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Les objectifs européens en matière d’éducation tout au long de la vie et de formation permanente

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10 mai 2015 | Question écrite de I. MOINNET à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,


Dans le cadre de la stratégie « Education et Formation 2020 », l’Union européenne a fixé aux Etats membres plusieurs objectifs relatifs au Lifelong Learning. Afin de suivre leurs politiques en la matière, Eurostat réalise des enquêtes dans lesquelles figure entre autres un indicateur mesurant la proportion des personnes âgées de 25 à 64 ans ayant suivi des activités de formation permanente dans les quatre semaines précédant l’enquête. Cet indicateur doit atteindre les 15% dans les Etats membres d’ici 2020.
Peine est de constater que la Belgique est loin d’atteindre cet objectif. Les dernières données publiées par Eurostat font état que seuls 6,9% des personnes actives interrogées ont suivi une formation dans les quatre semaines précédant l’enquête. Ce taux est interpellant, d’autant que :


- le pourcentage de la Belgique a diminué de 1.1 points depuis 2006 ;
- les moyennes UE28 et UE15 sont respectivement de 10,7% et 12,5% en 2015 ;
- le Ministre de l’Enseignement supérieur, Monsieur Jean-Claude Marcourt, m’a indiqué en réponse à une question écrite que ce taux était de 10% à Bruxelles et de 5,4% en Wallonie pour l’année 2014;
- d’autres Etats atteignent déjà cet objectif dont la France (18,4%), les Pays-Bas (18,9%), le Luxembourg (18%) ou encore les traditionnels Finlande (25,4%), Suède (29,4%), Norvège (20,1%) et Islande (28,1%).
En langage européen, la notion de Lifelong Learning, que l’on peut traduire par formation permanente, « englobe toutes les activités d'apprentissage menées tout au long de la vie (après la fin de la formation initiale) dans le but d'améliorer les connaissances, aptitudes et compétences, dans le cadre des perspectives personnelles, civiques, sociales et liées à l'emploi ». En raison de la division des compétences entre les Entités fédérées, vous n’êtes évidemment pas la seule ministre dont une des responsabilités est de favoriser la formation permanente, à travers vos compétences en matière de formation professionnelle. Le Ministre Jean-Claude Marcourt, en charge de l’Enseignement supérieur au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, sa collège Isabelle Simonis, Ministre de l’Enseignement de promotion sociale, ainsi que votre homologue au Collège de la COCOF, Monsieur Didier Gosuin, sont vos partenaires dans les politiques de formation permanente au sens de l’Union européenne.


Il apparait clairement que nous n’atteindrons pas l’objectif européen d’ici 2020. Cela n’implique pas que la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF ne travaillent conjointement à des politiques actives favorisant l’éducation tout au long de la vie, d’autant plus essentielles dans une économie caractérisée par une inadéquation entre l’offre de travail et les besoins en compétences des employeurs.

Madame la Ministre,


- Comment expliquez-vous la stagnation de l’indicateur Eurostat susmentionné en matière de formation permanente pour la Belgique ?
- Quelle est la proportion de personnes actives âgées de 25 à 64 ans qui suivent actuellement une formation professionnelle liée à vos compétences ? Comment évolue cette proportion dans le temps ? Des objectifs propres à la Wallonie sont-ils fixés ?
- Quelles actions sont menées pour augmenter le nombre de personnes qui suivent une formation professionnelle, y compris à destination des personnes en emploi ?
- Quelles concertations et actions conjointes sont menées avec les autres ministres ayant en charge des compétences d’éducation et de formation au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et au Collège de la COCOF ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse de la Ministre E. TILLIEUX le 08/06/2016

 

Au cours de l’année 2015, 37.822 demandeurs d’emploi ont été formés par le FOREm et ses partenaires, parmi lesquels 28.835 personnes sont âgées entre 25 et 64 ans, ce qui représente un taux de 76,24 %.

Pour ce qui concerne la formation des travailleurs, le FOREm et ses partenaires ont formé durant cette année 2015, 9.550 travailleurs.

L’amplification de cette dynamique est essentielle pour l’atteinte des objectifs européens.

À ce titre, en tant que Ministre de l’Emploi et de la Formation, je mets en place plusieurs actions et concertations afin de répondre aux objectifs de la stratégie « Education et Formation 2020 », notamment ceux visant à « faire en sorte que l'apprentissage tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité », mais aussi à« améliorer la qualité et l'efficacité de l'éducation et de la formation ».

