La fermeture de la chocolaterie Jacques d’Eupen
27 novembre 2018 | Question écrite de I. STOMMEN au Ministre JEHOLET - Réponse disponible
Monsieur le Ministre,
Le 23 octobre dernier, la direction de la Chocolaterie Jacques à Eupen a lancé une procédure Renault de licenciement collectif des 70 membres du personnel.
Lors de la seconde réunion qui se tenait ce mardi 20 novembre avec la direction et les syndicats, la direction a confirmé son intention de fermer le site d’Eupen, et a exclu la piste d’un repreneur. Il semble que le groupe Baronie souhaite conserver la marque Jacques et veuille parallèlement éviter l’entrée sur le marché d’un concurrent.
D’après les syndicats, il semblerait qu’une partie de la production, voire d’une partie des machines, soit transférée vers le site de Baronie à Bruges.
Nous pouvons comprendre le terrible malaise des travailleurs, qui apprennent d’une part qu’une reprise du site ne sera pas possible, et d’autre part que le fruit de leur travail pourrait être délocalisé, laissant ces mêmes travailleurs sur le carreau. Je rappelle à cet égard que la marque Jacques a été créée à Verviers et ensuite déplacée à Eupen. Il s’agit d’un véritable fleuron local qu’il serait très dommageable de voir disparaitre de la région pour être transférée ailleurs.
Il s’agit bien entendu d’une entreprise privée, et la marge de manœuvre des responsables politiques est étroite.
Monsieur le Ministre, avez-vous l'intention d'intervenir malgré tout ? Quelle est votre marge d’action par rapport à la situation ? L'entreprise a-t-elle éventuellement bénéficié de mesures d'aides qu'il est possible de récupérer, par exemple dans le cadre des décrets du 11 mars 2004 ? Peut-on à tout le moins exiger une remise en état particulièrement soignée du site, s'il est purement et simplement fermé ?
Je vous remercie d’avance.
Réponse du Ministre P.-Y. JEHOLET le 28/12/2018
J’ai bien entendu suivi l’évolution de la situation de la chocolaterie Jacques d’Eupen depuis la précédente question de l’honorable membre à ce sujet posée en date du 6 novembre 2018. Comme elle, je partage le sentiment d’impuissance des travailleurs face à cette intention de fermeture.
Qu’elle sache qu’à ma demande, une réunion entre la direction du groupe Baronie, propriétaire de la chocolaterie Jacques, et mon cabinet a été fixée dans le courant du mois de janvier 2019.
En cas de fermeture, il est clair que le propriétaire restera responsable du site et des obligations qui y sont liées.
Enfin, je l’informe qu’il n’y a pas eu d’intervention régionale au bénéfice du groupe Baronie en application du décret du 11 mars 2004.