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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales L’impact de la réforme de l’aide médicale urgente sur la ruralité

L’impact de la réforme de l’aide médicale urgente sur la ruralité

26 février 2018 | Question orale de J.ARENS au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Il me revient que dans le cadre de la réforme de l’Aide Médicale Urgente de la programmation fédérale de la Santé publique, le budget dont dispose Madame la Ministre De Block pour remplacer le nombre d’ambulance agréées soit réduit à une peau de chagrin : 31 000 000 d’Euros pour la Belgique entière alors que les besoins sont identifiés à 181 000 000 d’euros.

Des choix en termes de priorités devraient donc intervenir. Le milieu urbain devrait être privilégié par rapport au milieu rural. Concrètement, cela signifierait pour la Province de Luxembourg 17 ambulances agréées en lieu et place des 33 ambulances actuellement en service. Les calculs sont établis sur des moyennes nationales qui désavantagent les zones rurales. La moyenne nationale de la durée d’intervention « ambulance » est établie à 54 minutes alors qu’en Province de Luxembourg, elle est d’une heure 30.

Quant aux coûts des interventions pour les utilisateurs, ils seraient mutualisés sans tenir compte des distances séparant l’hôpital du lieu d’intervention. En effet, le coût moyen d’une mission « ambulance » en Belgique est de 130 euros alors qu’en Province de Luxembourg il est de 234 euros. Le calcul prend en compte la dimension géographique mais pénalise le rural.

Des avis éclairés ont été sollicités par les services de Madame la Ministre De Block pour début mars.

En milieu rural, les infrastructures hospitalières sont éloignées des habitants et une prise en charge correcte et rapide par l’aide médicale urgente est cruciale. L’I’ML (intervalle médical libre) sera drastiquement augmenté, mettant à mal la prise en charge du patient dans des délais raisonnables. La réduction des vecteurs agréés augmentera cet IML avec un effet domino sur les autres services.

Je crains que les choix qui devront être posés ne pénalisent encore une fois les régions rurales et mettent à mal le domaine de la santé publique dans ces zones.

L’avis des autorités régionales et provinciales a-t-il été sollicité dans ce dossier ?

Si oui, quelle a été le teneur de vos échanges avec le pouvoir fédéral ?

Quelles garanties les zones rurales peuvent-elles attendre au niveau des choix opérés ?

Quelles sont les garanties pour le patient luxembourgeois ?


Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, je partage évidemment vos préoccupations quant aux conséquences possibles de cette réforme pour les zones rurales. Ce serait un très mauvais coup porté sur le territoire wallon dans son intégralité, mais surtout un très mauvais coup porté aux habitants de notre Région.

Il ne doit pas y avoir de citoyens de seconde zone par rapport à toutes les problématiques de la vie quotidienne et, évidemment, par rapport à cette problématique déterminante, essentielle dans l’action politique qui est la santé.

J’ignore si la Province de Luxembourg a été contactée ou concertée. De mon côté, je n’ai pas été contacté par les services de la Ministre De Block. J’ai demandé à Mme Greoli, ministre de l’Action sociale et de la Santé – qui n’est évidemment pas du tout compétente au sens politique et juridique du terme, puisque l’on est dans une matière fédérale –, de prendre tous les contacts utiles et d'associer à la fois le ministre de la Ruralité, mais aussi les parlementaires aux actions qu’elle envisage de mener.

Je pense que tous ceux qui sont attachés à la ruralité ne pourront pas laisser passer ce risque qui serait majeur
par rapport à la santé dans la mesure où on le sait très bien, le facteur temps est l’élément essentiel de la
qualité d’une intervention dans le cadre de l’aide médicale urgente. En diminuant de moitié le nombre
d’ambulances dans l’exemple que vous avez pris, celui de la Province de Luxembourg, c’est évidemment une
atteinte majeure à la possibilité d’intervenir dans des conditions d’efficacité et de rapidité auprès des patients de la Province.

 

Réplique du Député J. ARENS 

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour votre réponse. Je savais que vous connaissiez bien cette province, comme les régions rurales. J’insiste vraiment sur vos interventions au niveau du Gouvernement wallon pour qu’il agisse au niveau fédéral afin que nos zones ne soient pas, au niveau médical, au niveau santé publique, complètement
désertées. Il y va de la survie de nos citoyens.

Je vous remercie pour votre engagement à cet égard.
Bien évidemment, même si cela n’est pas de la compétence régionale, j'interviendrai pour empêcher une telle décision pour nos territoires ruraux.

 

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