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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales L’évolution à la baisse du chômage en Wallonie

L’évolution à la baisse du chômage en Wallonie

03 février 2015 | Question orale de M. VANDORPE à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,

Le niveau du chômage en Wallonie demeure évidemment préoccupant, mais, depuis quelque temps, les statistiques semblent nous adresser des signes encourageants. J’aimerais que vous puissiez nous aider à interpréter les chiffres publiés à cet égard et à voir en quoi ils peuvent éclairer nos politiques de l’emploi.

Selon les chiffres de l’Onem , le nombre des « chômeurs complets indemnisés demandeurs d’emploi » aurait baissé, au niveau national, de 6,3 % entre dcembre 2013 et décembre 2014. Ce phénomène s’observe dans les trois Régions. Mais la baisse est la plus forte à Bruxelles (-6,9 %) puis en Région wallonne (- 6,8 %, soit 13.685 unités). Nous en sommes néanmoins toujours à 187.016 chômeurs complets indemnisés demandeurs d’emploi, contre 162.721 en Flandre, notoirement plus peuplée. Il ne s’agit donc pas de verser dans un quelconque triomphalisme hors de propos.

Autre donnée nationale : la baisse du chômage temporaire, en érosion de 25,3 %.

Sans parler de bonne nouvelle, les chiffres du Forem semblent aussi nous donner des raisons d’espérer en ce qui concerne les jeunes. En Wallonie, la demande d’emploi des jeunes de moins de 25 ans a baissé en un an de 8,3 %, et celle des 40-50 ans de 6,4 %.

Je vous invite à nous donner, si possible, une interprétation générale de ces évolutions, en nous centrant sur la Wallonie. Sont-elles attribuables à la reprise économique, que l’on sait encore timide ? Peut-on mesurer la part qu’y prennent les politiques régionales de lutte contre le chômage et de création d’emplois ?

La restructuration de nos aides à l’embauche est un des grands enjeux de cette législature. Il est important que nous puissions avoir une vision plus ou moins précise de leur efficacité dans leur état actuel.

S’agissant de la baisse du chômage temporaire, j’aimerais aussi, si possible, disposer de « chiffres wallons », et de votre interprétation.

On sait que ce chômage concerne des travailleurs qui demeurent sous contrat avec leur entreprise mais ont droit à des allocations de remplacement lorsque les activités sont temporairement interrompues pour une série de raisons techniques ou économiques.
A cet égard, la baisse du chômage temporaire doit-elle être perçue comme un indice favorable. Est-ce le signe que les entreprises concernées ont retrouvé un volume d’activités en « régime de croisière » ? Ou, au contraire, ont-elles mis la clé sous le paillasson ?

Je vous remercie.

 

Réponse de la Ministre E. TILLIEUX

 

Madame la Députée, depuis un peu plus d'un an, plusieurs indicateurs du marché de l'emploi témoignent d'une amélioration : recul de la demande d'emploi, hausse de l'activité intérimaire, diminution du chômage temporaire. Cela pourrait corroborer le sentiment, en effet, qu'une reprise économique se dessinerait.
 

Toutefois, si l'essentiel des effets des deux crises économiques et financières successives sur le marché de
l'emploi wallon semble plutôt derrière nous, d'autres indicateurs viennent nuancer l'ampleur de la reprise
espérée, notamment les perspectives de croissance du PIB et la diminution de nombre d'opportunités d'emplois connus du FOREm, puisque c'est moins 1,2 % entre 2013 et 2014.
 

D'après les dernières statistiques, datant de la fin décembre 2014, la Wallonie totalise 252 198 demandeurs d'emploi inoccupés. Si ce volume est en recul de 1,9 % à un an d'écart – avec un constat de sixième mois de baisse consécutif – le taux de demande d'emploi wallon reste à un niveau élevé – 16 % – comparativement à la Flandre – 7,8 %.

Ce taux est néanmoins un signe encourageant, puisqu'il se situe quasiment au même niveau que celui observé au mois de décembre 2008, soit au début de la première période de crise du marché de l'emploi : aujourd'hui, 16 %, contre 15,8 % il y a 6 ans. À titre comparatif, dans le même temps, le taux de demande d'emploi flamand est, lui, passé de 6,2 en 2008, à 7,8 % en décembre 2014. Si l'écart entre les deux Régions est toujours bien présent, il a toutefois quelque peu
diminué.
 

Pour ce qui concerne les aides à l'embauche et leur impact positif sur la demande d'emploi, nous pouvons
mettre en avant, notamment, la croissance, en 2014, du nombre de contrats soutenus par le dispositif APE, par rapport à 2013. Leur nombre est ainsi passé, en moyenne mensuelle, de 766 à 812 contrats, soit une
hausse de 6 %. Le dispositif SESAM, quant à lui, est également très prisé par les entreprises du secteur
marchand, puisque le nombre mensuel moyen de dossiers introduits passe de 109, en 2013, à 165 en 2014, soit une augmentation de plus de 150 %. Ceci porte à 1 369 le nombre de postes créés via ce dispositif SESAM, à la fin décembre 2014.
 

Par ailleurs, la baisse constatée de la demande d'emploi des jeunes de moins de 25 ans ainsi que la baisse plus marquée, constatée par l'IWEPS, entre octobre 2013 et octobre 2014, sur la base de données ONEM, du nombre de chômeurs indemnisés après une période de travail, est également le reflet de l'amélioration de la prise en charge des jeunes chômeurs indemnisés. L'IWEPS souligne d'ailleurs, dans ses dernières tendances économiques, la hausse importante du nombre de jeunes bénéficiant d'un plan Activa, ainsi
que du nombre de jeunes chômeurs bénéficiant d'un stage de transition. Vous voyez que des efforts ont été réalisés et que cela parle dans les chiffres.
 

En 2014, la Wallonie a recensé, en moyenne, chaque mois, 45 204 chômeurs temporaires, soit 11 601 de
moins que sur la même période en 2013 : chute de 20 %. Le niveau de cette baisse est similaire à ce qui est observé sur l'ensemble du pays sur cette période.
 

À la question de savoir si la baisse du chômage temporaire peut être perçue comme un indice favorable,
on peut vraisemblablement répondre par l'affirmative.
Même si ce type de chômage touche principalement des travailleurs employés par des entreprises ayant réduit leur activité pour raisons économiques diverses et qui perçoivent une allocation de remplacement, la faible évolution du nombre de pertes d'emploi liées aux faillites d'entreprise laisse penser que la diminution du chômage temporaire n'est pas imputable à une hausse des faillites.
 

Selon les dernières perspectives économiques régionales publiées par l'IWEPS, la croissance du PIB wallon serait de l'ordre de +0,8 % en 2014. Pour 2015, l'IWEPS table toutefois sur une reprise plus soutenue qui déboucherait sur une augmentation annuelle du PIB de l'ordre de 1,3 %. Cette croissance devrait permettre la création de 6 000 emplois nets en moyenne dans l'année.
 

Ce qui représenterait une augmentation de 0,5 % par rapport à l'année dernière.
 

Réplique de la Députée M. VANDORPE

 

Je vous remercie pour ces différentes réponses qui nous permettent d'avoir des éléments chiffrés qui éclairent vraiment les interprétations à avoir. Ce sont vraiment des signes encourageants qui montrent que l'on doit continuer dans cette voie et que l'on devrait être attentifs aussi, lorsque l'on fait la simplification des aides à l'emploi, à ce que cela peut engendrer par la suite. Il faudra être attentif à cela. Je vous remercie pour vos réponses.

 

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