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La reprise de l’entreprise Durobor

22 octobre 2019 | Question écrite de Fr. DESQUESNES au Ministre BORSUS - Réponse disponible

 
Monsieur le Ministre,


Je souhaite pouvoir faire le point avec vous sur le projet de reprise sous forme de coopérative de la société Durobor porté par un groupe de huit travailleurs.

Lorsque je vous avais interpellé sur le sujet il y a un mois, les candidats repreneurs et la SOGEPA venaient de se rencontrer. Il avait été convenu que le projet devait être soumis à un consultant externe pour analyse. Cette analyse doit être remise à la SOGEPA pour la fin de ce mois.

Par ailleurs, on notera que les marques de soutien au projet sont toujours plus nombreuses notamment dans le chef des clients historiques de Durobor, actuellement une vingtaine d’entre eux, représentant presque 80% du chiffre d’affaires de l’entreprise verrière, ont marqué un intérêt pour le projet et attendent sa concrétisation pour passer commande. Cependant il ne faut pas que le dossier dure trop longtemps au risque que ces partenaires soient obligés de se tourner vers d’autres fournisseurs.

Monsieur le Ministre :
- Pouvez-vous faire le point sur ce dossier ?
- La cellule comptable mandatée a-t-elle pu remettre son analyse à la SOGEPA ?
- Si oui, pouvez-vous nous en communiquer les conclusions ? Les premiers échos semblent indiquer un retour positif, le confirmez-vous ?
- Confirmez-vous, comme cela a été indiqué dans la presse, que c’est bien la SOGEPA qui a mandaté et financé le travail de ce consultant externe ?
- Parallèlement à cette analyse, la SOGEPA et les autres outils économiques wallons soutiennent-ils les démarches et les contacts des candidats repreneurs auprès des forces vives de la région ? Je pense notamment aux contacts avec la Chambre de Commerce et d’industrie du Hainaut.
- Un autre projet de reprise est également sur la table. Pouvez-vous faire le point sur celui-ci ?

Je remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour ses réponses.

 

Réponse du Ministre BORSUS 

 

Le travail d’élaboration du plan financier continue avec le soutien du consultant externe.

Pour rappel, sa mission est de structurer et de formaliser le projet porté par les anciens travailleurs, de l’objectiver eu égard à l’historique de Durobor et de dégager le besoin financier réel tenant compte de toutes les contraintes liées à un redémarrage des activités industrielles post-faillite.

Cette phase de redémarrage générerait nécessairement une dépense non négligeable pour couvrir la remise à niveau des outils de production, les investissements, dont ceux liés à la mise en conformité par rapport aux normes environnementales, ainsi qu’un fonds de roulement suffisant.

Les documents utiles pour une demande de financement devraient logiquement être disponibles dans le courant de ce mois.

Le facteur temps est important pour essayer de conserver une partie de la clientèle de Durobor. C’est une des raisons pour laquelle la SOGEPA a mandaté un consultant.

Pour rappel, la faillite a été prononcée début mai 2019 et la première rencontre entre le représentant des anciens travailleurs et la SOGEPA a eu lieu le 21 septembre 2019. Lors de cette réunion, un représentant des porteurs du projet de coopérative a présenté et expliqué le projet de reprise de la coopérative. Ce projet n’étant encore qu’à l’état d’ébauche, il a été convenu lors de cette réunion que la poursuite de son élaboration se ferait avec le soutien d’un consultant financier externe pour constituer le plan d'affaires et l’analyse des besoins de financement. Depuis lors, des échanges entre le consultant financier et le porteur du projet sont en cours.

Dans ces circonstances difficiles, si la Région wallonne peut se réjouir de la marque de soutien d’une série de parties prenantes au projet, dont certains clients, il est donc encore trop tôt pour se prononcer sur la faisabilité du projet et sur son financement. Il apparaît logique, à ce stade, de vérifier dans un premier temps la solidité du projet industriel et la hauteur du besoin financier avant de démarcher, le cas échéant, d’autres partenaires financiers (privés et publics), les clients et les fournisseurs stratégiques.

L’autre projet de reprise pour la partie décoration est toujours en cours de discussion.

 

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