Le bilan du service d’hiver

Monsieur le Ministre,

Le 15 avril dernier, le plan hiver a pris fin sur nos routes. Afin d’assurer la sécurité des usagers et la circulation des véhicules lors de précipitations hivernales sur les 8.355 kilomètres de routes et autoroutes régionales wallonnes, la version 2015-2016 a mobilisé une nouvelle fois 1200 agents ainsi que 660 engins d’épandage et de déneigement.

Comme vous l’annonciez lors la mise en œuvre du plan, en cas d’hiver doux, la consommation de sel est inférieure à 50.000 tonnes de sel. A l’entame de cet hiver, vous disposiez d’un premier stock de 60.000 tonnes de sel dans les différentes régies wallonnes afin de répondre à la demande.

On le sait, la prévision des dépenses pour ce poste sont particulièrement aléatoires. Si certains hivers doux ont permis de réaliser des économies, réinvesties dans d’autres politiques, d’autres hivers ont présenté une note beaucoup plus importante que prévue.

Monsieur le Ministre :
- Pouvez-vous tirer les premiers enseignements de cette version 2015-2016 ?
- Un débriefing complet des différents acteurs est-il en cours ?
- Je sais que certaines factures doivent encore être réceptionnées et acquittées mais sur base des chiffres actuels devrions-nous demeurer dans l’enveloppe prévue ?

Je vous remercie,

Réponse du Ministre M. PREVOT le 09/05/2016

On peut considérer, en prenant un peu de recul, qu’un hiver relativement « doux » avoisine généralement un coût global de 25 millions d’euros. Ce montant peut doubler, soit environ 50 millions d’euros, voire davantage encore, dans le cadre d’hivers plus rudes, comme les wallons ont pu en connaître en 2010-2011, par exemple.

Même si, effectivement, le service d’hiver 2015-2016 s’est terminé le 15 avril dernier, les statistiques définitives de celui-ci ne sont connues et éditées que durant la 2e quinzaine du mois de mai. Comme le fait remarquer l’honorable membre, les factures des prestations de ce mois d’avril ne seront réceptionnées qu’en fin de mois. Il en va de même pour les statistiques météorologiques qui ne sont publiées par le Wing Météo de la Défense que courant, mai également.

C’est d’autant plus vrai que le service hivernal a dû être prolongé cette année jusque fin avril étant donné les températures inférieures à zéro et les chutes de neige présentes plus tard qu’à l’habitude. Cette prolongation, par une remobilisation des équipes au-delà de la date prévue, et les prestations qui en ont découlé occasionneront un surcoût.

La Direction générale des Routes du Service public de Wallonie va bien procéder à un débriefing avec les différents acteurs, dont notamment la SOFICO, la Police fédérale de la Route, les organisations syndicales, et tous les Chefs de district. Une réunion de travail a eu d’ailleurs lieu ce vendredi 29 avril. Comme chaque année, ce débriefing engendrera des adaptations des procédures, à la lumière des enseignements de cet hiver, pour les prestations hivernales de l’hiver prochain.

Dans l’intervalle, sur base des éléments connus à ce stade, on peut évaluer le coût global du service d’hiver 2015-2016 à environ 27 millions d’euros reprenant les prestations du personnel du Service public de Wallonie et des entreprises privées, les épandages et déneigements, les achats des divers types de sel, etc.

Néanmoins, j'invite l'honorable membre à me questionner à nouveau sur le sujet, par écrit, en juin, lorsque j’aurai en ma possession toutes les statistiques et résultats des débriefings.