La production de statistiques en Wallonie
25 janvier 2016 │ Question écrite de V. SALVI au Ministre-Président P. MAGNETTE - Réponse disponible
Monsieur le Ministre,
La production de statistiques est un élément capital dans nos démocraties modernes. Les statistiques constituent en effet un élément de contrôle du pouvoir exécutif et de l’administration mais servent également à produire une législation de qualité, collant à la réalité des faits.
Néanmoins, il semblerait que cette culture de la statistique ne soit pas encore optimale en Wallonie. Elle ferait en effet défaut dans l’administration et dans les organismes d’intérêt public. Or, ces organismes sont régulièrement sollicités pour produire ces données. Le recours à l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique, ou IWEPS, n’est de plus pas systématique. Le budget de l’IWEPS a même été gelé cette année.
De plus, selon des membres de la CSC par exemple, les responsables politiques demandent toujours plus de chiffres à l’administration. Il arrive que celle-ci communique des chiffres sans les vérifier ou encore qu’elle sabote les données dans le cas de mesures de restrictions budgétaires. Ce manque de données statistiques pourrait mener un ministre à prendre des mesures inadéquates.
Parallèlement à ça, le secteur privé dispose souvent de données pointues à travers le flux d’informations d’utilisateurs divers. Le risque premier est alors que la production de chiffres étant à la base de réformes diverses soit d’une certaine manière privatisée sans que le contrôle de l’Etat puisse s’exercer convenablement sur la méthode de production de ces statistiques.
Monsieur le Ministre, ces éléments appellent les questions suivantes :
1. Comptez-vous revoir à la hausse les missions de l’IWEPS malgré le budget gelé de cette institution ?
2. Comptez-vous créer des synergies entre l’IWEPS et les autres administrations wallonnes ?
Merci pour vos réponses,
Réponse du Ministre-Président P. MAGNETTE le 17/02/2016
J’invite l’honorable membre à prendre connaissance du compte-rendu intégral des Commissions affaires générales du 25 janvier 2016 au cours de laquelle le sujet a été traité.