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La sécurité dans les aéroports

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18 mars 2019 | Question écrite de B. DREZE au Ministre CRUCKE - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Suite aux attentats de mars 2016 à Zaventem, votre prédécesseur, René Collin, avait dégagé une enveloppe de 15 millions d’euros afin de renforcer la sécurité de nos aéroports régionaux.

La sécurité de ces endroits hautement sensibles nécessite de déployer une attention constante et de tester les moyens de sécurité afin de s’assurer que ceux-ci demeurent pleinement efficaces.

Un récent test mené à Brussels Airport a mis en évidence le manque de formation des agents de sécurité ainsi que des failles dans les procédures appliquées. Un passager mystère est parvenu à passer les contrôles de sécurité avec une ceinture d’explosifs factice. Deux problèmes ont été relevés : l’impossibilité pour les agents de contrôler efficacement l’ensemble des passagers et un manque de rigueur dans l’application des techniques de contrôle.

Monsieur le Ministre :

- Les enseignements de ce type de test sont-ils partagés entre les services en charge de la sécurité des différents aéroports belges ?
- Sur base des enseignements de ce dernier exercice, un renforcement des procédures est-il envisagé dans les aéroports régionaux ?
- Des contrôles mystères sont-ils réalisés pour s’assurer de l’efficacité de la sécurité dans les aéroports wallons ?
- Les audits réalisés au niveau européen et international mettent-ils en exergue des défaillances dans nos aéroports régionaux ?
- Pouvez-vous faire le point sur les différents investissements décidés suite aux attentats de mars 2016 ?

Je vous remercie,

 

Réponse du Ministre CRUCKE le 17/04/2019

Je souhaite préciser d’emblée que nous parlons dans le cas qui nous occupe non pas de sécurité, mais plutôt de sûreté dans les aéroports. En effet, les sommes dégagées par mon prédécesseur visaient à renforcer la sûreté afin d’éviter des actes d’intervention illicites ou plus précisément les attentats.

À la suite des attentats de 2016, une première enveloppe de 12 millions d’euros a été débloquée pour l’amélioration du niveau de sûreté des aéroports de Charleroi et de Liège, et plus particulièrement pour les zones dénommées « côté ville ». Trois autres millions ont été inscrits à l’initial 2019 afin de finaliser les investissements initiés suite à ces attentats à l’aéroport de Charleroi.

Mais cette première enveloppe s’avère être insuffisante au vu des mesures importantes à mettre en place pour se conformer à la réglementation européenne, nettement renforcée suite à ces événements de 2016.

Le Gouvernement wallon a donc décidé de prévoir au sein du Plan wallon d’investissements 45 millions d’euros supplémentaires : 18 millions d’euros pour Charleroi et 26 millions d’euros pour Liège. Ce qui donne avec la première enveloppe un montant de 30 millions d’euros pour chaque plateforme.

Ce montant représente une réponse sérieuse aux attentats de 2016 qui se sont déroulés côté ville à l’aéroport de Bruxelles. Suivant l’avancement des différents projets, ils seront soumis au fur et à mesure pour approbation au Gouvernement wallon.

En ce qui concerne le récent cas que l’honorable membre évoque à Bruxelles-National, j’ai lu comme lui dans la presse qu’il s’agirait d’un test réalisé au contrôle des passagers et donc qui n’aurait aucun lien avec les mesures déployées côté ville suite aux attentats de 2016.

Les aéroports régionaux m’ont confirmé n’avoir reçu aucune information ni de « Brussels Airport Company » ni de la Direction générale Transport aérien (DGTA) du SPF Mobilité et Transports qui est l’autorité compétente belge en matière de sûreté de l’aviation civile. Dans un but d’amélioration continue, cette communication pourrait permettre aux autres aéroports belges d’améliorer leurs procédures et dispositifs de sûreté. J’ai d’ailleurs interpellé mon collègue François Belot à ce sujet.