Ainsi, parmi les mesures développées, je peux citer :

* Les bassins Enseignement – Formation – Emploi :

Véritables lieux de concertation entre interlocuteurs sociaux, représentants de l’emploi, de la formation, de l’enseignement et acteurs de l’insertion socioprofessionnelle, les 10 bassins Enseignement – Formation – Emploi viennent soutenir le pilotage des politiques croisées en matière d’enseignement, de formation et d’emploi par la production de connaissances partagées sur l’enseignement et la formation en lien avec l’emploi ainsi que la concertation sur la création des nouvelles offres d’enseignement et de formation adapté aux besoins de la Région.


* L’Office francophone de la formation en alternance :

La Formation en Alternance est sans conteste une filière « d’excellence ». Il convient donc de revaloriser cette formule de formation en la débarrassant de l’image de relégation qui lui colle encore trop souvent à la peau. L’Office et la mise en place d’un contrat unique pour les apprenants ont donc pour mission non seulement d’amplifier la formation en l’alternance, mais aussi d’harmoniser le paysage de l’alternance en Belgique francophone.


* Le Service francophone des Métiers et Qualifications (SFMQ) :

Les objectifs du SFMQ sont de réaliser des Profils métiers qui traduisent la réalité de l’exercice concret des différents métiers, d’établir des Profils formations qui correspondent aux Profils métiers et ainsi de garantir la cohérence des formations dispensées par les opérateurs d’enseignement et de formation avec les besoins du monde du travail. Grâce à ces profils, tous les opérateurs peuvent disposer de références communes et d’un langage unique, ce qui doit permettre la perméabilité entre les opérateurs en garantissant la prise en compte des acquis antérieurs des apprenants et donc en favorisant leur mobilité et l’apprentissage tout au long de la vie.


* Le Cadre francophone des Certifications (CFC) :

Il est fondamental de faciliter, pour le citoyen, l'apprentissage tout au long de la vie en garantissant davantage de lisibilité et de cohérence au parcours de formation tant aux niveaux régional, communautaire, fédéral qu’européen. Dans ce cadre, les trois entités francophones vont être à même de positionner dans le cadre francophone les certifications délivrées aux apprenants à l’issue des formations, qualifiantes ou non, organisées par l’enseignement obligatoire, l’enseignement de promotion sociale, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. Ce cadre francophone des certifications (CFC) pour l'éducation et la formation tout au long de la vie vise :
-à favoriser la continuité et la progressivité des parcours d’apprentissage des citoyens ;
- à accroître la lisibilité des certifications de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Wallonie et de la COCOF ;
- à renforcer la qualité intrinsèque des processus d’enseignement, de formation et de validation des compétences en veillant à l’adéquation du positionnement de chaque certification à un niveau donné du cadre ;
- à favoriser la mobilité des apprenants dans l’espace francophone, belge et européen.


* Le Consortium de Validation des Compétences :

En Belgique francophone, il est possible de faire reconnaitre son expérience dans un projet d’emploi via l’obtention d’un titre de compétence délivré dans le cadre du dispositif de validation de compétences. Celui-ci est piloté par le Consortium de Validation des Compétences qui est composé des 5 institutions publiques d’enseignement et de formation professionnelle continue (Le FOREm, Bruxelles Formation, l’Enseignement de promotion sociale, l’IFAPME et le SFPME). Il propose 84 Titres de compétence couvrant 39 métiers. Le dispositif de validation des compétences développe et implémente des méthodes d’évaluation des compétences (épreuves pratiques, approche dossier, …) en vue de renforcer :
- l’employabilité et la mobilité professionnelle des travailleurs occupés ou non en attestant auprès des employeurs et des opérateurs de qualification professionnelle de la présence de compétences validées selon un système reconnu par tous, et ce quel que soit l’endroit ou les circonstances dans lesquelles les compétences ont été acquises ;
- la cohésion sociale en permettant aux citoyens qui ne possèdent pas de titre scolaire (ce qui représente un des facteurs d’exclusion du marché de l’emploi, voire d’exclusion sociale) de voir reconnaître par un système légal et complémentaire au système de certification scolaire des compétences acquises par l’expérience de travail, de formation professionnelle, de vie.

Ces dispositifs qui font l’objet d’accords de coopération entre la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF font en outre l’objet d’un suivi dans le cadre du Gouvernement quadripartite.

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