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L’avenir des écluses wallonnes

30 juin 2015 | Question orale de Cl. LEAL-LOPEZ au Ministre Maxime PREVOT - Réponse disponible


Monsieur le Ministre,


Vous l’avez annoncé au début de votre mandat et vous l’avez encore rappelé dernièrement, nos fleuves wallons représentent un potentiel économique de premier ordre que nous n’exploitons malheureusement pas suffisamment.
Entre 2016 et 2019, vous souhaitez donc investir plusieurs dizaines de millions d’euros dans ce secteur afin de permettre une meilleure utilisation de nos voies navigables et ainsi largement dépasser les quelques 40 millions de tonnes de marchandises qui transitent chaque année sur nos eaux.
Monsieur le Ministre, je suis la première à vous suivre et à vous soutenir dans cette voie qui ne peut que développer notre économie mais aussi d’autres secteurs comme le tourisme fluvial.
Toutefois, si des investissements financiers sont nécessaires, ils doivent selon moi être accompagnés d’investissements humains.
Permettez-moi Monsieur le Ministre de m’attarder ici sur la situation des éclusiers.
Je ne vais pas revenir sur la situation présentée dernièrement par la presse au sujet des éclusiers contractuels qui doivent céder leurs postes à des agents statutaires. Votre collègue le Ministre Lacroix a pu s’expliquer à ce sujet hier en commission.
Je souhaiterais toutefois aborder avec vous le métier d’éclusier dans son ensemble.
Ce métier est en effet tout à fait spécifique et nécessite une bonne connaissance de terrain. Ainsi, les conditions climatiques ont un impact important sur la fonction, les relations avec les bateliers doivent être gérées aux mieux et peuvent parfois être conflictuelles ou encore, certaines opérations, telle que la récupération d’obstacles dans l’eau, s’avèrent particulièrement dangereuses.
A ce titre, la législation du bien-être au travail requiert au moins que les agents soient en binôme afin d’assurer une plus grande sécurité.
Monsieur le Ministre, mes questions sont les suivantes :
- Pouvez-vous faire le point avec nous sur le fonctionnement des écluses wallonnes aujourd’hui ? Le personnel est-il suffisamment nombreux que pour assurer un travail de qualité et ce en toute sécurité ?
- Les investissements que vous prévoyez pour les trois prochaines années engrangent-ils une plus grande mécanisation des écluses ? Ces changements nécessiteront ils une intervention humaine moindre ?
- Si mécanisation il y a, envisagez-vous de permettre le fonctionnement de nos écluses 24h/24 comme cela se fait déjà dans d’autres pays ?
- Cette situation pourrait-elle ouvrir une perspective d’avenir pour nos éclusiers ?
 

D’avance, je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT

 

Madame la Députée, vous m'interrogez sur la gestion des écluses, et en particulier sur le travail réalisé par les éclusiers et les mesures de sécurité qui y sont liées. C'est un sujet important compte tenu de l'évolution du trafic fluvial et de la modification profonde des équipements et conditions de travail observées ces dernières décennies.
 

En effet, quasi tous les systèmes sont automatisés localement et l'éclusier n'a presque aucune raison de
sortir de son poste de commande pour manoeuvrer.
 

Tout se gère via un pupitre réglant la signalisation, l'ouverture et la fermeture des portes, les vannes et les
pompes. Cette automatisation contribue naturellement à sécuriser la fonction.
 

Actuellement, au sein de mon administration, 344 agents sont affectés aux fonctions d'éclusier, dont 304 sont aptes à exercer leur fonction.
 

Une procédure de recrutement de 76 éclusiers sur des postes déclarés vacants a été lancée. Dans le cadre
des remplacements pour missions continues, suite aux départs de 2014, il sera envisagé l'engagement de
23 personnes parmi ces 76 contractuels. Dès lors, c'est un ensemble de 327 éclusiers opérationnels qui sera mis à disposition.
 

Je reste particulièrement attentif, en étroite collaboration avec mon administration, à ce que l'arrivée des nouveaux agents statutaires et les départs qui en résulteront se déroulent dans les meilleures conditions
pour les personnes concernées.
 

Toutefois, permettez-moi de vous corriger sur la question du nombre d'éclusiers nécessaires pour faire
fonctionner un ouvrage :
– aucune réglementation (RGPT, Code du bienêtre...) n'impose de travailler à deux sur les écluses ;
– dans tous les pays voisins (Pays-Bas, France, Luxembourg, Allemagne...), les éclusiers travaillent seuls sur de très nombreuses écluses ;
– en Wallonie, le règlement d'ordre intérieur, approuvé en 2002, prévoit déjà le travail seul sur des ouvrages peu manoeuvrés - tels que Visé, le barrage de Lixhe, la Haute Sambre - avec des dispositions particulières, comme le rappel d'un deuxième agent en cas de manoeuvre de barrages en haute Sambre ;
– sur la basse Sambre, le Canal Charleroi-Bruxelles, le Canal du Centre, le Nimy-Blaton-Peronnes, là aussi il est déjà prévu de pouvoir travailler seuls. Les éclusiers travaillent seuls de 6 h à ah, de 12 heures à 12 heures 30, de 13 heures à 13 heures 30 et de 17 heures 30 à 19 heures 30, moyennant certaines précautions comme le fait d'avoir un moyen d'appel de secours et de ne pas intervenir seul s’il y a risque de chute dans l'eau.
 

Compte tenu de l'évolution des postes de travail, en particulier l'automatisation locale des commandes, et du retour d'expérience des postes où les ouvrages sont manoeuvrés par un agent seul, ce principe peut être étendu plus largement, moyennant une prise en compte stricte des conditions liées à la sécurité des agents, bien entendu.
 

De plus, il me paraît indispensable, pour favoriser le développement de l'économie wallonne, d'envisager une augmentation des horaires de manoeuvre des ouvrages, notamment en passant à du 24 heures sur 24 sur le Haut-Escaut.
 

Cependant, cette augmentation des horaires doit s'apprécier là où la nécessité se fait sentir par l'intensité
du trafic et les demandes des entreprises utilisant la voie d'eau. Par exemple, il n'y aurait aucun intérêt à avoir des horaires 24 heures sur 24 sur la Haute-Sambre principalement dédiée à la plaisance.
 

Enfin, j'ai chargé mon administration de procéder à une réflexion globale sur le système actuel d'organisation des manoeuvres d'ouvrages, tant en envisageant les aspects liés aux investissements, au vu
des contraintes budgétaires, que les aspects humains.

 

Réplique de la Députée C. LEAL LOPEZ

 

Je tiens à remercier M. le Ministre pour toutes ces informations et savoir aussi, connaître du moins, son avis par rapport au développement de ce métier et par rapport à la modernisation des écluses. Mon inquiétude était de savoir si le nombre d'éclusiers allait être maintenu ou si, de suite il y allait avoir une restriction à ce niveau.
 

J'ai pris quelques renseignements. On m'a dit que, par rapport à l'automatisation de l'ensemble des écluses,
il faudrait presque 20 ans avant que cela puisse se faire.
Vous me dites, Monsieur le Ministre, que vous travaillez avec votre administration pour avoir un plan global sur les écluses et leur fonctionnement. Je reviendrai vers vous à ce sujet et j'espère en tout cas que le métier d'éclusier sera favorisé parce que c'est un métier où les gens n'ont pas nécessairement un diplôme mais ont la passion de leur travail et je pense qu'il est vraiment important de maintenir ce type de personnel.
 

Je vous remercie.

 

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