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Les centres d’accueil de jour pour les personnes âgées

1er juin 2017 Question écrite de C. LEAL au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Pour la plus grande partie de notre population âgée, c’est d’abord le maintien à domicile qui est recherché.
Mais pour les familles, cela représente parfois une charge non négligeable quand le sénior n’est plus à 100% autonome. Cela peut aller des courses à faire au repas à préparer ou à l’entretien de la maison. Certes, il existe des aides, du CPAS notamment, mais celles-ci ne sont pas toujours suffisantes ou/et acceptées par les personnes âgées.
Et que dire alors quand ceux-ci sont atteints d’une pathologie telle Alzheimer et qu’on ne trouve pas de place rapidement dans les maisons de repos. La prise en charge du sénior est alors presque totale.

Nous savons qu’une solution intermédiaire est possible entre le placement et le maintien à domicile, il s’agit des centres d’accueil de jour. Ils permettent aux aînés de tisser du lien social mais ils offrent également du répit aux aidants-proches.
Malheureusement, ces centres d’accueil sont encore trop peu nombreux et sont également méconnus des familles.


Monsieur le Ministre,

Quel est l’état des lieux de ces centres en Région wallonne ? Prévoyez-vous dans un avenir proche d’en augmenter le nombre ?

Comment encourager les personnes âgées à fréquenter ces centres ? Quelle promotion pourriez-vous mettre en place pour les faire connaître ?


Je vous remercie d’avance pour votre réponse.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT le 21/06/2017

 

À ce jour, il y a 68 centres d’accueil de jour sur le territoire wallon de langue française. Comparativement, le dernier rapport bisannuel publié par l’Administration faisait état, au 31 décembre 2014, de 56 centres d’accueil / centres de soins de jour fonctionnels en Wallonie.

L’analyse des données figurant dans le rapport a posé la question de l’insuccès rencontré auprès des bénéficiaires par cette solution d’accueil journalier qui présente le double avantage de permettre une prise en charge spécifique tout en maintenant la personne qui le souhaite à son domicile ET d’offrir un moment de répit aux aidants proches.

Les données récoltées et relatives aux centres d’accueil de jour ont en effet mis en évidence les constats suivants :
- le nombre de centres de jour est encore très peu élevé.

Or, le nombre de personnes de plus de 60 ans et de familles cherchant des solutions de prise en charge est lui élevé. Il y a dès lors lieu de s’interroger quant aux raisons freinant les gestionnaires dans l’ouverture de telles structures.
- Les centres de jour n’affichent, qui plus est, pas un taux d’occupation optimum malgré les besoins présents.
- Les centres d’accueil de jour / centres de soins de jour proposent des activités le plus souvent communes à celles des résidents de la maison de repos attenante.

L’Administration, dans son analyse, s’interroge en conséquence sur la pertinence d’offrir aux aînés fréquentant un centre de jour, et qui sont pour la moitié des profils O - soit des profils autonomes -, des activités collectives avec les résidents de maisons de repos dont près du tiers relève par contre des catégories C et D – soit les profils les plus dépendants -.

Suite à ces différents constats, l’AViQ a fait appel à 6 étudiants en Master en Ingénierie et Action Sociales de l’HENALLUX à qui il a été demandé d’effectuer un travail de fin d’année ayant pour sujet la thématique « des centres de jours et de leur faible développement ».

Ces étudiants ont mis en évidence certaines pistes de réflexion (non exhaustives) portant plus spécifiquement, d’une part, sur les possibilités d’inciter les aînés à fréquenter les centres de jour et, d’autre part, sur la nécessité de promouvoir ce service. Voici les pistes dégagées :
- l’accessibilité du centre : la localisation du centre influence la question de l’accessibilité. Elle peut en effet entraîner un coût supplémentaire soit pour l’usager soit pour le centre qui devrait mettre en place un service de transports. Il conviendrait dès lors de développer les synergies avec des services de transport bénévoles, les TEC ou avec l’AViQ qui pourrait fournir aux centres de jour une liste des services de transport disponibles selon la région dans laquelle se situe le centre.

L’accessibilité du centre doit également nous interroger sur l’importance du caractère « de proximité » que doit revêtir le centre de jour et donc sur son développement dans les petites et moyennes villes pour étendre le maillage.

- la mise en place d’une période test qui permette à l’aîné de découvrir le centre, les activités, l’équipe. Idéalement, ce test devrait se faire en présence d’un proche, afin de faciliter la transition et éviter le sentiment d’abandon de l’aîné.

- la désignation, au sein du personnel, d’une personne de référence pour un ou plusieurs résidents. Certains centres le font déjà et l’on constate que ce lien privilégié rassure l’aîné et facilite la communication entre le centre, l’aîné et les familles.

- une collaboration accrue avec les alternatives locales et communautaires afin de prévoir des activités communes (potager commun, sorties culturelles, échange de savoirs entre les aînés fréquentant les centres de jour et les personnes participant à ces initiatives, …).

- l’importance du rôle premier de l’aîné dans sa prise en charge qui passe par la mise en place de conseils des résidents ou de lieux de concertation où la parole de l’aîné sera entendue.

- l’équilibre entre activités du quotidien (vaisselle, repas, …), activités thérapeutiques (ex : le jardin des 5 sens installé dans l’un des centres de jour visités) et activités extérieures.

- l’homogénéité du groupe. La procédure d’admission est à cet égard très importante. Les étudiants ont en effet constaté que plus le groupe est homogène en termes de profils de dépendance et mieux il fonctionne.

- la mise en place d’outils de communication génériques qui pourraient être adaptés à chaque centre de jour. La réflexion autour de la communication sur les centres de jour doit s’accompagner et s’alimenter par ailleurs d’une réflexion sur la continuité des soins et les synergies entre les différents types de structures existantes afin que le grand public et les proches soient informés au mieux sur le parcours de soins qui peut être proposé à la personne âgée.

- une réflexion sur le financement des centres de jour. Il appert en effet que, bien que la demande soit importante, peu d’établissements voient l’intérêt d’ouvrir un centre de jour peu rentable en entraînant un grand nombre de formalités administratives complémentaires.

Comme doit le savoir l'honorable membre, le Plan Papy boom a été adopté par le Gouvernement. Il prévoit notamment la possibilité d’augmenter le nombre de places en centres d’accueil de jour (de 15 places à 30 places maximum). Par ailleurs, il va entraîner concomitamment la révision des normes. L’objectif est notamment de donner à la poursuite de la qualité de l’accueil des personnes âgées sa juste place, notamment en permettant d’offrir à de petits groupes de bénéficiaires des conditions de vie proches de celles du milieu familial et en proposant des animations centrées sur des activités courantes afin de stimuler les fonctions sensori-motrices et cognitives.

 

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