Le bilan des bus hybrides en Wallonie

Monsieur le Ministre,

Depuis quelques mois, le groupe TEC Namur a lancé 11 bus hybrides diesel-électricité. Les résultats jusqu’à présents semblent assez positifs : on parle d’économies de carburant, de diminution des émissions de polluants et de réduction des nuisances sonores.

Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous donner concrètement, à ce stade, le bilan des bus hybrides en Wallonie ? Quels sont les avantages et, au contraire, les points à améliorer dans la gestion et l’utilisation de ces bus particuliers ? Est-il possible de connaitre la proportion de kilomètres couverte grâce à la propulsion électrique vis-à-vis de celle couverte par le carburant ? A-t-on une idée de la diminution des émissions polluants et des particules fines depuis l’arrivée de ces nouveaux véhicules ? Quelles sont les perspectives quant à l’éventuelle révision des horaires, étant entendu que plusieurs minutes sont nécessaires pour la recharge des bus, ainsi que pour la révision des trajets, des bornes de rechargement n’étant pas présentes partout sur les lignes ? Enfin, vu le bilan qui semble positif donc, quelles sont les perspectives de déploiement de ces bus dans les autres provinces de la Wallonie ?

Je vous remercie, Monsieur le Ministre

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO le 02/06/2017

Le bilan d’utilisation des bus hybrides du TEC-Namur après les trois premiers mois d’exploitation est assez positif. Ces 11 bus ont parcouru un total de 177.000 kilomètres, dont 34 % en mode électrique.

Par rapport à des bus diesel utilisés dans les mêmes conditions, la consommation moyenne de carburant de ces hybrides est inférieure de 42 %. Celle-ci diminuera encore lorsque chaque ligne disposera d’une station de recharge rapide à chaque terminus.

L’électricité utilisée pour recharger les batteries étant entièrement d’origine renouvelable, les émissions de gaz à effet de serre sont également réduites de 41 %. Celles de particules fines ne sont pas quantifiables avec autant de précision, mais on observe que 55 % du temps de trajet sont effectués sans émission, et que ce mode est prioritairement utilisé au centre-ville.

Le rechargement des bus aux terminus équipés d’un pantographe est une contrainte dans l’organisation des enchaînements de voyages. Mais ce temps de recharge est de maximum 6 minutes. En tenant compte du fait que la circulation en milieu urbain peut perturber l’horaire théorique du bus, le TEC essaie de prévoir un temps de pause supérieur à chaque terminus.

Dans le cas concret du réseau de Namur, cela a nécessité de revoir à la marge les horaires des lignes 2, 8 et 9, dont seulement deux terminus sont équipés d’un pantographe depuis le 1er avril 2017. Dès que le terminus de la ligne 8 sera équipé, les horaires devront à nouveau être adaptés à la marge afin d’optimiser les temps de rechargement.

À l’échelle de la Wallonie, une commande de 187 bus hybrides supplémentaires a été passée en janvier 2017 et une autre de 111 véhicules le sera au premier trimestre 2018, sous réserve de disponibilité budgétaire.

Leur répartition entre les différents TEC sera la suivante :
* 55 véhicules et 4 stations de recharge seront mis en service au TEC Charleroi;
* 46 véhicules seront mis en service au TEC Hainaut;
* 162 véhicules et un prototype Green Propulsion seront mis en service au TEC Liège-Verviers;
* 46 véhicules et 11 stations de recharge auront été mis en service au TEC Namur-Luxembourg.

Il est probable que les horaires de certaines lignes devront être modifiés à la marge pour les mêmes raisons qu’à Namur. Si des itinéraires devaient être fortement modifiés, le TEC s’assurerait de continuer à proposer un service de transport approprié aux besoins de la population. Il faut encore souligner que les bus retenus pour les TEC Hainaut et TEC Liège-Verviers ne nécessiteront aucune recharge extérieure, par conséquent, les temps de parcours ne subiront aucun impact.