Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales L’absence de suivi médical chez les enfants issus de familles défavorisées

L’absence de suivi médical chez les enfants issus de familles défavorisées

02 mai 2017│Question orale de M. VANDORPE au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

La presse du 11 avril faisait écho d’un problème rencontré au sein de familles ayant un déficit socioculturel. En effet, d’après les chiffres avancés dans l’article (on les doit aux mutualités libres), un enfant sur cinq issu de familles défavorisées n’a ni médecin traitant, ni pédiatre. Une question naturelle se pose alors ; ce problème est-il une question de moyens ? Pour les professionnels du secteur, ce n’est pas si simple.

En effet, ceux-ci expliquent que des mécanismes sont mis en place afin de minimiser les dépenses des familles pour assurer un suivi médical de leur enfant qui vient de naître, mais que « les personnes issues d’un milieu défavorisé, ayant un déficit socioculturel n’ont pas le réflexe d’aller chez le médecin ». Ce problème existerait aussi pour ce qui concerne les soins dentaires.

Dans certains pays, la prime de naissance est liée aux visites chez le médecin la première année. L’article relate également que, suite à ce non-réflexe médical, certaines pathologies ne sont pas repérées à la naissance, ce qui peut avoir des conséquences catastrophiques pour l’enfant, mais aussi engendrer un coût important pour la collectivité.

Monsieur le ministre,

Êtes-vous au fait de ce « non-réflexe » médical dans certaines familles défavorisées ? Pensez-vous qu’un système plus répressif comme la prime de naissance liée aux visites chez le médecin pourrait être applicable et bénéfique au bien-être des familles et de la collectivité (cfr santé et finance) ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Madame la Députée, le non-recours au médecin généraliste et à la médecine préventive, en général, n'est effectivement pas question de moyens financiers. La question a été souvent étudiée et notamment décrite par l'Observatoire wallon de la santé : « Inégalités sociales de santé et accès aux soins », dans l'Observatoire, 2015, numéro 84.

La santé bucco-dentaire est un bon exemple de ce non-recours aux soins. Une enquête menée par l'Observatoire de la santé du Luxembourg a montré que, malgré la gratuité des soins dentaires jusqu'à l'âge de 18 ans, encore un quart des jeunes de 10 à 17 ans n'ont pas consulté de dentiste ou alors seulement en cas de mal de dents mais certainement pas de manière préventive dans l'année précédant l'enquête. Preuve que la gratuité des soins dentaires pour les jeunes de moins de 18 ans ne suffit pas à rendre tout le monde égal devant la consultation chez le dentiste.

Les mutualités libres, à qui l'ont doit les chiffres avancés, proposent des pistes d'explications à ce phénomène dans une étude précédente, que je cite :
« L'idée que les assurés se font du coût des soins n'y est peut-être pas étrangère. Sont-ils bien informés du coût
des soins les plus courants, de la gratuité pour les BIM pour certains soins et de la gratuité pour les enfants et les jeunes jusqu'à 18 ans ? D'autres facteurs ont aussi certainement une influence. Parmi les hypothèses avancées : une éducation à la santé encore trop faible ou encore d'autres préoccupations existentielles réduisant l'attention portée à la santé ».

Le Plan de promotion et de prévention de la santé a dans ses objectifs stratégiques transversaux d'« adapter les stratégies pour faire face aux inégalités sociales de santé » et de « favoriser l'accessibilité et veiller à une bonne couverture territoriale ». Cela passera par une meilleure information et par une attention particulière aux publics BIM.

La lutte contre les inégalités sociales de santé passe par des soins de santé primaires de qualité et accessibles. L'ensemble de la population wallonne doit pouvoir bénéficier d'un accès garanti à une première ligne de soins de qualité et tout particulièrement les enfants.

Le Plan national de lutte contre la pauvreté souligne l'importance du droit à la santé pour les plus pauvres via
notamment l'amélioration des connaissances en santé.

Le Plan wallon de lutte contre la pauvreté évoque, quant à lui, le développement de maisons médicales dans les zones défavorisées.

Le Plan sur les droits de l'enfant pour la Wallonie est un autre élément clé pour augmenter la part des enfants issus de milieux défavorisés qui sont vus par un professionnel de santé. L'un des axes de ce plan porte sur l'accès aux droits, notamment celui des soins de santé.

Bien entendu, les services de promotion de la santé à l'école jouent un role crucial dans cette question. Tous les enfants scolarisés sont vus par ces services et cela depuis la maternelle. L'ONE est également bien au courant et leurs professionnels sont formés à la question des inégalités de santé.

Enfin, les CPAS jouent un role essentiel d'information et de prévention des publics les plus fragiles, notamment en termes de suivi médical.

En conclusion, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de développer un système plus répressif mais plutot renforcer la sensibilisation à la santé de manière ciblée.


Réplique de la Députée M. VANDORPE

 

Je pense aussi que la sensibilisation est la clé et le nœud finalement de solution. Je pense qu'avec le fait aussi que l'on réduise la durée du séjour en maternité, cela a aussi un impact où les parents avaient un contact parfois privilégié déjà avec un pédiatre et ils gardaient du coup le lien par la suite. Ici, c'est une étape qui est fortement réduite encore et donc le lien avec l'ONE et la sensibilisation est et sera encore important. Je vous remercie pour vos éléments de réponse.
 

 

Actions sur le document