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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales L’avenir du programme A 380

L’avenir du programme A 380

06 janvier 2015 | Question orale de V. SALVI au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


La Wallonie a accompagné et soutenu le développement du groupe aéronautique Airbus. Ce fleuron de l’économie européenne a réussi en quelques décennies à se positionner comme l’un des leaders du marché des constructeurs aéronautiques rivalisant avec l’américain Boeing. Ces dernières années, l’avionneur a énormément misé sur le développement du gros porteur A 380. Il semble cependant que celui-ci ne recueille pas le succès escompté. Fin de l’année passée, 318 exemplaires seulement avaient trouvé acquéreurs. Il en résulte une baisse des prévisions de bénéfices et de l’action Airbus.

Ces éléments ont amenés le groupe à réfléchir à l’avenir de ce modèle. Dernièrement la presse spécialisée se faisait l’écho d’une volonté du groupe d’abandonner ce programme une fois le seuil de rentabilité, estimé entre 400 et 500 appareils, atteint. Il semble cependant que face aux réactions de ses clients, l’avionneur a décidé de garder l’option de la poursuite ouverte pour l’instant.


Une pareille décision ne serait pas sans impact pour notre région. La SONACA, notamment, est, depuis de nombreuses années, un fournisseur du groupe Airbus et fournit, entre autre, des pièces pour les A 380.

Monsieur le Ministre :


- Disposez-vous d’informations plus précises sur la réflexion en cours au sein du groupe Airbus ? Confirmez-vous la possibilité de l’abandon du modèle A 380 ?


- Pouvez-vous estimer l’impact pour nos entreprises de l’arrêt de ce programme ?
 

Réponse du Ministre JC MARCOURT

 

Madame la Députée, d'abord le secteur aéronautique est un secteur qui va bien. La croissance du volume du secteur aéronautique est constante. C'est un des éléments les plus récurrents ces dernières années. Malgré la crise que nous connaissons en Europe, il y a une croissance de ce secteur de manière importante.
 

Nous sommes, avec l'A 380, je dirais versus l'A 350 XWB, face a deux modèles de développement de l'avion de ligne. Dans un cas, l'A 380 est un avion qui va de « hub a hub » avant l'éclatement vers la destination finale.
 

C'est le modèle qui a été initié historiquement par Airbus, pensant que c'était le plus cohérent d'amener un
maximum de personnes d'un point a un autre. Les personnes se rassemblant sur un site, étant transportées sur un autre continent et puis reéclatant sur des aéroports de plus faibles capacités.
 

Face a ce modèle, Boeing d'abord, Airbus ensuite, ont développé des avions allant « de point a point ».
C'est tout a fait le cas de l'Airbus 350 qui fait 14 000 kilomètres de capacité de distance et qui lui, est d'une
plus petite taille, mais évite l'inconvénient de la correspondance.
 

Les deux modèles peuvent se développer. On constate d'ailleurs que ce sont les compagnies du Moyen-Orient qui ont acheté le plus d'A 380. C'est normal, puisque la plupart des avions n'ont pas pour destination finale le Moyen-Orient. Mais c'est bien la logique d'un hub.
 

Il y a donc adéquation entre ceux qui achètent et ceux.... c'est cohérent. Il vaut mieux que cela soit
comme cela.
 

Aujourd'hui, la SONACA fournit les deux modèles – l'A 380 et l'A 350. Il y a une question aujourd'hui, on le
voit bien. Comment parvenir a consommer moins de kérosène, a avoir des avions plus légers, l'apparition des modèles composite, l'A 380 restant un modèle de la génération antérieure par rapport a l'A 350 ? Comme vous le savez, l'A 350 est l'avion qui consomme le moins de kérosène, même par rapport a son concurrent de chez Boeing. Nous en sommes la.
 

Il n'y a aucune décision d'Airbus. Toute société a toujours intérêt a envisager l'ensemble des hypothèses
de travail. Aujourd'hui, que faire ? Garder l'A 380 dans sa configuration actuelle ? Faire évoluer l'A 380 avec la nécessité, dès lors, de relancer des coûts de recherche et développement et de mise au point. On parle d'une extension de capacité, de l'introduction de matériaux composite, les deux peuvent d'ailleurs être conjugués.
Soit, et vous l'avez signalé, l'arrêt du programme au moment où le retour sur investissement sera considéré
par l'entreprise comme satisfaisante.
 

Aujourd'hui, l'A 380 représente 2,5 avions par mois assemblés a Gosselies. Compte tenu du business plan
prévu, il y a encore du travail pour plusieurs années.
 

L'A 380 ne constitue qu'une partie limitée de l'activité de la SONACA. Celle-ci travaille sur beaucoup
d'autres programmes, tels que l'A 320, l'A 350, l'A 400 M, le Falcon 7X, le CSerie, l'Embraer legacy, le
Pilatus et le PC 24.
 

Dès lors, aujourd'hui, nous restons attentifs a cet élément puisqu'il y aurait un impact, mais vu qu'aucune
décision n'a été prise, nous allons suivre ce dossier, qui reste un dossier important, puisque ce sont des appareils d'un niveau tout a fait exceptionnel. Pour celui qui a été en A 380, cela reste effectivement le plus gros porteur qui existe sur le marché.
 

Réplique de la Députée V. SALVI

 

Je remercie Monsieur le Ministre pour sa réponse tout a fait complète. Je le rejoins sur le fait que c'est un secteur qui, pour l'instant, va bien, même si, a d'autres époques, on avait vu des fluctuations. Pour l'instant, c'est vrai qu'il est parfaitement stabilisé.
 

À ce stade-ci, si je traduis l'ensemble de vos propos, pas de crainte pour les prochaines années ni pour les
prochains mois, par rapport a une entreprise comme la SONACA. Restons attentifs en fonction de l'une des
trois hypothèses qui seraient retenues par le groupe.
 

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