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Les pays d’Afrique face à la crise du coronavirus (covid-19)

31 mars 2020 | Question écrite de C. BASTIN au Ministre-Président DI RUPO

 
Monsieur le Ministre-Président,

 

Alors que la pandémie de coronavirus (covid-19) a déjà fait des milliers de victimes dans le monde et mis à l’arrêt une partie de la planète, les pays du Sud, et en particulier l’Afrique qui semblait dans un premier temps résister, voient ce virus dramatiquement se répandre. Si les mesures de prévention se multiplient, beaucoup de celles qui font leurs preuves dans l’hémisphère Nord restent inapplicables dans les pays du Sud.

Déjà présent dans une quarantaine de pays africains ce 24 mars, le virus se propage tellement vite que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’inquiète déjà du risque élevé de saturation des centres de santé, avec comme premières victimes les femmes, particulièrement exposées aux épidémies car ce sont elles qui prennent soin des malades, tentant ainsi de pallier les services publics déficients voire inexistants dans leurs pays.

Il y a quelques jours, par la voie de la presse, le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege alertait les pays occidentaux sur l’urgence de la situation sanitaire pour le continent le plus pauvre de la planète. Selon lui, « la réalité africaine est cruelle : la pandémie nous guette, et le confinement est pratiquement impossible. Les gens sont pauvres, vivent au jour le jour, et ont l’impérieux besoin de sortir pour s’alimenter. Comment leur demander de choisir entre mourir de faim en se confinant à la maison ou prendre le risque de mourir du coronavirus en sortant pour gagner leur pain ? C’est un dilemme terrible. »

Face à la crise sanitaire, le gynécologue congolais estime que les pays africains n’ont « clairement pas les moyens de faire face au fléau. Les structures sanitaires sont déficientes sur le continent. Nous n’avons pas d’équipement : masques, gants, chlore, désinfectants, respirateurs pour traiter les malades. A Kinshasa, une ville de près de 12 millions d’habitants, il n’existe qu’une cinquantaine de respirateurs ». Le Docteur Mukwege pointe également l’absence de moyens de dépistage.

Par ailleurs, en Afrique, le covid-19 s’ajoute à une série de maladies, qui ravagent le continent depuis de nombreuses années (par ex : Ebola, le paludisme, le sida, la tuberculose…), et qui, affaiblissant le système immunitaire, « ne peuvent que constituer un terrain favorable aux formes les plus graves, voire mortelles, de la maladie », selon le Docteur Mukwege.

De surcroit, la crise du coronavirus a (et aura probablement encore davantage) des conséquences socio-économiques profondes sur le continent africain. Dès le mois de février, le Fonds monétaire international (FMI) montrait le risque de ralentissement sec de l’économie mondiale, la perturbation générale des systèmes de production, frappant par contrecoup les vingt et un pays du continent africain dont les ressources dépendent de l’exportation de matières premières. Depuis plusieurs jours, la panique gagne de nombreuses villes, où les prix flambent dans l’hypothèse d’une perturbation des approvisionnements, principalement en denrées de base que l’Afrique est contrainte d’importer massivement pour subvenir aux besoins d’une population en forte croissance et de plus en plus urbaine. Or, un quart des Africains se trouve déjà dans une situation de sous-alimentation, vivant au jour le jour, repas après repas.

Selon une étude de l’institut de recherche Overseas Development Institute (ODI), les pays les plus vulnérables aux conséquences de l’épidémie sont les plus pauvres. L’organisme britannique a calculé que la perte pour l’Afrique devait déjà se monter, à la mi-février, à plus de 5 milliards de dollars. Ce chiffre est désormais largement dépassé, quoique impossible à calculer, tant les dommages s’accentuent de jour en jour. Si le continent ne peut agir sur les prix des matières premières, il lui reste à mener le combat contre la pandémie.

Cette situation tragique m’amène, Monsieur le Ministre-Président, à vous poser les questions suivantes :

1) Quelle est votre analyse de la situation en Afrique, face à la crise du coronavirus ?
2) La Wallonie va-t-elle se montrer solidaire à l’égard des pays du Sud, et en particulier africains, afin de lutter contre cette crise, sur le plan sanitaire mais aussi socio-économique ? Comment cette solidarité se traduit-elle concrètement (en termes de partenariats, de projets, de financements, d’équipes, de matériel…) ?
3) Quelles sont les propositions et positions portées et défendues par le Gouvernement wallon dans les discussions et négociations intra-belges et européennes sur ce dossier de l’aide envers les pays du Sud, et en particulier africains, pour lutter contre la crise du coronavirus ?

Certes, Monsieur le Ministre-Président, les pays européens, dont la Belgique, font face à cette pandémie de plein front, mais l’action au niveau national et régional ne peut occulter la solidarité internationale, d’autant plus lorsqu’on sait que tant que ce virus subsistera en un recoin de la planète, il restera une menace globale, ici comme ailleurs.

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre-Président, pour vos réponses.

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