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Les jeux interactifs à destination des enfants dans les milieux hospitaliers

24 janvier 2019 | Question écrite de S. MOUCHERON à la Ministre GREOLI - Réponse disponible

Madame la Ministre,

 

Par voie de presse, nous apprenions le 30 décembre 2018 que l’Université de Hasselt avait élaboré un jeu intéractif à destination des enfants (4-7 ans) leur permettant d’éviter tout stress avant une opération chirurgicale.

D’une trentaine de minutes et se jouant sur tablette tactile, les premières observations recueilleies du jeu sont très positives. Une étude a ainsi été lancée sur près de 160 enfants.

La raison de l’étude vient de l’hôpital de Hasselt. En effet, ils ont constaté que, tout comme
la prise de calmants, jouer sur un jeu interactif pouvait permettre aux jeunes enfants subissant ces interventions de réduire leur angoisse. Précisons que l’anxiété post-opératoire est liée à la douleur post-opératoire. Ce faisant, la suppression de l’un permet d’agir sur l’autre.

Dès lors, Madame la Ministre peut-elle me préciser si une étude similaire a été lancée en Wallonie ? Des contacts ont-ils été entrepris avec l’ensemble des ministres belges de la Santé pour mettre en place une étude à grande échelle ?

Soutenez-vous ce type de projet de jeux interactifs en Wallonie ? Considérez-vous qu’il soit aussi efficace, ou mieux qu’une prise de calmants pour les enfants ? Envisagez-vous de développer à l’avenir ce type de projets à destination des jeunes enfants dans les milieux hospitaliers ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse de la Ministre A. GREOLI le 21/02/2019

De nombreuses études ont montré que le jeu a une fonction essentielle pour l’enfant. C’est pourquoi il est important de lui offrir une place à l’hôpital pour respecter la manière dont l’enfant se structure, grandit et apprend. Le jeu est l’un des moyens privilégiés de l’enfant pour appréhender de nouvelles situations et faire face aux difficultés : jouer à l’hôpital fait le lien entre ce qui est connu et rassurant pour l’enfant et la nouvelle situation. Le jeu facilite l’adhésion de l’enfant aux soins qui lui sont prodigués. Il ne les subit plus, mais apprend à les maîtriser intérieurement. C’est aussi pour lui un réel moyen d’expression et de manifestation de ses émotions. Par ailleurs, distraire un enfant pendant un soin douloureux ou inquiétant peut permettre de diminuer la douleur. En effet, peur et douleur sont intimement liées et pour soulager un enfant, les moyens médicamenteux ne suffisent pas toujours. Il faut agir à la fois sur la composante sensorielle et émotionnelle de la douleur.

Pour les soignants, le jeu contribue à l’évaluation de la santé physique et psychique de l’enfant, par l’observation de son comportement dans le jeu et de sa relation aux autres enfants. Il constitue une source d’échanges entre les soignants et l’enfant, permettant aux soignants de capter l’attention de l’enfant, d’entrer en relation avec lui et d’établir un lien de confiance.

L’importance du jeu lors de l’hospitalisation a été consacrée par les normes d’agrément du programme de soins pour enfants. Celles-ci exigent que les services de pédiatrie disposent d’un espace ludique et éducatif équipé de mobilier, de jouets et d’autres équipements adaptés aux besoins de tous les enfants hospitalisés. Cet espace ludique doit être animé par du personnel d’aide dont les missions de base sont :
- d’offrir une ambiance adaptée aux enfants ;
- d’accueillir et d’accompagner les enfants lors de leur hospitalisation ;
- de jouer avec les enfants aussi bien dans la salle de jeux que dans la chambre d’hospitalisation ;
- de travailler au développement créatif et social de l’enfant ;
- d’observer le comportement de l’enfant et d’en faire rapport ;
- d’accompagner l’enfant pour les devoirs ;
- de participer à l’apprentissage d’aptitudes fonctionnelles.

Pour ce faire, tout hôpital qui dispose du programme de soins pour enfants reçoit un financement du Fédéral dans le cadre du Budget des Moyens Financiers (BMF) des hôpitaux, en application de l’arrêté royal du 25 avril 2002.

Plusieurs hôpitaux en Wallonie se sont lancés dans des projets innovants destinés à mieux informer et à rassurer les enfants dans le cadre de leur hospitalisation et de leurs soins. Citons ainsi pour exemple le Centre Hospitalier Chrétien (CHC) qui a mis en œuvre la Clinique En-Jeu, un espace de préparation et d’information concernant l’examen en imagerie médicale ou l’intervention chirurgicale, destinée aux enfants et adolescents.

Je peux citer aussi à l’honorable membre le Grand Hôpital de Charleroi (GHdC) qui organise des séances d’informations préopératoires pour l’enfant qui va être opéré, ainsi qu’à destination des parents, accompagnées de mises en situation pour l’enfant.

Au Centre Hospitalier de Wallonie picarde (CHWapi), un personnage fictif (Doctoon) est accessible depuis le téléviseur de la chambre de l’enfant hospitalisé et permet d’interagir en direct avec ce dernier, en lui proposant des chansons et des discussions.

Au Centre Hospitalier Régional de la Citadelle, les enfants qui doivent passer un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent découvrir la machine sous forme de jouet grandeur nature avant le vrai examen. De plus, l’ASBL Cita des Ailes a été mise en place au CHR et consiste en un groupement de différentes associations s’occupant d’enfants hospitalisés.

Le Centre Hospitalier Régional de Huy a acquis plusieurs petites voitures électriques qui sont utilisées afin d’emmener les enfants en voiture jusqu’au bloc opératoire et ainsi diminuer le stress que ce passage peut provoquer.

Enfin, je peux également souligner l’existence de sites Internet, logiciels et « serious games » destinés à informer et rassurer les enfants sur leur maladie ou leur hospitalisation. Le site bruxellois HOSPICHILD ( http://www.hospichild.be/detente/activites-numeriques/ ) recense toute une série de liens de ce type.

Les initiatives en matière de jeux interactifs à destination des enfants dans les milieux hospitaliers existent donc également en Wallonie.

Sur la question de savoir si une étude sur l’impact de l’utilisation de jeux interactifs sur l’anxiété et la douleur postopératoires des enfants a été lancée sous l’égide de la Wallonie, il n’y en a pas à ma connaissance. Ce type d’étude ou le soutien à ce type d’étude relève en effet du Fédéral dans le cadre de ses compétences en lien avec les normes ou autres matières ayant une incidence sur le financement des hôpitaux ou en lien avec l’exercice des professions de santé ou encore en lien avec la législation sur les droits des patients.

 

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