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L’établissement des plans de tir

11 avril 2016 | Question orale de D. FOURNY au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Depuis de nombreuses années, la réalisation des plans de tir par les Conseils cynégétiques posent de nombreux problèmes. Cette année encore, 14 conseils sur 26 n’ont pu atteindre les objectifs fixés. Il en résulte la prise de sanctions par le fonctionnaire sanctionnateur, voire par le Parquet qui instruit une procédure pénale.
La répétition d’années en années de ce phénomène doit nous amener à nous interroger sur la pertinence des objectifs fixés par le DNF lors de l’élaboration des plans de tir. Les chasseurs contestent depuis longtemps les recensements effectués par le DNF. Ils proposent le recours à une méthode alternative de recensement l’IKA pour indice kilométrique d’abondance. Cette méthode permet de mesurer une abondance relative d’espèces et permet d’obtenir une abondance par kilomètre des espèces.


Il semble qu’un recours à cet indice permettrait d’obtenir des chiffres plus en phase avec la population réelle d’espèces présente dans nos forêts. Il serait de la sorte permis d’établir des plans de tir plus conforme à la réalité et donc plus réalisables pour les Conseils cynégétiques.

Monsieur le Ministre :


- Au vu des difficultés rencontrées, envisagez-vous de revoir les méthodes de recensement du DNF ?
- Ne conviendrait-il pas de passer à la méthode IKA ?
- A défaut d’un passage généralisé à cette méthode, des expériences pilotes de l’application de la méthode IKA ne pourraient-elles pas être lancées dès à présent dans certains Conseils cynégétiques pour une période de trois ans et ensuite faire l’objet d’une évaluation ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, en préalable à la réponse, je voudrais simplement indiquer deux éléments de fait, c'est que le taux de remplissage des objectifs s'est amélioré lors de la dernière saison de chasse. Au niveau de la densité visée par les plans de tir, elle est en légère diminution constante, ce qui tend à attester de la pertinence des moyens et de la politique suivis.

Le plan de tir s'inscrit directement dans la recherche d'un équilibre optimal entre la grande faune et les différents biotopes. Le principe de l'élaboration du plan de tir est de fixer un nombre d'animaux que l'on estime devoir ou pouvoir prélever pour atteindre l'objectif visé qui peut être le maintien, la baisse ou l'augmentation de la densité existante.

La difficulté de déterminer les plans de tir vient évidemment de l'impossibilité de connaître le nombre exact d'animaux présents sur le terrain.

L'administration forestière applique une méthode standardisée à l'échelle de la Wallonie relative à l'estimation des populations de cerfs par comptage nocturne aux phares - méthode INA qui est similaire à la méthode IKA que vous proposez. On part aussi de l'analyse des tableaux de chasse, tout en sachant qu'il est impossible de dénombrer précisément les populations de cerfs.

Le résultat de ces comptages n'est pas de donner une information sur le niveau absolu de la population de cerfs présente sur le territoire parcouru, mais de fournir chaque année un indice nocturne d'abondance, c'est-à-dire le nombre moyen de cerfs vus par kilomètre, indice qui soit fiable pour l'établissement de tendances d'évolution démographique sur une période de trois ans.

L'intérêt de cette méthode réside dans le fait qu'il s'agit d'une méthode validée scientifiquement lorsque le protocole est respecté, c'est-à-dire la preuve d'une forte corrélation entre l'indice INA et les effectifs de la
population de cerfs. Cela donne la possibilité d'obtenir facilement des résultats contradictoires, les chasseurs et
les agents du DNF collectant ensemble les données sur le terrain.

Le désaccord entre le DNF et les chasseurs ne porte pas tant sur les comptages, qui sont comme précisé ciavant
contradictoires, mais bien sûr les densités cibles de cerfs à atteindre sur un territoire donné.

Afin de tendre vers des densités cibles optimales, le DNF installe à l'échelle de la Wallonie un réseau d'enclos-exclos qui vise à isoler, avec des clôtures de quatre fois quatre mètres une surface de végétation forestière pour évaluer l'état d'équilibre entre la densité de population des herbivores sauvages et la capacité d'accueil du milieu.

Dans les zones faiblement peuplées en herbivores sauvages, les différences entre enclos et exclos sont peu marquées. Des mesures standardisées permettent d'objectiver ces différences. L'impact visuel permet également de convaincre les adjudicataires.

À l'heure actuelle, un plan d'échantillonnage a été prévu pour couvrir les conseils cynégétiques les plus vifs en cerfs. Celui-ci prévoit l'installation de 750 dispositifs enclos-exclos sur les propriétés publiques.

Une méthodologie d'installation a été discutée entre le DNF et le DEMNA. Les lieux d'implantation sont aléatoires à l'intérieur des zones forestières en cours de régénération. Il a été demandé aux chefs de cantonnement d'associer le titulaire du droit de chasse concerné à la phase d'installation. Celle-ci devrait être terminée pour fin juin 2016.


Réplique du Député D. FOURNY

 

Je remercie M. le Ministre pour la réponse apportée. Je constate qu'il y a une réduction de la densité de cervidés sur l'ensemble de la Wallonie. 

Je suis heureux que des expériences puissent être mises en œuvre pour vérifier par biais d'échantillonnage différentes techniques visant à objectiver le taux effectif de densité de population et d'essayer de répondre, à terme, à cette volonté de faire en sorte qu'il y ait adéquation entre le territoire et le nombre de cervidés. 

Toujours est-il qu'il faudra à un moment donné – et j'y invite peut-être le DNF – à avoir plus de concertation avec le monde de la chasse pour essayer de commun accord et de concert, de pouvoir tendre vers des objectifs qui devraient être communs.
 

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