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Impact sur la santé des ampoules économiques

24 mars 2015 | Question orale de Cl. LEAL-LOPEZ au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Depuis plusieurs années déjà, nos concitoyens sont largement sensibilisés à l’utilisation d’ampoules basse consommation en lieu et place d’ampoules à incandescences. Cependant, de plus en plus de personnes s’interrogent aujourd’hui sur la dangerosité de l’utilisation de ces ampoules pour la santé.
Ainsi dernièrement, le Professeur Rémy PRUD’HOMME de l’Université de Paris et le Docteur cancérologue Jean-Pierre CESARINI s’inquiétaient des émissions d’ultraviolets engendrées par ces nouvelles ampoules. Si les ampoules basse consommation sont dotées d’enveloppes filtrant les rayons UV, il en reste toujours de faibles doses qui sont diffusées et qui représentent un danger en particulier pour les personnes ayant des rétines très sensibles. Dans ce même domaine, ils faisaient remarquer les dangers que représentaient les ampoules LED avec un pic de lumière très prononcé qui peut sur le long terme endommager la rétine, particulièrement auprès des jeunes enfants.


Ensuite, et c’est ce qui semble le plus important, ils faisaient remarquer que les lampes à fluorescence et halogènes contiennent du mercure. Si le mercure est toléré dans les équipements électriques et électroniques en quantités limitées, il n’en reste pas moins dangereux pour la santé et peut s’échapper si l’ampoule se brise ou si elle est jetée avec les ordures ménagères. Rappelons qu’une exposition au mercure peut produire des effets toxiques sur les poumons, sur les reins et la peau ainsi que sur les systèmes nerveux, digestif et immunitaire.
Dans le cas où ce type d’ampoule viendrait à se briser dans une maison, il est conseillé de porter un masque pour ramasser les déchets et d’ensuite ouvrir l’ensemble des fenêtres et d’aérer la pièce dans laquelle se sont déroulés les faits durant au moins 15 minutes. Nous savons toutes et tous que cela ne se fait pas, voir que cela ne se sait pas.


Monsieur le Ministre, mes questions sont donc les suivantes.
Pouvez-vous nous dire si, en Wallonie, des études ont déjà pu être menées afin de calculer les impacts sur la santé de l’utilisation de ces ampoules nouvelle génération ?
Dans l’affirmative, avez-vous connaissance des résultats de ces études ? Dans la négative, envisagez-vous de commander une étude complète sur le sujet ?
Par ailleurs, ne croyez-vous pas qu’il serait primordial d’informer les citoyens sur les risques pour la santé que ces ampoules peuvent représenter en cas de rupture ? Une campagne de sensibilisation à ce sujet ne devrait-elle pas être mise en place afin d’apprendre aux Wallonnes et aux Wallons les bons gestes à adopter dans ce genre de situation ?
 

D’avance, je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT

 

Madame la Députée, à ma connaissance, aucune étude en Wallonie ou en Belgique n'a été menée pour calculer les impacts des ampoules économiques sur la santé. Par contre, cela fut fait en France. C'est l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail – l’ANSES – et au Canada via Santé Canada.
 

Les principaux résultats de ces études sont résumés de la suite : pour ce qui concerne les lampes LED ou les diodes électroluminescentes, la plupart des diodes actuellement mises sur le marché à des fins d'éclairage sont caractérisées par une grande proportion de bleu dans la lumière blanche émise. Elles peuvent par ailleurs avoir une très forte intensité lumineuse. Les principaux risques identifiés par l'ANSES en 2010 concernent l'oeil, un effet toxique de la lumière bleue et un risque d'éblouissement.
 

Être exposé de manière répétée, sur le long terme et à courte distance du faisceau lumineux de LED à forte
composante bleue augmente le risque de cataracte et de lésion maculaire. Les enfants sont plus sensibles à ce risque dans la mesure où leur cristallin est en développement et ne peut assurer pleinement son rôle de
filtre protecteur pour la rétine. Les personnes présentant des déficiences au niveau du pigment maculaire sont naturellement moins bien protégées contre l'agression de l'oeil liée à la lumière bleue. Les personnes ne possédant pas de cristallin, ou possédant un cristallin artificiel sont elles aussi moins bien protégées contre la lumière bleue ; le cristallin jouant un rôle de filtre protecteur de la lumière. Le bleu peut parfois être nuisible à forte intensité ou proximité. Pour éviter tout risque, notamment en présence des enfants, il est préférable de privilégier les systèmes d'éclairage à LED blanc chaud à faible intensité lumineuse et d'éviter les systèmes d'éclairage à LED où une vision directe du faisceau émis est possible afin de prévenir l'éblouissement.
Finalement, il faut avoir fait ingénieur pour choisir son ampoule.
 

Pour ce qui concerne les lampes économiques ou ampoules fluocompactes, elles se reconnaissent à leur tube fluorescent replié sur lui-même ou encore enroulé.
De telles ampoules consomment moins d'énergie que les ampoules à incandescence classiques, mais elles
contiennent du mercure ; une substance qui peut être dangereuse pour l'homme et l'environnement. Lorsque le courant électrique traverse la vapeur de mercure contenue dans l'ampoule fluocompacte, il émet une lumière ultraviolette qui éclaire à son tour la couche de phosphore à l'intérieur du tube. C'est cette fluorescence qui a donné son nom aux ampoules fluocompactes.
 

Le mercure est le seul élément existant qui produit les ondes UV nécessaires pour faire fonctionner les lampes économiques ou fluocompactes, les CFL.
 

Bien que le mercure soit très toxique, la quantité utilisée dans une CFL est infime, soit l'équivalent d'une pointe de stylo. Il n'y a aucun risque pour la santé si la lampe n'est pas brisée. Même lorsqu'une CFL est brisée, les risques pour la santé sont minimes à moins qu'elle soit mal manipulée ou entreposée.
 

Il ne me semble pas nécessaire de commander une autre étude complète sur le sujet. Les études déjà
réalisées ailleurs expliquent bien les différents risques et les précautions à adopter.
 

En ce qui concerne l'information des citoyens sur les risques pour la santé en cas de rupture de ces ampoules, le risque associé au mercure est bien expliqué sur le site du SPF Santé publique car la politique produit est toujours de la compétence du Fédéral.
 

En ce qui concerne la nécessité de mettre en place une campagne de sensibilisation destinée à rappeler en
Wallonie les bons gestes à adopter en relation avec la manipulation de telles ampoules, un rappel des
recommandations ou un lien hypertexte vers le site du SPF Santé publique pourrait être envisagé dans le
portail Environnement-Santé de la Wallonie. J'évoquerai le sujet avec mon administration.
 


Réplique de la Députée C. LEAL LOPEZ

 

Merci Monsieur le Ministre pour toutes ces descriptions et ces informations très fouillées.
 

Je prends note qu'il est possible de mettre un lien hypertexte vers le SPF Santé publique.
 

Il me semblait particulièrement intéressant de préciser ces dangers parce que j'ai vraiment été interpellée à la suite de cette émission. J'entends que vous ne souhaitez pas mettre en place une campagne pour informer les citoyens. Néanmoins, je prends connaissance et acte qu'il est possible d'avoir un lien hypertexte. C'est au moins quelque chose de positif.
 

 

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