Pour ce qui est de l’organisation des contrôles des procédures de sûreté, la situation est la suivante :
- au niveau mondial, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) peut réaliser des audits/inspections sur les aéroports, mais cet organisme ne s’est jamais présenté ni à l’aéroport de Charleroi, ni à l’aéroport de Liège ;
- au niveau européen, une équipe d’inspecteurs attachés à la Commission européenne réalise des inspections dans tous les aéroports européens. À ce jour, l’aéroport de Charleroi a été soumis à deux inspections de la Commission européenne depuis 2008, la dernière datant de 2015 ; tandis que l’aéroport de Liège a été inspecté par le Commission en 2014.
Comme lors de chaque inspection dans les 450 aéroports européens, des points de non-conformités ont été identifiés, mais aucune déficience grave n’a été relevée. Les aéroports wallons ont implémenté des mesures correctives qui ont été communiquées via la DGTA à la Commission européenne et les dossiers d’inspection ont été clôturés sans même que la Commission ne réalise d’inspection de suivi.
- au niveau belge, la DGTA (tenue légalement de réaliser entre autres des tests dans le cadre de ses activités de contrôle de conformité tel que mentionné à l’annexe II du Règlement (CE) N° 300/2008 du Parlement européen et du Conseil du 11 mars 2008 relatif à l’instauration de règles de base communes dans le domaine de la sûreté de l’aviation civile) réalise quant à elle également des inspections. Le processus d’inspection/filtrage des passagers et des bagages de cabine a été testé pour la dernière fois à Charleroi par la DGTA entre le 20 septembre et le 12 octobre 2016, les résultats ayant été transmis le 11 mai 2017. En 2018, une seule inspection de la DGTA a été réalisée à Charleroi sur d’autres thèmes que celui de l’inspection/filtrage des passagers. En ce qui concerne Liège, le processus d’inspection/filtrage des passagers a fait l’objet d’inspections en 2011, 2014, et pour la dernière fois du 24 au 27 juillet 2017. Une inspection a également été menée à Liège en 2018, mais le rapport de celle-ci n’a pas encore été transmis à l’aéroport par la DGTA.

Face à ces fréquences de contrôle jugées trop faibles suite aux attentats, et bien qu’il n’a aucune obligation en la matière, l’aéroport de Charleroi a décidé d’organiser des activités de contrôle interne de la qualité en ayant notamment recours à des passagers « mystère », et ce, depuis 2011 (l’aéroport de Charleroi a d’ailleurs été précurseur en la matière au niveau belge). On parle ici de plusieurs centaines de tests par an.

L’aéroport de Liège, en collaboration avec son prestataire de services a également mis en place un système de contrôle qualité basé sur l’exécution de tests portant sur toutes les missions de sûreté aéroportuaires, y compris les contrôles des passagers.

Enfin, pour revenir à la sécurisation côté ville, Charleroi a pu implémenter différentes mesures suite aux attentats de mars 2016 comme :
- la fermeture du parking express et relocalisation de ce parking à une distance permettant de protéger les installations en cas de véhicule piégé ;
- la création d’une zone de pré-contrôles sur l’ancien parking express matérialisé par la pose d’un chapiteau dans lequel les pré-contrôles sont réalisés. Une étude est en cours et le fruit de cette dernière résultera en la construction dans le courant du deuxième semestre 2019 :
- d’un nouveau bâtiment « en dur » pour accueillir les pré-contrôles ;
- d’un nouveau bâtiment destiné principalement aux contrôles frontière de la Police ;
- d’un nouveau poste de contrôle à l’entrée des parkings les plus proches des terminaux ;
- d’un bâtiment destiné à accueillir la Police fédérale à l’entrée du site de l’aéroport lors des contrôles des véhicules des passagers arrivant à l’aéroport (uniquement en cas de menace grave) ;
- le placement de plusieurs dispositifs anti véhicules béliers sur les voies d’accès à l’aéroport (roadblockers et barrières de haute sécurité) ;
- la sécurisation de l’accès au parking des fournisseurs par la création d’un poste de contrôle pour les fournisseurs ;
- la présence d’un agent de sûreté en permanence à l’entrée des parkings les plus proches des terminaux ;
- le renforcement du périmètre de l’aéroport par la pose de rochers et de barrières de haute sécurité contre les véhicules béliers ;
- la mise en place d’une campagne permanente de sensibilisation à la sûreté comprenant la mise en place d’un numéro de téléphone gratuit 0800 pour rapporter tout comportement ou objet suspect.

En ce qui concerne l’aéroport de Liège, vu la spécificité de l’aéroport dont l’activité est principalement axée sur le Cargo, un plan d’adaptation des mesures de sûreté suite aux attentats de 2016 a été lancé et se poursuit. Les réalisations suivantes, non exclusivement focalisées sur le terminal « passagers », ont notamment été implémentées ou sont en cours :
- l’amélioration du système de télésurveillance et de la couverture par le radar périmétrique ;
- l’acquisition de détecteurs de traces d’explosifs complémentaires ;
- la création d’une zone d’exclusion des véhicules aux abords du terminal « passagers » avec système de protection ;
- la création d’une zone de préfiltre à l’entrée du terminal passagers.

 

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