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Les pesticides en Wallonie

16 février 2016 │ Question écrite de V. WAROUX au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

 

Monsieur le Ministre,


Des pesticides, chaque jour, sont produits par des multinationales de l’agrochimie. Ces produits se retrouvent dans les aliments, l’eau du robinet, et même dans l’air que l’on respire. Plusieurs études montrent que certaines de ces molécules ont des effets cancérigènes et neurotoxiques ou sont des perturbateurs endocriniens, qui se révèlent être particulièrement dangereux pour les enfants.

Cette problématique fait sans cesse l’objet de divers reportages et d’articles, qui alimentent de nombreuses inquiétudes de la population. Nous sommes tous conscients qu’il est important de réduire significativement l’utilisation des pesticides (souvent présents en quantités plus importantes dans les productions par rendements, les industriels), afin que soient atténués les risques sur la santé, l’environnement et la biodiversité (pensons particulièrement aux espèces polinisatrices) sans pour autant, Monsieur le Ministre, que soient impactés négativement nos agriculteurs et cultivateurs qui parfois n’ont pas d’autres alternatives pour assurer leurs productions.


Monsieur le Ministre, concrètement, existe-t-il une base de données, reprenant exactement les produits vendus et utilisés en Wallonie ? Comme cela est réalisé en France et que nous avons pu découvrir via une émission TV française, une cartographie des zones les plus touchées par ces pesticides et de leur répartition pourrait-elle être réalisée ? Cette même émission insistait sur les dangers notamment du Folpel, de l’Atrazine ou du Chlorpyrifos-éthyl. Ces produits sont-ils utilisés chez nous ? En matière de santé et d’environnement, existe-t-il des données scientifiques et formelles permettant de démontrer le lien entre certaines maladies et l’exposition aux pesticides ? Je pense par exemple aux études qui démontraient il y a quelques temps les liens entre l’exposition aux pesticides et l’autisme. Est-ce officiellement avéré ? En Wallonie, le décret de 2013 encadrant l’utilisation de ces produits va-t-il être revu ? Si oui, dans quel sens ? Peut-on connaitre aujourd’hui votre position sur le sujet ?

Je vous remercie, Monsieur le Ministre.

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO le 22/02/2016

 

Je rappelle que la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques reste à ce jour une compétence fédérale. À ce titre, le Service public fédéral Santé publique et Environnement reçoit chaque année les statistiques de vente de ces produits de la part des producteurs et distributeurs.

Depuis 2007, l’Administration travaille en collaboration avec le Comité régional PHYTO pour transformer ces données de vente en données d’utilisation en Wallonie. Les données comptables agricoles wallonnes à disposition sont également utilisées.

Il n’existe pas de cartographie régulière des zones les plus touchées par les pesticides, mais les cartes réalisées pour le premier Programme wallon de réduction des pesticides montraient que c’était la zone du nord du Sillon Sambre et Meuse qui était la plus touchée. Il s’agit en effet de la zone où l’agriculture est la plus intensive et où la densité de population est la plus élevée.
Au niveau des produits, le Folpel n’est plus vendu ni utilisé comme fongicide dans notre pays depuis 1998 et l’Atrazine a été interdit comme herbicide au niveau européen en septembre 2004. Le Chlorpyriphos-éthyl est par contre encore utilisé comme insecticide pour certaines applications particulières.

Il existe plusieurs études scientifiques mettant en évidence des associations entre l’exposition - principalement professionnelle - aux pesticides et l’apparition de certains cancers. De nombreux pesticides sont classés comme « probablement » ou « peut-être » cancérigènes pour l’Homme. Pour ce qui concerne les liens entre pesticides et pathologies non cancéreuses, c’est également au niveau professionnel qu’ils ont surtout été documentés jusqu’ici.

Concernant la relation entre pesticides et autisme, une étude publiée en 2014 met effectivement en évidence une association forte entre l’exposition à certains pesticides pendant la grossesse et l’état autistique de l’enfant. Signalons qu’il s’agit uniquement d’une association ne revêtant à ce stade aucun caractère causal. Aucune étude, à ma connaissance, n’a mis en évidence un mécanisme capable d’expliquer le lien entre expositions chroniques aux pesticides durant la grossesse et autisme.

Pour conclure, j’ai proposé au Gouvernement wallon une révision du décret du 10 juillet 2013. Celle-ci intègre notamment une habilitation au Gouvernement wallon à prendre des mesures lorsqu’un produit phytopharmaceutique engendre un risque avéré important pour l’environnement.
 

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