subit une pression importante de ces prédateurs.
Monsieur le Ministre :
- A ce stade, l’autorisation de destruction court jusqu’à la fin de l’année cynégétique, soit le 30 juin. Cependant s’il devait s’avérer que cette mesure n’a pas permis de réduire le pression exercée sur la petite faune sauvage, pourriez-vous envisager un renforcement des mesures qui entreraient en vigueur dès l’année cynégétiques suivante ?
- D’autres actions sont-elles envisagées afin de préserver le petit gibier en Pays de Herve ?
- Avant le lièvre, la perdrix a disparu, notamment du fait de la pression des prédateurs. Envisagez-vous des mesures pour réintroduire la perdrix ?
- De manière plus générale, pouvez-vous nous présenter les mesures mises en place afin de préserver notre petite faune sauvage qui subit, outre la pression des prédateurs, une réduction générale de sa population du fait de différents facteurs ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre R. COLLIN le 03/04/2018
 

Je tiens d’abord à préciser que les autorisations de destruction que le Département de la Nature et des Forêts peut accorder pour réguler les prédateurs mentionnés dans la question sont limitées à une durée maximale d’un an par la réglementation (AGW du 18 octobre 2002 permettant la destruction de certaines espèces gibiers, art. 13, dernier alinéa). Mais elles sont assez logiquement renouvelables – le cas échéant après une réévaluation de la situation – car la régulation des prédateurs est une action continue dans le temps. Elle doit surtout être menée le plus largement possible sur l’ensemble des territoires relevant du Conseil cynégétique du Pays de Herve pour pouvoir être réellement efficace. C’est à ce niveau qu’il y a parfois des manquements, et bien moins au niveau des moyens qui peuvent être actuellement mis en œuvre légalement pour réguler les prédateurs, qui me paraissent, eux, suffisants.

La préservation du petit gibier ne dépend évidemment pas que de la régulation des prédateurs. Elle dépend également de la qualité de l’habitat dans lequel le petit gibier doit vivre et, bien entendu, de la gestion de celui-ci par les chasseurs. Ceux-ci ont le devoir d’ajuster leurs prélèvements au niveau de la population de petit gibier encore présente, voire même parfois de renoncer à ces prélèvements si l’état de la population ne le permet pas. À cet égard, la réalisation de recensements au printemps et l’observation de la proportion de jeunes présents dans les premiers tableaux de chasse de l’année constituent des éléments d’appréciation importants pour déterminer ces prélèvements.

La qualité de l’habitat est évidemment un élément fondamental pour le maintien du petit gibier. Comme on le sait, l’évolution des pratiques agricoles a été défavorable pour le petit gibier et, d’une façon générale, pour la petite faune de plaine. Cela vaut pour le Conseil cynégétique du Pays de Herve comme pour tous les autres conseils cynégétiques concernés par le petit gibier, même si ce constat général doit être nuancé, la situation étant moins mauvaise dans l’ouest de la Wallonie.

L’enjeu est donc d’améliorer cet habitat essentiellement agricole. Une des réponses à cet enjeu tient dans la promotion et surtout l’adoption d’une série de Mesures agro-environnementales et Climatiques (MAEC) par les agriculteurs. Je rappelle qu’à travers ces mesures, le Gouvernement encourage financièrement les agriculteurs à recréer des fragments d’habitats semi-naturels favorables à la petite faune des plaines. Les chasseurs, notamment, peuvent inciter et aider les agriculteurs à adopter certaines de ces mesures. On songe notamment à la MAEC MC7 (parcelle aménagée) ou à la MAEC MC8a (bande aménagée pour la faune) qui contribuent à la reconstitution de couverts et d’un maillage écologique, favorables à la petite faune, tant au niveau des abris dont elle a besoin, qu’au niveau de ses ressources alimentaires.

Et c’est cette amélioration de l’habitat de la petite faune en plaine et la gestion des prédateurs, outre bien évidemment une gestion raisonnée des prélèvements si le chasseur en effectue, qui permettront de réintroduire de façon durable la perdrix dans les zones où elle n’est plus guère présente, comme dans le territoire du Conseil cynégétique du Pays de Herve.

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