Le fort de Saint-Héribert à Wépion

Monsieur le Ministre,

Le fort de Saint-Héribert, situé à Wépion, possède un passé historique qui fait de lui un témoin privilégié des deux guerres que notre région a eu le malheur de connaître. Construit entre 1888 et 1892, il fut un des neufs forts qui protégeaient la ville de Namur durant ces deux conflits armés.

Vendu par l’armée à un propriétaire privé dans le but de réaliser un projet immobilier, ce fort est passé de main en main pour appartenir en 2013 à Monsieur Emile Legros. L’objectif de celui-ci étant la sauvegarde de ce patrimoine en lui donnant une fonction historique et touristique.

Néanmoins, la fondation mise en place pour la pérennité et la sauvegarde du site rencontre actuellement des difficultés financières et ne parvient à réhabiliter le fort. Pour y parvenir, elle fait appel à un crownfunding qui assurerait la continuité des projets en cours.

Ceux-ci comportent des installations de bâches représentant des soldats et de panneaux d’information ainsi que la création d’un album photo mémorial des soldats des deux guerres en poste sur le fort. D’autres idées existent comme le raccord à l’eau et à l’électricité qui pourrait déboucher sur la création d’un musée.

Monsieur le Ministre :
- Avez-vous reçu une demande de la part de la fondation Legros concernant l’avenir du Fort de Saint-Héribert ?
- Quelles sont les solutions qui permettraient de sauvegarder le fort de Saint-Héribert ? Un partenariat avec cet opérateur privé est-il envisageable ?

Je vous remercie,
 

Réponse du Ministre R. COLLIN le 05/02/2019

L’honorable membre attire mon attention sur la situation du fort Saint-Héribert à Wépion. Mes services me font part de ce qu’aucune demande ne leur est parvenue à ce jour.

Ce bien n’étant pas sous la protection légale du classement, il ne peut faire l’objet de subvention.

Par ailleurs j’ai, en effet, réclamé de mes services une étude patrimoniale des forts constitutifs de la ceinture fortifiée de Brialmont, dont le fort Saint-Héribert fait partie.