Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions écrites Les difficultés de la prise en charge des MENA

Les difficultés de la prise en charge des MENA

21 juin 2016 | Question écrite de C. LEAL au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Je vous interpelle suite aux visites de terrain du Centre d'hébergement pour Mineurs Etrangers Non Accompagnés El Paso à Gembloux, et du Centre Fedasil à Rixensart.

Le nombre de MENA va croissant, et le cdH a toujours plaidé pour une réponse efficace, coordonnée et transversale en ce domaine. Par un accueil inadapté, ces mineurs en perte de repères subissent le morcellement des compétences.

Je souhaite mettre ici en exergue les difficultés soulevées par les acteurs de terrain, à propos de la santé mentale de ces jeunes…

Les travailleurs du Centre El Paso ont témoigné de la difficulté de trouver des traducteurs malgré la collaboration avec le SETIS. Or, dès l’arrivée du jeune, il est indispensable de connaitre son parcours et ses besoins. Dans certains cas, ces problèmes de communication génèrent un sentiment d’incompréhension et de frustration. De plus, les traductions sont parfois complexes car les aspects psychologiques et médicaux sont abordés.

Une autre difficulté rencontrée tient aux problèmes psychologiques importants, voire psychiatriques que connaissent ces jeunes. Les Centre sont de plus en plus confrontés à des jeunes présentant des troubles de santé mentale. Or, ces structures ne sont pas bien outillées pour répondre à ces problèmes. Ce type de situations pourrait dès lors mettre à mal le groupe mais aussi tout le travail du centre.

Monsieur le Ministre, sur base de ces différents éléments,
- Êtes-vous en contact avec les SETIS afin de trouver des solutions en termes de disponibilité des traducteurs ? Quelles seraient les pistes de solution pour que les traducteurs répondent mieux aux besoins spécifiques de ce secteur ?
- Comment outiller et soutenir ce secteur pour lui permettre de faire face aux problèmes de santé mentale que connaissent ces jeunes ?
- Envisagez-vous de collaborer avec le Fédéral en concluant éventuellement un protocole de collaboration en ce sens ?

Je vous remercie pour vos éléments de réponse

 

Réponse du Ministre M. PREVOT le 29/06/2016

 

Cette question met en évidence deux aspects essentiels : la nécessité de prévoir un dispositif adapté en termes de santé mentale et la disponibilité d’interprètes spécifiquement préparés à ce travail spécifique.

Ces questions ne visent dalleurs pas que les MENA, mais également toute personne étrangère ou d’origine étrangère.

Depuis le transfert des moyens budgétaires du Fonds d’Impulsion à la Politique des Immigrés (FIPI), j’ai dégagé une partie de ces budgets pour renforcer des approches de soutien ethno-psychologique. Ce travail a pu être renforcé cette année dans la mesure où une partie des moyens dégagés par le Gouvernement pour le parcours d’intégration était dès le départ orientée sur cet objectif. Sept opérateurs wallons déjà actifs en matière d’ethnopsychologie ont ainsi pu être davantage soutenus pour augmenter leur capacité de réponse (410.000 euros).

Je me dois également de préciser que cette action est également soutenue par la Fondation Roi Baudouin à concurrence de 140.000 euros cette année. Ce soutien global de 550.000 euros va permettre de renforcer l’offre de services existante en la matière, et assurer une coordination des actions menées sur tout le territoire wallon.

Au vu des problématiques spécifiques soulevées et rencontrées par le public MENA et sur base des conclusions qui seront tirées de ces actions, un travail pourrait être mené avec ces opérateurs afin de voir comment aborder le travail d’orientation, et la prise en charge de ces jeunes.

L’autre point concerne l’accessibilité à un service d’interprétariat social qualifié. L'honorable membre sait que la Wallonie a agréé le Setis wallon comme organisme d’interprétariat en milieu social.

Le rôle de l’interprète en milieu social consiste à être un facilitateur de la relation service/bénéficiaire, son rôle ne se limite pas uniquement à un travail d’interprétariat au sens strict du terme, mais bien à une prise en considération d’autres éléments qui interviennent dans la relation, notamment la dimension culturelle. Cela démontre à quel point il importe de viser la qualité dans le travail des interprètes, d’autant plus lorsque les traductions peuvent parfois être complexes vu les aspects culturels, et personnels – notamment psychologiques et médicaux – qui y sont abordés.

Pour tendre vers cette qualité, un financement facultatif complémentaire a été dégagé pour renforcer l’équipe du Setis pour des prestations davantage ciblées sur le soutien ethno-psychologique. En complément des moyens que je citais ci-avant, il me parait en effet indispensable de faciliter l’accessibilité du bénéficiaire à un service de prise en charge de ses besoins psychologiques spécifiques liés à l’exil. J’espère ainsi qu’en dotant le Setis d’une équipe spécifiquement préparée à l’interprétariat dans le cadre de la clinique de l’exil, nous favoriserons cette accessibilité aux soins.

 

Actions sur le document